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27 juin 2019

La chasse aux ennemis des cultures...en 1818 !

En pleine période de régulation corvidés, voici une évocation intéressante de la manière dont on procédait autrefois un peu partout bien avant que certains « egologistes » se mêlent de tout…

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Début XIXè, et ça valait également chez nous, les agriculteurs des Etats-Unis naissants, la guerre d’Independance venant à peine de se terminer, subissaient les affres d’un climat continental austère, s’escrimaient à défricher pour des cultures régulièrement dévastées par toutes sortes de bestioles dont les loups qui, en une seule attaque pouvaient égorger cent brebis, les ours, voire…les écureuils dont chaque homme adulte était sommé par la loi, d’en exterminer cent par an !

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A l’automne 1818, la fin de la guerre avait libéré des hommes suffisamment déterminés et bien organisés pour décider de faire un gros coup le 24 décembre sur le comté de Medina (Ohio) où convergèrent cinq cent hommes répartis en quatre groupes qui convergèrent au lever du jour au son des trompes mettant moins d’une minute à faire le tour de cette enceinte portant sur une trentaine de kms. Il y avait de la neige, les ruisseaux étaient gelés, des rabatteurs armés de piques et de bâtons, des chiens gardés en réserve, tout le monde ne tirant que vers le centre malgré le danger (1), les tireurs les plus expérimentés montant dans des arbres pour effectuer des tirs fichants.

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A midi, un conseil de guerre permit de faire une pause et de décider d’arrêter de tirer les cervidés (wapitis, cerfs mulets et de Virginie) pour repartir de plus belle et forcer les derniers animaux dans un vallon et tuer au total 300 cerfs, 17 loups, 21 ours et un nombre incalculable de dindons, renards et autres ratons-laveurs. Le soir tombait, l’argent de la prime (15 dollars par tête de loup) fit envoyer promptement à la ville voisine deux émissaires chargés de ramener in petto, sur un char à bœufs, un gros baril de whisky pour égayer les agapes autour d’un barbecue sur la carcasse du plus gros ours abattu. On décida, certains ayant à effectuer une bonne vingtaine de kms à pied en retour, de créer un comité chargé de répartir au petit matin, le gibier dans une ambiance mémorable qui se poursuit encore de nos jours avec le « buzzard day ». Une fête touristique bâtie mi-mars, sur le mythe (2), du retour chaque année autour de cette époque de ces charognards qui, parait-il, auraient mis à l’époque, un bon trimestre à assainir le secteur…au point qu’ils y reviendraient fidèlement tous les ans depuis 1818 !

1/Il n’y eût qu’un seul blessé à la jambe et à l’épaule qui, par bonheur, survécut.

2/Ils y viennent en fait bien plus tôt, nicher dans les hautes falaises de la région dont ils sont devenus l’emblème.

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