Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FCM 25.00
2 novembre 2018

Arme rayée : débuter au sanglier

On vient de le voir, le sanglier déboule chez nous, les battues improvisées font irruption dans le calendrier jusqu’ici bien réglé des plans de chasse chevreuil, les voisins dans la ligne ont des carabines, l’éventualité du tir à l’arme rayée s’impose de plus en plus et le fait de commencer à y réfléchir sérieusement va en titiller plus d’un…surtout qu’on approche de Noël !

uybk 001

 

Par où commencer ? Ce site avait un peu débroussaillé le sujet (1) par l’aspect tir du chevreuil d’été en généralisant un peu l’affaire et en considérant tout de même qu’il fallait rester polyvalent, tout le monde n’ayant pas les moyens de s’acheter plusieurs armes spécifiques. Nous allons rester dans ce créneau en écartant d’entrée les armes à levier de sous-garde (2), et les hauts calibres (3) qui vont plutôt concerner les titulaires d’actions en grandes forêts où on risque à tout moment de rencontrer des gros sangliers de plus de cent kilos et aussi des grands cerfs.

mall

Celui qui va se lancer sans trop oser y mettre trop d’argent ira vers l’occasion, ce qui, depuis quelques mois le fera impérativement passer chez l’armurier désormais incontournable pour toute transaction entre particuliers. Les express lui rappelleront certes la morphologie et le maniement des armes lisses, mais sont habituellement chers du fait de la qualité de fabrication requise. Les armes à verrou descendent d’un cran, mais leur emploi (sauf pour ceux qui ont des souvenirs sous les drapeaux du « 49 modifié 51 » !) est biscornu, surtout face aux récentes « linéaires » mais qui boxent côté revente dans la catégorie supérieure. Restent les semi-auto, nombreuses, éprouvées depuis le temps (BAR et dérivées) assez intuitives pour qui a déjà manié un « automatique ».

images

On y mettra pour rester dans la bonne habitude d’avant et de tirer les deux yeux ouverts, un point rouge, moins cher qu’une lunette de battue, voire d’une tout-terrain dont le grossissement commence généralement à X 3 ou 4 donc un peu fort pour la battue. Dernier point à ne pas négliger, la longueur du canon : le standard est à 60 cm, mais il existe sur le marché de nombreuses carabines légères, à canon court, qui sans parler de performances diminuées en vitesse, peuvent également occasionner plus de recul. Ce dernier est à prendre en compte sur les armes rayées, plus que sur les armes lisses (4) car l’appréhension qui lui est liée est source de « coups de doigt » qui font immanquablement tirer bas. Le maniement de l’arme nouvelle entériné, le « confort » du tir, par essence ici plus précis, n’est pas à négliger.

Voyons maintenant les calibres. L’intérêt est d’aller dans les « moyens » (7-8 mm) les plus courants et où il y a le plus d’offre en munitions. Le choix de balles (il démarre à 6,2 grammes par exemple pour le 270 W) vous permettant de démarrer renard-chevreuil, et de « monter » facilement ensuite à la bête noire. Dans notre pays le 7X64, le 280 Remington, le 270 Winchester risquent de vous être proposés assez souvent car, avant 2013, ils n’étaient pas affublés de l’inepte caractéristique d’être catalogués « de guerre ». Ils sont assez proches avec des balles autour de 7-10 grammes, des vitesses de 700-800 m/s, une puissance atteignant toujours les 3000 joules à 100 mètres. La distance de tir à la battue, on le sait grâce aux statistiques de l’ONCFS est bien en deca, 45 mètres, et c’est bien suffisant pour faire tomber, si la balle est bien placée, un animal de moins de 100 kg. A tout prendre, via le choix impressionnant de rechargements proposés, le 30-06 qui est en passe de surpasser le trio précédent sera un bon choix : il y a des balles à 14 grammes, une plus grosse section, un peu plus de peps vers 3500 joules.

Autres calibres US très fournis en choix de balles, le 308 Winchester, le 7 Remington Magnum, le 270 Winchester short magnum, très rapide, mais qui n’a pas réussi à détrôner son ancêtre datant de 1925. Au tout début de l’échelle le 6,5X55 qui va jusqu’à 2500 joules est encore concerné par notre sélection tout comme, à l’autre bout, le 30 Blaser, le 300 Winchester Magnum (calibre fétiche de la Browning BAR dont nous parlerons bientôt) et surtout les 8X57 JS et JRS.  Les balles sont plus grosses (14 grammes), ont plus de section et font toutes entre 3 et 4000 joules.

1/Voir notre archive du 14 avril 216 « et s’il fallait passer à la carabine » ?

2/444 et 450 Marlin par exemple, grosses balles, forte puissance à moins de 100 m prisées dans la traque, mais non polyvalentes.

3/35 Whelen, 9,3X62 ou 9,3X74 R

4/Notre pays affectionne les armes « light » en lisse et il y a quelques fusils qui traditionnellement « cognent » comme les Bretton, mais sans les écarts que l’on trouve pour les armes rayées surtout quand on opte « vers le haut » vers certains calibres dits « virils ». Le 460 Wheatherby magnum qui, pour l’Afrique tire des balles de 32 grammes et 7000 joules de puissance d’arrêt à 100 m est réputé reculer comme cinq fois un de nos calibre 12 !

Prochain envoi : l’arme rayée, une autre attitude !

Publicité
Publicité
Commentaires
FCM 25.00
Publicité
Archives
Publicité