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16 juillet 2017

Double ou mono-détente ?

Comme annoncé, petite relance momentanée du blog en raison des vacances, et de l’éloignement de l’auteur de sources informatiques viables. Pas de nouveau sujet maintenant avant la mi-août. Amitiés et bonnes vacances à tous.

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Un peu de la même manière que le sujet précédent concernant l’éjection ou l’extraction, examinons un peu le dilemme mono ou double détente, « avantages et inconvénients » si on veut. La mono-détente semble plus simple, plus rapide pour enchaîner mais on va vite voir que ça se discute.

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Elle s’impose déjà d’entrée sur les semi-automatiques dont l’avènement fut contemporain il y a une quarantaine d’année des superposés polyvalents chasse-trap qui commençaient à se proposer dès qu’on montait en gamme. Sur les « automatiques » comme on disait alors, là où c’était l’option d’office, ça impliquait de nouvelles habitudes : tirer choké, et avec du plus gros plomb car il était malaisé de changer de munitions au dernier moment, et surtout ces premiers engins, tous à long recul ou emprunt de gaz (avant qu’arrive l’inertiel), n’avalaient pas tout. On assurait donc au premier coup avec une « grosse » cartouche, déjà rien que pour enclencher le cycle.

Les armes de sport privilégièrent la mono-détente  pour d’autres raisons. Sur le pas de tir on doit pouvoir tirer deux cartouches similaires en deux coups qui s’enchaînent rapidement pour rester dans le mouvement, le fameux « swing ». Vous le constaterez dans aucune discipline de tir on ne voit de double détente. La main doit « rentrer » dans l’arme de manière ergonomique précise avec un placement mille fois répété, immuable. La crosse pistolet s’impose pour bloquer la main sans aucun mouvement parasite. La crosse anglaise plus élégante, mais où la main glisse et se déplace est justement faite elle, pour la double détente. Sur les beaux juxtaposés qui en sont maintenant dotés sur option, l’esthétique comme la fonctionnalité de la mono-détente, y sont donc discutables.

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Ces avantages du tir sportif sont-ils transposable à la chasse ? Au coup d’épaule on tirera plus vite sans risque de s’emmêler les pinceaux, mais le choix de canon, de choke, de cartouches,  passe par la sélection au pouce…qui fera perdre tout le temps gagné au départ ! De ce côté d’ailleurs, toutes les propositions ne sont pas égales : les italiens avec un simple gauche-droite sont assez rapides, les autres sont parfois plus compliqués avec des sécurités automatiques, voire dures tant que l’arme ne s’est pas rôdée. Et avec des gants, bonjour…L’autre aléa c’est le raté de percussion, notamment avec le réarmement inertiel : pas de recul du premier coup, l’arme reste muette au second.

Si on ne possède qu’une seule arme et qu’on doit tout faire avec, la double détente est sans doute préférable. Si le gibier est déjà loin, on choisit la seconde là où le canon est plus serré et la cartouche, le plus souvent à jupe, la plus forte. Après tout, on le sait tous, à la chasse devant soi on n’a pas forcément besoin de tirer deux coups rapidement. La chasse buissonnière doit se ménager la possibilité de faire face à tout moment aux gibiers les plus divers, du gros lièvre à la caille des blés qui nécessitent des différences de plomb énormes. La plupart des marques pour faciliter primitivement l’accès à la seconde détente et éviter les blessures à l’index liées au recul, proposaient donc souvent une première détente articulée vers l’avant et se dérobant au retour.

Certains manufacturiers ont bien compris, et depuis longtemps, le problème. Verney-Carron sur le Sagittaire et Manufrance sur certains Falcors, firent ainsi une première détente à double effet permettant soit de doubler sur la première, soit d’utiliser la seconde pour le « coup long » comme avant. Winchester et l’espagnol  Laurona poussèrent même le concept plus loin avec les deux détentes possédant ce double effet ! On combinait tous les avantages, mais au détriment aussi d’acrobaties mécaniques nuisant à la fiabilité à long terme. Tous ces dispositifs relèvent désormais de l’anecdote ou de la culture armurière.

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Alors, double ou simple ? On peut se trouver confronté à ce choix cornélien dans le cadre de l’occasion où on ne peut que conseiller privilégier « l’affaire » intéressante pour la double détente, dans une grande marque plutôt qu’un premier prix en neuf. Nous y avons tous été confrontés, quand jeunes permis impécunieux, nous allions au moins cher pour courir plus vite en baie ou derrière les chiens. Et puis, un jour on nous a fait essayer autre chose…Tiens prenons une métaphore automobile qui va pas mal pour les armes : une vieille « deudeuche » vous fera Paris-Marseille tout aussi bien qu’une Ferrari, mais dans d’autres conditions de roulage et en un peu plus de temps…Cela vaut pour nos fusils dont certains sont devenus intemporels tant ils s’imposent d’évidence et depuis des années malgré la concurrence des nouveautés qui, sans cesse inondent le marché. 

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