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17 novembre 2017

Les odeurs à la chasse

Suite à la popularisation du tir à l’arc, mais bientôt du tir d’été du chevreuil à l’approche-affût, l’argument « sentimental » (au sens odeur bien sûr !) des gammes de vêtements utilise de plus en plus cet atout éliminateur d’odeurs humaines. Ce qui joue bien évidemment sur le prix, mais les résultats sont-ils vraiment garantis ?

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Le phénomène est venu des USA où ces vêtements ont pris de plus en plus de parts de marché mais avec des avis controversés. Des chiens policiers qui trouvaient entre 14 et 19 secondes des personnes cachées dans des boîtes, mettaient trois fois plus de temps à découvrir ceux qui étaient habillés de ces produits « couvrants »…mais en 2010 un tribunal Fédéral a condamné certains fabricants pour publicité mensongère ! Aux States où nos cousins chasseurs sont peut-être plus que nous les proies du marketing, le débat est loin d’être tranché. Peut-on s’y fier à 100 % pas sûr ? Au vent si !

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Sachant qu’il est difficile de contrôler totalement ses émanations, on devrait toujours utiliser le vent à notre avantage. C’est d’ailleurs curieux de noter que cet élément est quasi absent du rond de battue où pourtant, on tire des plans sur la comète sur l’emplacement des postes, les possibilités de refuite, où à quel endroit découpler. Placé dans la ligne il est assez facile de vérifier pourtant combien ça joue, sauf si, bien sûr les animaux sont immédiatement menés par les chiens et filent au plus court. Pour le renard c’est particulièrement évident, soit il se forlonge, soit il va au plus droit et au plus court d’un maïs à l’autre en suivant les accidents de terrain. Il ne forcera quasiment jamais la ligne à mauvais vent. Il sait que l’homme et les fusils l’attendent de l’autre côté, et au pire il se fera coiffer par les chiens ou tuer…mais de l’autre côté !

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Les cervidés qui prennent l’odeur humaine (1), et particulièrement les chevreuils ne vont pas forcément décamper  à  la première  effluve. Ils seront en alerte, certes élevée, mais attendront souvent une seconde confirmation, à vue ou au bruit, pour déguerpir, surtout dans les zones où ils sont un peu habitués à l’activité humaine. Ce qui veut dire bien sûr que dans les forêts profondes leur sens  seront  sans doute encore plus exacerbés et en alerte.

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Sans tomber dans les excès où nous font tomber les effets de mode, certaines précautions sont toujours d’actualité, celles notamment répétées au rond de battue, liées aux bruits (portières qui claquent, conversations d’un poste à l’autre) sans négliger les olfactives de bon sens. Vous trouverez toujours un vieux soldat blanchi sous le harnais qui vous dira avoir séché le sanglier de sa vie la clope au bec, mais certaines odeurs (de gas-oil quand on vient de faire le plein et qu’on en emmène sous ses bottes) voire les « sui généris » (urine etc…) éjectées (dans l’urgence le plus souvent !) sont à proscrire. C’était d’ailleurs autrefois une astuce quand on manquait de fusils que de placer à mauvais vent des linges souillés…ce qui permettait de garnir plus copieusement la ligne de l’autre côté. L’utilisation de vêtements « neutres » c’est-à-dire exempts de lavages adoucissants (pleins de produits chimiques réfléchissant les ultra-violets que le gibier voit mieux que nous) et d’odeurs bucoliques sont conseillés. Mais faut pas trop s’inquiéter non plus car comment faisait autrefois notre ancêtre les hommes des cavernes  qui ne devaient pas toujours sentir la rose ?

1/Les cervidés avec 250 millions de receveurs olfactifs sont même un peu mieux outillés que le chien (220 millions) de ce côté où homo sapiens est fortement à la traîne avec 5 millions de récepteurs. 

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