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30 mai 2018

Beretta 412 : le Simplex...à l'italienne !

Pour nous autres habitués au superposés de la marque en voilà un « drôle de pistolet » pourtant joliment signé « Pietro Beretta, Gardone » ! Voilà la belle histoire du mignon « tronchino », un petit compagnon râblé un peu à l’image de notre bon vieux « Simplex », mais en rien un fusil de débutant ou d’enfant, on va vite comprendre pourquoi plus loin…

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Le brevet du modèle 412 date de 1946 à une époque où il s’agissait pour l’industriel italien sortant de la guerre, de fournir un fusil simple et moderne tout à la fois, et accessible à tous, son prix étant alors le tiers de celui d’un bon superposé. Ce « pliant », à la mesure des « fusils de bracos » d’autrefois, au temps des cartouches à broche, demeure, signature Beretta oblige, une arme extrêmement aboutie avec canons au chrome molybdène complétant une grosse bascule monobloc à cinq faces surmontée de la « Vittoria » soit une victoire ailée.

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La qualité des bois, la crosse demi-pistolet, le quadrillage sont bien moins spartiates que sur notre Simplex (1), le poids (2,5 kgs en 12, un peu moins en 16), et surtout sa balance, le canon sans bande étant très léger, incitant facilement à l’emmener sur le terrain, même en 80 de canon ! Mais chambré en 70, et c’est là que le bât blesse, les « grosses » cartouches sont interdites du fait de son poids léger : la plaque de couche en bonne bakélite siglée Beretta risquant de vous tatouer vite fait sur l’épaule, et pour un temps, le cercle aux trois flèches de votre marque favorite...

Croyez-en  l’auteur, un bon sabot s’impose  pour ce fusil idéal par exemple pour le tireur de pigeons au posé avec une cartouche à jupe 32 grammes basique. Soyez sans crainte, même aux longues distances, le canon de 80 en full fera le boulot ! Il s’ouvre avec une grande gâchette précédent la classique queue de détente sous pontet, ce dernier  d’ailleurs relativement étroit pour tirer avec des gants au poste en décembre quand souffle la bise. Elle libère le verrou et arme le percuteur, pour une détente très directe mais bien moins dure que le Simplex…où l’auteur donne aussi, et donc en connaissance de cause, de temps en temps ! La sécurité de pontet traversante bloque la détente préfigurant celle qu’on trouvera un peu plus tard sur la plupart  des semi-autos.

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La production arrêtée en 1972 avant donc la bille d’acier l’a peu vu au gibier d’eau, et ce « petit » fusil assez peu courant chez nous (2) reste par contre très couru aux USA où des collectionneurs se l’arrachent près de 700 dollars, le must étant de posséder l’ensemble des calibres offerts (3). La marque turque Yldiz avec le modèle TK 36 en 410 a produit une arme qui lui ressemble beaucoup mais sans égaler la qualité Beretta des années après-guerre. Il en sortit trois versions : outre le 412 basique un 413 avec un corps de bascule gravé, de meilleurs bois, un canon à la finition satinée, et même un 413 bis avec incrustations or et bois qu’on qualifierait de nos jours « cinq étoiles »…mais plus élégant que le mouvement politique transalpin actuel du même nom…

1/Même si, bien sûr, celui-ci a également connu des modèles « luxe » et même « sport » !

2/Sans doute du fait de son image « braco », car il se plie littéralement en deux, et dans cette position, dépasse à peine d’un bon sac à dos, il est néanmoins assez présent sur le Net dans des fourchettes allant de 100 à 300 euros car, même à un coup, ça reste un  vrai Beretta…

3/ Il a été fait dans les calibres suivants, ce qui peut également intéresser les collectionneurs de munitions désuètes et rares, 12, 16, 20, 24, 28, 32,36 (ou 410). Il y a aussi eu des versions à percussion annulaire en 8 et 9 mm.

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