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29 avril 2017

La balle Gualandi : une alternative à la Brenneke ?

Nous avons effectué un petit tour d’horizon sur les balles pour fusils lisses voici quelques temps (voir archives de novembre 2016), mais l’intersaison nous permet d’approfondir un peu ce qu’est la balle « Gualandi » encartouchée par pas mal de monde ces temps-ci.

téléchargement (1)

 

Très accessible financièrement, surtout face aux balles techniques ensabotées, c’est une « full bore » c’est-à-dire une balle franche de plein calibre à tirer impérativement en lisse ou ¾ qui existe depuis 1977 (1) mais souffrit longtemps de la concurrence en de la sacro-sainte Brenneke implantée en France depuis des décennies et employée par des générations de chasseurs. Elle revient au premier plan pour les raisons de prix énoncées plus haut, mais aussi parce que la technologie de la métallurgie, du plastique et des poudres a grandement évolué pour la voir revenir au premier plan à destination du posté qui maîtrise un fusil simple, par exemple mono-canon à trois coups qui reproduira à coup sûr avec la même balle, trois fois les mêmes impacts.

 

planque toi zorElle concurrence directement la Brenneke aux mains d’un tireur affûté, familier de la battue et qui ne tâtonne plus face à ceux qui tirent deux balles, une fois par an, au petit bonheur la chance…quand ils les ont sous la main face à une bête noire de passage !  Ne riez pas, cet hiver, un bon copain loin d’être un débutant, parti à la bécasse leva pas un, mais trois sangliers à l’arrêt du chien ! Au premier il paniqua à chercher dans l’urgence d’une situation imprévue les fameux « obus » dans sa giberne. Au second, un chasseur averti en valant deux, il les avait cette fois mis dans sa poche de poitrine…mais le temps de charger le second avait pris la poudre d’escampette. Au troisième, crénom, il chassait cette fois en les tenant à main gauche ce qui n’est pas trop facile en crapahutant dans le chablis, prêt à tout « au cas où », et là, quand l’épagneul gronda furieusement au pied du fourré, il put charger en catastrophe…mais l’émotion aidant, il mit à côté, n’ayant plus tiré à balles depuis deux-trois ans ! Morale de l’affaire, toujours avoir deux balles sous la main, prêtes à l’emploi, et s’entraîner un peu.

oncx

Les performances de la balle Gualandi sont assez similaires face à sa concurrente directe la Brenneke : de 40 à 28,5 g et de 415 à 470 m/s pour fournir de 2755 à 3500 joules à la bouche, mais avec une technologie différente. Sa bourre plastique tubulaire qui amortit mieux le départ reste solidaire de la balle, appuie sa stabilité en vol, avec un projectile plus aérodynamique, pré-fragmenté pour une meilleure expansion. L’ogive « pointue » en fait une balle plus pénétrante et même  traversante  notamment sur des gibiers fragiles comme le chevreuil. Par contre elle gagne en lésion hémorragique ce qu’elle perd peut être en effet de choc hydrostatique face à la Brenneke qui vise sans doute à contrer cet argument avec sa « Tornado ».

Cette balle Gualandi est proposée maintenant par beaucoup de monde sous divers noms : « Tornade » (Tunet ), « Exact » (Rottweil), « Palla » B et P, « Nova » (Fiocchi), « Précision » (Jocker), Mary. Les prix ne dépassent pas 1,50 euro l’unité à comparer aux balles techniques qui vont de 3 à 7 euros la bête !

gualbo

Le concept Gualandi s’applique aussi désormais (ci-contre à g.) à une ensabotée dite « Gualbo » faite notamment par Jocker en 28 g. toujours concurrentielle à 1,50 euro l’unité. Comme ses consoeurs  elle passe théoriquement dans tous les chokes, mais il importe comme pour tout le tir à balles de faire des essais et un minimum de 3 tirs avec la même munition car certains canons et chokes « portent » plus ou moins bien une balle donnée. Pour les balles, plus encore que pour les armes, les avis des chasseurs restent  partiaux et subjectifs : suffit que papa ou tonton Jules aient fait il y a trente ans un solitaire de passage, et que fiston  son premier ragot avec la même balle « familiale », pour que promis-juré, on n’en démordra plus, ce sera la balle de toute une vie…

1/ Elio Gualandi est le fondateur en 1948 à Bologne (Italie) d’une cartoucherie familiale, pionnière des cartouches à bourre tubulaire, technologie qui, appliquée aux balles, donna à partir de 1977 la fameuse balle Gualandi, encartouchée un peu partout en Europe maintenant.  

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