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3 mai 2017

Gibier d'eau : ce qui a (un peu) changé, épisode II

L’article précédent a voulu montrer combien la bille d’acier a pas mal changé le paysage du sauvaginier autrefois immuable, affaire de spécialistes borduriers du domaine maritime ou possesseurs d’étangs et plans d’eau. Le nouveau public est tout aussi passionné, mais avec moins de « patrimoine » derrière, et donc tributaire d’un matériel qui a lui aussi beaucoup évolué.

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En cela, il n’est pas très éloigné d’une autre chasse au migrateur comme le pigeon, et ce n’est pas un hasard si les sites spécialisés d’import (particulièrement anglo-saxons pionniers on l’a vu en ce domaine), font les deux. Les formes ou leurres étaient autrefois un peu secondaires. Les « spécialistes », de père en fils avaient des appelants et ne s’embarraient pas ou peu des « blettes » qui prennent une tout autre importance quand on est chasseur également passionné, mais citadin.

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Bien sûr elles ont toujours existé, simples, voire simplistes mais réalistes, en bois, liège, et certaines anciennes désormais, se collectionnent. C’était même pour certains un passe-temps avec des tours de mains qui se transmettaient de père en fils, aussi bien que les « bons coins » où se pose les halbrans. Le grand tournant des formes plastique généralisées date des années 70, utilisées en complément des appelants pour « faire masse ». Mais la progression technique est venue de l’Amérique du Nord qui prit, bien avant nous, le tournant de la bille d’acier. Il fallait faire poser plus près d’un chasseur mieux caché et camouflé, parfois, avec les oies dans un biotope différent, cette fois de pâturages inondés, de fossés. L’importance de leurres plus réalistes se fit jour notamment pour ceux qui ne pouvaient disposer d’appelants et donc imposer  une chasse plus « fine » avec ces imitations de plus en plus réussies d'oiseaux sauvages.

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On s’interrogea sur la répartition, une douzaine bien placée semblant faire mieux qu’une cinquantaine n’importe comment, la reproduction désormais de toutes les espèces sauvages là où le seul colvert existait avant, le modelage par injection de haute technologie permettant en sus, d’offrir des postures corporelles multiples : canards plongeant, dormant la tête sous l'aile, etc. On perfectionna la peinture à l’unité, en se rendant compte que les canards, si les formes sont peu nombreuses, sont plus observateurs et attentifs en fin de saison où ils ont déjà beaucoup été chassés, surtout par temps hivernal, nuageux et gris. Pas de reflets, pas d’ultra-violets, flocages mats sophistiqués, certaines formes US hyper réalistes peintes à l’unité se vendent 750 dollars la douzaine ! Certains artisans continuent même d’en faire en bois peint qui confinent à la véritable œuvre d’art dont on peut se demander si elles n’attireront pas plus l’enfant du Bon Dieu dont fait partie le chasseur (fortuné !) que le canard sauvage…

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Voilà pour les couleurs, mais la technique n’est pas tombée en panne : il existe de fort pratiques canards pliants (les FUD néoprène patronnés par la puissante National Rifle Association), devancés en notoriété par les pigeons de la même marque, mais aussi des canards « à moteur », des « wonder ducks » petites merveilles, qui s’ébrouent, plongent ou battent des ailes  tout comme les vrais ! (voir les formes "pataugeant" ci-dessous)  Une véritable petite  industrie qui a même inspiré une célèbre série TV (Duck Dynasty) proposant des dizaines d’appeaux, d’abris, de petits matériels pas forcément indispensables mais qui participent de ce mouvement nouveau où les munitions ont aussi leur mot à dire.

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La réglementation qui impose l’emploi de substituts dès qu’on est à moins de 30 m. d’un plan ou d’un cours d’eau et bien sûr, dans le domaine maritime, a de quoi donner le tournis à celui qui n’a l’occasion de tirer le bec plat qu’une fois ou deux par an. Bismuth, zinc, étain, acier zingué ou nickelé, tungstène j’en passe et des meilleures peuvent déconcerter celui qui n’a, pour chasser qu’un vieux tromblon dont il ne voudrait, pour rien au monde, se passer. Une seule solution, le cuivre doux et en dessous du 4, mais il faudra malgré tout se documenter s’intéresser aux arcanes d’une chasse autrefois spéciale, et qui revient au premier plan de l’actualité (voir les nombreux sites qui lui sont consacrés) parce qu’elle a su rester authentique et proche de la nature. Elle a donc encore, et elle le mérite, de beaux jours devant elle.

 

 

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