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16 mars 2019

Chasse à l'arme de poing : tout sauf stable !

C’est sûr, c’est interdit chez nous, mais quelques articles précédents (1) ayant connu le succès près des internautes, amusons-nous à creuser le sujet là où ça se pratique, particulièrement, contrairement à ce que l’on pourrait penser, face à des animaux dangereux (grizzly, puma), mais plutôt pour les grands cervidés.

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Même si les armes de poing de gros calibre furent initialement des armes de protection, leur difficulté de doubler vite et facilement, a fini par les spécialiser à autre chose. Pour le comprendre examinons par exemple le très emblématique BFR (ci-contre à g.) qui tire les grosses cartouches classiques (du 44 mag au 500 SW) mais surtout, plus axées chasse les munitions des carabines à levier de sous-garde : 30-30, 444 et 450 Marlin et surtout plus connu chez nous le 45-70. C’est un simple coup, grand cadre et barillet, très lourd (pas loin de 2kg avec l’optique) mais surtout simple action. Il faut donc réarmer le chien avec le pouce après chaque tir. Même si le 45-70 est plus « doux » (euphémisme…) avec moins de pression, de bruit, d’éclair de bouche, que certains chargements plus spécifiques pistolet genre 454 Casull, il faut vaincre une détente assez lourde (1,4kg), encaisser le recul, et revenir en ligne, ce qui n’en fait pas l’arme que le jogger, de plus non tireur habituel, emportera dans son sac facilement en cas de mauvaise rencontre. Autant, ce que font beaucoup de gens d’ailleurs, prendre une bombe à poivre, laquelle, ne rêvons pas, ne fera l’affaire que si l’ours est simplement curieux et débonnaire…

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La difficulté du tir de chasse à l’arme de poing pour le chasseur habitué aux armes d’épaules vient moins du recul que du manque de stabilité totalement inhabituel, et avec lequel, de toute façon, il faudra toujours « faire avec ». Une situation bien sûr accentuée par l’adjonction d’optiques et autres aides à la visée (2). Cette situation oblige des approches plus fines, pour des tirs plus proches, la précision pouvant pas mal varier selon que l’on tire debout, en appui, où dans des positions classiques que nous allons détailler plus loin, de 5 à 20 cm à 50 mètres ! Mais on reste toujours à peu près dans la zone vitale d’un cerf mulet, et ne l’oublions pas qu’on envoie quand même des projectiles de plus de 300 grains donc dépassant les 20 grammes.

Assis, le torse est stable, surtout si on est adossé à un arbre ou un talus, et mieux que le genou dur et pointu, la cuisse soutient bien l’avant-bras. La position d’affût est confortable on peut attendre longtemps, jouer des jumelles, bien dissimulée car au ras du sol. La position agenouillée, peut être utile en cas de rencontre inopinée, le tir à deux mains avec de nombreuses techniques de préhension (tresse, etc.) s’impose, tout comme le port de gants car ces gros revolvers ne sont parfois pas exempts de fuites de gaz chauds. Dans 75% des cas, les chasseurs US tirent debout : on peut s’aider du terrain pour les appuis, ou d’assistances techniques similaires à nos bâtons de pirsch. Avec un peu de pratique un bon tiers des tirs dans des mains expertes, tiennent dans une assiette à 50 m.

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La position couchée est assurément la plus stable, la plus mimétique au plus près de la végétation, faut juste se méfier du recul de l’arme qui est plus près du visage, et avec une arme courte, dans l’excitation, de ne pas se tirer une balle dans le mollet ! Le fameux Elmer Keith en proposait une alternative avec le buste un peu plus haut au ras des herbes, l’arme coincée entre les genoux (ci-contre à g.). Après-guerre, c’est dans cette position, avec un 44 Magnum, et au bout de 5 tirs qu’il acheva à 360 mètres un wapiti blessé par un copain, en se servant de l’observation des impacts dans la neige pour corriger ses tirs ! L’exploit, controversé, fut néanmoins réédité sur une cible en forme de cerf par un journaliste un peu plus tard.

1/ Voir notamment notre archive du 22 février 2018.

2/ Le top 5 des munitions de chasse pour armes de poing est le suivant : 1, le 357 Magnum avec des balles de 180 grains premium, facile et précis avec des canons longs, la munition bon marché permettant de s’entraîner ; 2/ le 44 Mag et ses balles de 240 à 340 grains ; 3, le 45 long Colt, balles de 300 grains précis jusqu’à 75m. ; 4, le 454 Casull qui est un 45 Colt agrandi, mais avec plus de recul ; 5, le 475 Linebaugh qui, depuis 1988 est un 45-70 réduit.

 

 

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