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2 juin 2019

Chasseurs célèbres : Martha Maxwell, première femme taxidermiste

Elle fait partie comme Calamity Jane ou Annie Oakley de la légende des femmes du Far-West avec, néanmoins, un parcours plus technique et scientifique, en ayant révolutionné le monde de la taxidermie.

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Née en Pennsylvanie (1831), mariée en 1854 à un homme plus âgé dont elle fut la préceptrice des enfants, la famille fut ruinée par la crise financière de 1857 et, comme bien d’autres se joignit à la ruée vers l’or de 1860 dans le Colorado où leur cabane fut squattée un moment par un taxidermiste de formation. Ce qui lui donna l’idée, en 1868, de se lancer dans le métier, d’abord avec l’aide de chasseurs locaux, puis par ses propres moyens pour ne dépendre de personne.

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Elle aborda donc ce métier avec des idées neuves, notamment de fabriquer des matrices de plâtre au lieu du simple garnissage habituel, mais aussi avec l’aide d’artisans locaux des ossatures de bois et de métal. Sa quête personnelle des animaux (1) au terme de longues expéditions dans les Rocheuses, élargie plus tard au Wyoming et aux Black Hills Mountains lui donna aussi l’originalité d’intégrer ses compositions dans un environnement et des poses naturelles et d’effectuer des dioramas aboutissant à la réalisation d’un musée (1874) à Boulder, puis dans la grande ville de Denver.

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Deux ans plus tard, ce fut le couronnement avec près de 9 millions de visiteurs de son stand à l’exposition officielle du centenaire de la fondation de la ville de Philadelphie (10 mai au 10 novembre 1876) du fait de l’attrait du « Wild West » auprès des gens de la côte Est. Féministe avant l’heure, elle eût à subir des controverses, certains contestant qu’une telle œuvre put être le fait d’une seule femme, et mourut en 1881, sans que ses collections puissent parvenir jusqu’à nous par manque d’entretien, étant totalement désagrégées en 1920.

1/Elle découvrit nombre d’espèces nouvelles ou inconnues, et l’ornithologue Robert Ridgway, du Smithsonian, donna même son nom à un petit duc, « Otus asio maxwellae » que l'on voit ci-contre. 

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