Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FCM 25.00
8 mars 2019

Les "12 "bizarres : Cobray Terminator, le mariage inattendu de la Sten et du Simplex !

Comment faire simple quand on peut faire compliqué ? L’industrie armurière a souvent démontré (voir le génie de J.M.Browning) que le succès était souvent la clef de trouvailles évidentes, et on pourrait donc croire qu’un fusil à un coup obéirait à ce parfait bon sens. D’ailleurs notre bon vieux « Simplex » de la Manu répondait parfaitement à cette attente, mais marier ce concept à des solutions biscornues nous donne le Cobray « Terminator » dont nous allons vous parler aujourd’hui.

lkcc

 

La simple appellation, le fameux film avec pour vedette Arnold Schwarzenegger, datant de 1984 vous donne une idée de l’époque de sortie de ce « rossignol » conçu dans les années 80 par John P.Foote et commercialisé à seulement 1452 exemplaires de 1987 à 1990. Cet ingénieur était un ami et collègue de Gordon Ingram et Maxwell Atchisson qui travaillaient tous les trois pour la Military Armament corp.  depuis les années 70, et qui participèrent donc à la réalisation des MAC 10 et 11. Armes commercialisées par la SWC d’Atlanta que l’on retrouva donc à la manœuvre  pour le fabriquer . La nouvelle société n’ayant pas de bureau d’études ne pouvait obtenir brevets et licences et la production devait être dévolue à un tiers, les relations liées avec l’inventeur dans le cadre de son travail habituel facilitant sûrement les choses.

ent (1)

 

Foote s’était spécialisé dans la conception économique de toutes sortes de P.M. et fusils d’assaut un peu dans l’esprit qui prévalut à la fin de la guerre tant du côté allemand qu’allié. On le retrouve ainsi par exemple à la base d’une carabine 9 mm très simple faite par Encom. On peut d’ailleurs penser, vu le marquage « calibre 20/12 » apposé sur le canon qu’une déclinaison dans le premier calibre était prévue, et d’autres développements soit de simplification ou de passage à un autre mode d’alimentation. Ce qui attira sans doute l’attention des activistes du lobby anti-armes ATC  (c’était la pleine époque de la fusillade de Waco) de pouvoir (à tort, voir la note 1 en bas d'article) le décliner sans trop de frais en mode semi-auto, voire pire…

culasse-cobray-r

Mais c’est plutôt son mode de fonctionnant et surtout la réputation de « pire fusil à un coup » jamais construit qui lui valut cette production quasi confidentielle aux States de 1500 armes. Le canon lourd et court de 47 cm allait et venait dans un manchon perforé retenu par un robuste ressort. Pour armer il fallait l’amener en forçant  vers l’avant où il se bloquait, placer la cartouche de 12, et avec un verrou assez similaire à celui de certains P.M. genre Sterling, bloquer l’ensemble calon-culasse, alors ainsi retenu vers l’avant par l’action de la détente. On le comprend, au tir, tout le lourd ensemble reculait fort et loin du fait de l’action de la cartouche, amplifié par le ressort, l’ensemble allant frapper, un peu comme sur les mortiers, un simple « clou » fixé à l’arrière du boitier et faisant office de percuteur.

A cette visée perturbée par tout ce mouvement parasite s’ajoutait la plaque de couche métallique et minuscule de la crosse télescopique marquant alors fortement l’épaule du malheureux tireur. Le mouvement inverse où il fallait vaincre la résistance du fort ressort était bien loin du rechargement rapide de tous les fusils à un coup basculant que nous connaissons tous à la chasse. La législation US variable selon les états pouvait aussi (exemple le Michigan) le classer en pistolet, et d’autres en carabines, son canon mobile n’arrangeant pas les choses car, quand le coup était tiré, et crosse repliée, l’arme était inférieure aux réglementaires 26 pouces exigés !

nbaz

Hormis son look intimidant car ressemblant fortement aux « mitraillettes » des films de gangsters avec son garde-main perforé inutile, sinon gagner du poids, vu sa cadence de tir ridicule l’empêchant bien évidemment de chauffer, c’est un véritable « oiseau rare » qui coûtait en 1984, 90 dollars à produire, vendu 190 chez les armuriers, et qui se négocie quarante ans plus tard jusqu’à 1000 dollars dans l’âpre marché des collectionneurs.

1/Ces activistes n'avaient sûrement pas bien observé son fonctionnement, la culasse n'étant mobile que pour charger la cartouche car, après, la culasse n'était mobile que parce qu'elle suivait le mouvement de recul du canon. 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
FCM 25.00
Publicité
Archives
Publicité