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16 avril 2016

Des semi-autos..."qui se cassent"...mais à des prix..."pas cassés" !

Les semi-automatiques sont maintenant partout, pour beaucoup chez les jeunes chasseurs parce qu’ils ne sont pas chers, qu’ils ont « de la gueule », qu’ils dépotent (3 cartouches), ringardisant un peu plus chaque jour le « fusil de papa » car ils sont maintenant très aboutis. Légers (grâce au composite), techniquement beaucoup plus fiables (grâce au mouvement à inertie), ils sont néanmoins toujours un peu regardés de travers à cause de la sécurité.

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Ce n’est pas qu’ils soient plus dangereux que les autres disposant de tout ce qu’il faut pour empêcher tout tir inopiné, mais que ce soit à la chasse ou sur les pas de tir, on entend toujours la même antienne…  « ils ne se cassent pas » ! Les utilisateurs auront toujours beau mettre une cartouche en travers entre deux traques, laisser la culasse béante, de loin la silhouette du chasseur « fusil cassé » met toujours plus en confiance. Maintenant nous allons voir que les semi-autos « qui se cassent » existent quand même…mais ils sont rares, et coûtent un bras !

Le plus ancien, le plus beau c’est toujours le magnifique « Cosmi », une véritable légende armurière qui date d’il y a bien longtemps, en 1907 quand l’armurier Rodolfo Cosmi, peut-être mis sur la voie par le Browning A2 qui date à peu près de cette période mit au point un semi-auto qu’il finalisa un peu  plus tard en 1920. A son décès en 1936, il avait déjà produit 400 fusils très aboutis dont la conception gomme certains défauts des premiers « automatiques » notamment la mauvaise répartition des masses. Le magasin à cartouches n’est plus dans le devant, qui n’abrite plus que le ressort récupérateur et affine donc la longuesse, mais dans la crosse. Il s’ouvre comme un fusil traditionnel, première cartouche dans le canon, les autres dans la crosse, le principe étant, comme sur le premier Browning, le long recul du canon.

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Son fonctionnement est doux et fiable, et la firme d’Ancône (depuis 1938) continue d’en produire et d’en vendre dans le monde entier  150 par an dans les calibres suivants : 12-16-20-28. Son mécanisme demandant un usinage d’une grande précision c’est une véritable œuvre d’art et de mécanique s’adressant à une clientèle aussi exigeante que fortunée (prévoyez 10 000 euros…en occasion !) car, comme sur toutes les armes fines  tout est personnalisable : gravures, bois, dimensions. Il y a même, depuis 1990 des versions titane qui font gagner 400 g sur un fusil quand même relativement lourd au départ (3,7kg), mais on l’a vu superbement équilibré. Si par bonheur un jour vous croisez la route d’un de ses heureux propriétaires, et si ce dernier en a le temps, attardez vous un peu à détailler avec lui, cette merveille. Pour notre part, après des dizaines d’années de permis nous n’en avons encore jamais pu en contempler un ! Et c’est pas faute, comme l’auront compris les habitués de ce blog, d’avoir manipulé des fusils de chasse entretemps et espéré sinon tirer, au moins  l’avoir en main un jour…

 

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A côté de ça, le Beretta UGB 25X, avec ses « petits » 3000 euros neuf, fait un peu « Cosmi du pauvre » ! C’est là encore une sorte d’OVNI armurier sorti il y a déjà pas mal de temps (en 2004) mais c’est avant tout une arme de tir destinées aux USA. Beretta, soucieux de ne pas se griller en France et qui sait combien notre marché  du trap est très associé à celui de la chasse, (et donc très traditionnaliste !) n’a pas fait grand-chose pour qu’il sorte d’une confidentialité qu’il ne mérite pas vraiment car il propose certaines innovations intéressantes. Bon, il faut avouer aussi que ne tirer que deux cartouches dans un semi-auto ne peut lui attirer les bonnes grâces de nos chasseurs hexagonaux, particulièrement ceux de gibier d’eau. Dessiné par le designer Gugliaro, on l’ouvre par une pédale à gauche, la seconde cartouche étant contenue dans une sorte de « portière » bien en vue à droite. Ce qui allège d’autant le devant.

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Côté balistique, le canon est implanté très bas, environ à la place du canon inférieur d’un superposé : on épaule donc bien en ligne, il y a une meilleure stabilité entre les deux coups. Il dispose bien sûr de tous les artifices prisés des amateurs de « sporting » : large bande ventilée haute, chokes Optima, crosse et busc  réglables dans tous les  sens . Preuve qu’il est bien destiné à ce public, il éjecte même par en dessous tout comme le Remington 105 CTI… pour éviter de se faire mal voir de ses voisins de planche…mais il faudra quand même les ramasser par terre après ! Relativement lourd (3,7 kg) mais bien équilibré, il faut le redire, c’est un fusil de tir et non de chasse. 

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