Les jumelles, accessoire utile

Voilà bien un accessoire auquel le chasseur de base ne pense pas d’office, soucieux qu’il  est déjà de ne pas se surcharger quand il faut galoper derrière les chiens dans les ronciers. Pourtant, avec l’avènement des chasses d’approche et d’affût il faut désormais s’y intéresser.

Une préoccupation qui, en fait ne devrait jamais quitter le chasseur dans l’âme, soucieux de la surveillance de son territoire et même de l’observation de la nature tout simplement. Chasser c’est certes savoir utiliser ses yeux, et l’âge venant cette « aide » peut aussi être la bienvenue. Le problème c’est le choix qui est vaste, en caractéristiques, qualité et prix bien sûr. Certaines jumelles de marque peuvent dépasser le prix d’une belle arme de chasse.

Le premier critère à observer est celui de la solidité car il y a de fortes chances que cet engin ne quittera pas la voiture, toujours à disposition pour aller ensuite sur le terrain, aux intempéries, aux chutes et aux chocs. Le prix jouera ensuite un rôle dans les protections, les remplissages d’azote pour éviter la condensation, l’étanchéité, les traitements multicouches des lentilles qui conditionneront l’entrée de la lumière.

Sur le terrain, c’est, avec le grossissement ce qui sera le principal critère d’achat. Le fort grossissement (au-dessus de X 10) sera à bannir car le champ sera étroit, de faible profondeur, fatiguant les yeux à la longue, et ne facilitant pas la tâche pour aller et venir rapidement à la recherche de ce qu’on a vu dans la végétation. Les grossissements classiques de 4 à 10 soulageront la vue et offriront une bonne luminosité rendant le paysage moins foncé et utile à l’utilisation aux heures propices pour les chasseurs que sont l’aube et le crépuscule.

Pas de mini-jumelles qui offriront un faible grossissement, lequel peut encore passer mais seront rédhibitoires en matière de luminosité, ce qui est bien expliqué par les chiffres : la sortie de pupille d’une classique 10X40 est de 4 quand celle d’une mini en 10X24 est de 2,4. Hormis à la billebaude, et encore, sans chien, à son allure elle peut toujours être utile à celui qui « promène » son fusil, la jumelle est primordiale à l’affût-approche, nécessaire au gibier d’eau, et même parfois à la battue ne serait-ce que pour confirmer ce qu’on a vu se forlonger au loin, ou donner des renseignements sur des refuites d’animaux tirés, blessés ou abattus. Son port autre qu’occasionnel implique l’achat de bretelles spéciales qui gomment le ballant et même protègent les optiques. Grâce à ce système, elles se font oublier, notamment lors du tir appliqué pour lequel elles ont été conçues.