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6 novembre 2018

Browning BAR : cinquante ans de succès

Voilà bien une carabine que l’on voit partout à la battue, très largement associée au 300 WM, mais pas seulement car elle a, en quelque sorte, donné d’entrée le « la » des armes semi-automatiques dans l’univers jusque-là plutôt traditionnel de la chasse au grand gibier.

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Avant sa sortie en 1967 (le projet ayant mis un an à murir) les carabines à verrou se taillaient la part du lion, et le calibre 7X64 semblait presque « français » (1) tant il était universellement répandu chez nous. Ce, grâce au fait qu’il n’était pas catalogué « de guerre » selon l’inepte classification des armes en France à cette époque. Côté semi-auto elle se heurta juste un moment à la concurrence du 280 Remington et du modèle 7400 (2)  judicieusement importées en France par Rivolier, mais proposa dès le départ la possibilité de tirer des magnums et de nombreux calibres intermédiaires (30-200, 270 W, 308 W, 243 W, etc.) qu’elle « avalait » sans coup férir, sa conception technique étant parfaitement maîtrisée par Bruce Browning petit-fils du fameux JMB, et les équipes liégeoises qui la conçurent, la fabrication filant vite ensuite au début des années 70 vers le Portugal.

Son nom BAR reprenait le patronyme d’un célèbre fusil-mitrailleur mais sans véritable lien technique hormis l’emprunt de gaz actionnant un verrou rotatif à sept ergots. La première version tint à peu près dix ans, la seconde à partir de 1976 proposant de nombreuses améliorations de détail comme le frein de bouche BOSS. A partir de 1993, la Mk IIII proposa des lignes plus arrondies et de nombreuses versions à crosse composites ou camouflées, et le succès de cette carabine ne se dément toujours pas. Du fait des accords de groupe, la Winchester SX-AR lui est très semblable et elle a servi de base en 1993 à l’Acera, une des première tentative de carabine linéaire, depuis remplacée par la fameuse Maral.

Ce qu’on sait moins c’est qu’en 1997 elle fut proposée en sept calibres dans une assez rare (BPR) carabine à pompe, et qu’elle tenta avec la FNAR de s’imposer mais en vain sur le marché US de la sécurité et des forces de l’ordre. Même chose dans le domaine de la précision et du militaire avec la Mk III DBM, où elle se heurtait à toutes les déclinaisons des AR 10 et 12, omniprésentes sur le marché US, son démontage-entretien s’avérant également plus compliqué. Dans notre pays, en dehors de ses réelles qualités pratiques et des offres nombreuses de calibres (30-06, 300 Winchester magnum, 308 Winchester, et 9,3X62) on peut expliquer son succès par le fait qu’elle offrait des lignes élégantes assez proches avec l’amorce de la fameuse « bosse » du célèbre Auto 5 qui tenait encore, en 1965 le haut du pavé du marché des semi-autos à canons lisses. L’ergonomie s’en rapprochait beaucoup avec la sécurité derrière le pontet et le magasin tombant juste devant. On pouvait aussi jouer sur la qualité des bois de grande I ou II qui étaient proposés.

 

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1/Cette munition fut conçue en pleine Grande Guerre en 1917 par l’allemand Wilhelm Brenneke. Elle est assez semblable au 30-06, 280 Remington avec des balles de 9 à 11 grammes qui conviennent bien à tous les gibiers français offrant vitesse rapide, trajectoire plate, et recul réduit.

2/ Devenu 7500 maintenant où la plupart des marques font des carabines semi-automatiques : citons Benelli et son Argo, les Sauer 303, Winchester SRX, Haenel SLB, Merkel SR1, etc.

 

 

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