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FCM 25.00
20 mai 2013

Le recul...un phénomène complexe !

Vous l'aurez tous vérifié, certaines armes manifestent plus de recul que d'autres, en dépit des munitions qui sont le plus souvent les mêmes employées. Quand "ça rue dans les brancards", on peut s'attendre à de l'apréhension, des mauvais placements, voire tout simplement une certaine peur au moment du tir...ce qui nuira d'autant à sa précision. Sous un aspect de relative simplicité, se jouent en effet ici des phénomènes  liés aux calibres employés, comme on le verra plus loin, mais aussi à des éléments plus complexes qui dépendent de l'arme, et aussi des individus. Que l'on soit flegmatique ou tendu, lourd ou léger, le recul sera perçu différemment. 

Le poids, c'est sûr est un facteur crucial : si on ajoute 25% de poids supplémentaire, l'arme diminue de 25% son recul. En dehors de ça jouent aussi l'ajustement "à vos mesures" de l'arme : la crosse est-elle assez longue, trop ou peu assez pentée ou "avantagée", c'est-à-dire, ce déport à 95% effectué pour les droitiers que l'on observe bien quand on tient les canons "par le bout" et qu'on vise à l'envers, vers la crosse pour la voir se déporter plus ou moins. Les mécanismes entrent aussi en ligne de compte : un semi-automatique souvent déjà lourd au départ du fait de la complexité de ses mécanismes internes, verra en plus ces derniers amortir encore plus les coups avec leurs pièces en mouvement qui reculent avant que l'onde de choc arrive à votre épaule. C'est la raison pour laquelle on leur réserve le plus souvent les fameuses "super magnum" qui envoient plus de 60 grammes de plomb. 

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Ce dont il faut se méfier : les armes "fines" et légères,souvent à crosse dite "anglaise" dont la saisie, surtout dans le feu de l'action est beaucoup moins automatiquement calée que les habituelles "pistolet". Souvent pour éviter une blessure douloureuse et surtout longue et perdurante tout au long de la saison sur la première phalange du majeur, la protection de pontet (qui vaut six sous : 5 euros sur ce Merkel, photo ci-dessus) s'impose ipso facto...d'autant qu'en plus, ces armes de marque sont presque toujours vierges de protection de crosse, soit directement bois (comme cet artisanal belge ci-dessous) ou simple bakélite

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 ! De la même époque, disons de l'après-guerre aux années 80 où l'on trouve encore, pour qui sait les chercher, de superbes occasions, attention aux fusils fixes comme les Darne ou les Charlin, et surtout les superposés Bretton qui étaient tout alu, mais dans une époque où on tirait encore des "petits culots", ce qui pouvait encore passer. Tous ces fusils souvent chambrés en 70 peuvent maintenant tirer des cartouches beaucoup plus puissantes qu'à l'époque, des "semi-magnum" qu'on trouve partout à 40 grammes de plomb, guère bonnes en usage intensif pour ces vieux mécanismes...ni pour votre épaule à la longue. Pour les fusils modernes "ultra light" (autour de 2?8 kg), beaucoup avec leur kyrielle de chokes interchangeables, et leurs bascules ergal sont même chambrés en 76. Faut donc bien voir ce qu'on met dedans avant de tirer et surtout pas de la "magnum" pour la chasse devant soi où l'on tire le plus souvent "au coup d'épaule"...bien meurtrie si on se rate surtout à l'ouverture où on chasse en liquette...

Sur une échelle de 1 à 30, selon les tables US que nous avons consultées les limites du confort de situent autour de 10 et l'examen des tables nous permettent d'évaluer notre bon vieux calibre 12 dont les plus "méchants" donnent 15. Par comparaison les calibres rayés comme le 22 long rifle donnent 3, le 222 remington 5, le 243 winchester 7, le 280 remington en semi-auto 11 donc à peu près autant que notre vieux 12. Les armes à levier de sous garde (genre Winchester dont on a parlé dans un récent post) que l'on voit de plus en plus en battue chez nous cognent déjà pas mal : 10 pour le 30X30, 14 pour le 338 Marlin, 18 pour le "vieux" 45-70 qu'utilisait Buffalo Bill ! Pour les calibres usuels chez nous au gros gibier, c'est le 9,3X74 R qu'on tire dans de gros express deux coups qui cogne le plus : 18...mais ce qui n'est rien par rapport aux gros calibres africains : 21 pour le 458 WM, et même 28,8 pour  le 600 nitro express, qui envoie des "obus" de 30 grammes...pas plus lourds cependant qu'une balle Brenneke ! Les militaires dont certains assurément nous lisent qui ont connu cette époque se souviennent avec "émotion" du fameux mousqueton "Berthier" qui accompagna nos piou-piou pendant deux guerres mondiales, puis l'Algérie et l'Indo, et même les compagnies de CRS jusqu'il y a pas si longtemps que ça, avec l'avantage, en cas de manif, d'être sûrement autrement efficace quand vous le prenez par le canon et faire des moulinets pour vous dégager, que le fameux tonfa ! Cette belle arme destinée au départ aux cavaliers, puis à l'arme blindée (voir photo ci dessous) cumulait tous les désavantages : légère, canon court (belle flamme garantie !), crosse minuscule à l'anglaise, et munitions puissantes puisqu'elle était d'abord en 8 mm Lebel, puis en 7,5X54 (comme le MAS 36 pour ceux qui ont tiré avec sous les drapeaux) ! Le plus rigolo c'est qu'avec la nouvelle réglementation à venir en fin d'année elle pourrait bien être classée en 5è catégorie. Voilà qui, pour sûr, "décoifferait" dans nos battues, et nous changerait "des 223 de tarlouzes" comme disait l'autre sur le web, dans un post de spécialistes ! 

VENTES 062

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