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6 octobre 2018

La bretelle : controversée, mais utile ?

Par force, ce petit sujet suit celui sur les armes lourdes et peut concerner toutes les chasses d’affût-approche, car à la battue certaines fédérations tout comme les pas de tir au ball-trap et aux stands l’interdisent. Le sujet a déjà été abordé ici (1), mais tentons d’aller plus loin, surtout si on veut simplement dépasser le cas de la chasse devant soi.

bandoulier

 

Revisitons un peu l’affaire. Nous qui allons seul, à la chasse au pigeon encombré d’impedimenta (formes, filets) savons bien combien la bretelle peut être d’une aide précieuse. Même arrivé au poste, avant que n’arrive l’heure de la passée, le port en bandoulière (ci-contre) nous laisse les mains libres pour bricoler dans les bois, donner des coups de sécateur, ramasser des vieilles douilles oubliées, ou encore (banco !) se baisser sur un cèpe oublié par les promeneurs. C’est aussi le port quasi naturel quand on pique les formes, mais pas le plus adéquat s’il faut se décider à épauler et à tirer vite.

Les sites anglo-saxons, comme bien souvent nous aident à mieux nous positionner car pour eux, la bretelle est d’abord, une aide au tir, et seulement ensuite un moyen de transport. L’idéal est de trouver le modèle qui non seulement fait les deux, et instantanément ! Le colonel Jeff Cooper de la Gunsite Academy nous donne la solution : plus la boucle est large et haute sur le bras, plus le verrouillage est positif et augmente de 30 % la capacité de toucher notamment au premier coup quand le stress et l’adrénaline sont là, face à l’irruption soudaine du gibier, qu’il s’agisse d’un grizzly…ou d’un vol de pigeons ramiers !

images (3)

Pour ce faire, il faut adopter une position inhabituelle pour nous qui, droitiers, dès qu’on abandonne la bandoulière (2) où la bretelle « traverse » tout le milieu du corps. Cette position met l’arme au bras gauche, devant la poitrine la main droite en soutien sur la poignée, l’index déjà sur le pontet. Si le gibier se présente vous verrez, on peut même par un simple mouvement de translation épauler et soulager sa main « faible » (la gauche pour les droitiers), celle qui va à la longuesse pour éventuellement chercher par exemple, une cartouche supplémentaire dans la poche. Tout ça parce que la bretelle longue (3) se bloque immédiatement dans l’avant-bras gauche. C’est la position militaire bien connue depuis 1907 qui aide considérablement à la stabilité de l’arme si on n’a pas de points d’appuis (miradors, etc.) immédiatement à proximité.

bon

Le mouvement est rapide, naturel et minimal. Il peut même se bonifier en agrippant dans l’urgence la bretelle comme une poignée de PM si on manque d’appui…et si le calibre rayé employé ne risque pas trop de vous sauter à la figure ! On le voit, il faut peut-être y réfléchir à deux fois avant de sacrifier une fois pour toutes notre bonne vieille bretelle sur l’autel de la sécurité, au moins dans les chasses où on évolue seul et loin de tout et de tous…

1/ Voir notre envoi précédent et bien sûr les archives sur ce site des 20 mai 2017 et 26 février 2018.

tirs

2/ On peut rester adepte de la bandoulière pour tout ce qui n’est pas, au pigeon, l’heure de la passée. Il s’agit pour l’auteur, d’un tir au posé avec une canardière Beretta M412, modèle très léger (2,4kg) qui sort de la bretelle pour être en mains dès 16h30, prêt à tirer. A l’arme rayée et un autre poids : 4,5 kg avec une optique Burris Fullfield (3-6X45) sur une Brno ZKK 600 en 270 W il s’agira plutôt d’opérer comme indiqué plus haut.

3/ Celle-ci doit être amovible rapidement, et particulièrement longue pour s’adapter aux vêtements d’hiver. Si elle « pendouille » trop et gêne, elle doit pouvoir immédiatement être enlevée. Il existe pour ça des tas d’émerillons rapides sur le marché.

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