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6 décembre 2024

Etes-vous bottes ou godasses ?

C’est de saison côté météo, et sans doute une des emplettes à prévoir dans de temps de l’Avent qui va faire rouscailler la Mère Noël mais le chaussant pour le chasseur peut se retrouver dans mon sabot au pied du sapin, et choisir est un défi personnel si on doit marcher beaucoup. L’énorme écart de qualité et de prix ne facilite pas les choses et le temps de la seule botte « en caoutchouc » est bien révolu.

La mondialisation nous a mis au diapason de l’immense marché US qui a fini sa percée chez nous. Si les vieilles marques françaises bien connues tiennent toujours le haut du pavé, les bottines, les chaussures de randonnée éventuellement flanquées de guêtres, les chaussures spécifiques chasse où le confort doit passer avant le camouflage, sont partout. Maintenant qu’on chasse le sanglier toute l’année, la botte type « égoutier » est-elle polyvalente ? Elle doit effectuer la synthèse isolation-imperméabilité, être facile à mettre et à enlever, tout terrain, apte à la conduite automobile. Par contre elle n’est pas forcément souple de la cheville, ni propice à sentir ce qu’on a sous les pieds.

Les chaussures nord-américaines (Bean, Lacrosse, Sorel, Keen) ont tenté cette approche, la Nature de cet immense pays si différent par exemple entre l’Alaska et la Floride rapprochant le monde de la chasse de celui du travail : camionneurs, ouvriers du bâtiment ou bûcherons. Le canadien Sorel visait plus la neige que L.L. Bean, pas vraiment destiné aux montagnes et aux terrains durs, mais plutôt aux forêts du Maine et relever les lignes de pièges. Leur succès a néanmoins prouvé que le produit pouvait se généraliser bien au-delà des états de l’Est. Avec l’allure des chaussures de Mickey, ce sont néanmoins des pompes chaudes et surtout imperméables, ce que ne sont jamais les chaussures de randonnée.

Comme le fusil, le chaussant doit être adapté à l’emploi et reste un choix très personnel si on marche beaucoup et surtout si on transpire. Le caoutchouc n’est pas respirant, l’humidité fait glisser le pied et par temps glacial, les pieds auront froid, particulièrement au poste. La chaleur résiduelle ne dure pas longtemps, des pieds aux jambes, il gagnera tout le corps. Souvent négligées, les semelles orthopédiques isolantes rendent en plus la marche confortable, et souvent une bonne paire de chaussettes fera la différence.

Elle est souvent la clef de la transpiration, et la laine mérinos est maintenant secondée par les produits modernes respirants (Thinsulate, Gore-Tex), et le chasseur prévoyant aura eu soin de prendre une taille de plus pour d’éventuels chaussons, voire quelques paires sèches de réserve. Le sac de transport est un plus qui permet aussi d’emmener un change pour l’après-chasse au pavillon où ne manquera pas de vous conseiller à ce sujet. Sachez que les meilleures ne s’adapteront pas forcément à vos pieds, et que c’est rarement celle qui vous aura tapé dans l’œil dans une vitrine que vous apprécierez dans le sous-bois. Si, comme moi vous avez les pieds en canard (sans doute pourquoi je nage encore pas mal, et que j’aime aller au marais ?) faudra s’approvisionner dans le magasin du Hobbit !

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