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9 avril 2018

Un pistolet à pompe en douze !

Ah, que les bécassiers, que nous savons  amateurs réguliers de notre petite rubrique ne rêvent pas trop, ils ne pourront jamais, un tel « pistolet » au poing, arpenter les landes bretonnes aux trousses de la mordorée ! Importé confidentiellement aux Etats-Unis, il dut même « s’allonger » un peu pour s’adapter aux législations locales pourtant bien plus souples que les nôtres.

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Curieux de tout ce qui se bricole autour de notre bon vieux calibre douze(1) nous sommes tombés sur cette arme lors de recherches sur les balles expérimentales qu’il  pourrait peut-être tirer mais avec des cartouches spéciales (de longueur 60 !) que l’on imagine bien sûr, difficiles à trouver hormis à  faire soi-même sa petite tambouille chez soi, en raccourcissant du classique 70 à force coups de cutter ! C’est en Afrique du Sud, via la Sté Techno-Arms, au début des années 90 qu’il faut chercher l’origine de ce GB-Mag 7 mod 1, fruit des amours improbables d’un pistolet-mitrailleur Uzi et d’un bon vieux Remington 870 (2) ! Une arme de self-défense dans un pays confronté à une criminalité forte, également anti-émeute car pouvant aussi tirer des cartouches à gaz ou à balles de caoutchouc.

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Le dispositif « à pompe », raccourci n’est pas obéré par un chargeur tubulaire, lequel est remplacé par une classique pile prenant place dans la (grosse, par force) poignée, et offrant cinq coups. La première série commercialisée en 1995 aux USA montra quelques imperfections qui furent corrigées ensuite : sécurité genre AK 47 côté gauche mal placée et inaccessible au pouce, obligeant la main faible à quitter l’action à pompe. La détente était très lourde (7 kgs !), la pompe, en fin de course risquant même de coincer l’index s’il dépassait du pontet. Dans de telles conditions il s’agissait moins de viser posément que « d’arroser » genre « balai de tranchée », la portée étant certes réduite autour de 20-40 m.

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La puissance de la munition de douze à tirer quasi d’une seule main dans un mécanisme par force réduit du fait des dimensions de l’engin, amena à la confection de cartouches plus courtes de 60 produites par la firme, même si, d’entrée certains pensèrent l’alimenter avec les « mini-shells » Aguila (3) de 45 qui existent depuis longtemps aux USA. Mais trop courtes, elles « branlaient un peu dans le manche » et ne pouvaient se limiter qu’à un ou deux tirs. Tout cela fut un peu corrigé dans une seconde version visant également à s’adapter aux législations US et une arme plus aboutie : le canon passa de 44 à 66 cm, on lui adjoint également une crosse adaptable pour tirer à l’épaule et une visée un peu plus rationnelle dans le cadre d’un tir rapide de défense…Mais pour lequel il existait déjà le vaste marché des riots-guns classiques dont certains à peine plus longs que ce GB-Mag 7 qui reste donc une curiosité armurière quasi invisible dans notre pays où, rappelons-le la longueur mini d’une arme longue totale est de 0,80m et doit dépasser 45 cm de canon pour ne pas être classée en catégorie B.  

1/Voir notre archive du 4 avril 2017.

2/ Voir notre archive du 8 mars 2018 consacrée à ce FAP mythique.

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3/ Ces mini-cartouches  (on voit bien ci-dessus la différence avec, à g. une cartouche de 70 « normale ») fabriquées au Mexique ont moins de recul et de bruit et restent pertinentes à la chasse envoyant 18 grammes dans les petites séries de plombs 7-8-9, mais surtout des chevrotines et même des balles de 25 grammes qui tapent encore autour de 8-900 joules à 20 m. C’est l’arme absolue de défense avec un pompe classique dont elles doublent la capacité s’entassant à la queue leu-leu dans les magasins tubulaires. On passe de 7 cartouches plus une dans le canon à…13+1 ! De quoi voir venir si on est assailli par une horde de furieux malfaisants…

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