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10 mai 2017

Chasser le faisan Outre-Atlantique

On croit tous connaître la chasse au faisan, car elle fait dorénavant partie intégrale sinon exclusive du paysage local depuis une bonne trentaine d’années, parce  que les lâchers ont pris la suite du petit gibier naturel qui avait disparu. Par contre où en sont nos amis américains qui disposent de plus vastes contrées et avec du gibier naturel ? Voici les « dix secrets » de la chasse au faisan par un spécialiste U.S.

rapport

 

Connaître son territoire : le gel, la neige, bien plus forts que dans la plupart des états du Nord que dans nos contrées incite, après les récoltes à se concentrer sur les couverts, surtout en milieu de journée où l’oiseau se repose, quand la pression de chasse commence à lever le pied.

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Observer les changements d’habitat : à mesure que la saison avance, il reste des champs de maïs isolés qui doivent être battus en priorité, surtout si le territoire est peu chassé habituellement. Il faut dire aussi que les vastes étendues permettent plus qu’en France de telles « réserves ».

Chasser en milieu de semaine : le dimanche est, comme chez nous jour de chasse, le lundi les oiseaux se cantonnent effrayés par le va et vient de la veille, et en milieu de semaine ils se déplacent beaucoup plus, vont vers de nouveaux habitats qu’il faudra méthodiquement explorer.

Observer les autres chasseurs : là, c’est, du fait de nos usages, un peu plus limite. Il s’agit d’observer les pistes fraiches sur les routes les parkings, ce qui vous incitera…à aller voir ailleurs si d'autres y sont déjà. Notre spécialiste observe aussi beaucoup à la jumelle, regarde ce que font les autres, quitte à en tirer parti…pour aller relever et tirer ceux qui ont été manqués ! Dans des immenses espaces où on ne se marche pas sur les pieds, ça peut encore se comprendre, chez nous, et de longue date, on ne doit pas chasser sur les brisées des autres. L’éthique on le voit n’est pas la même. Mais il y a aussi moins de chasseur à se marcher sur les pieds comme c’est le cas chez nous, par exemple à l’ouverture où il faut prendre sa place une bonne demi-heure avant.

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Zones inondées : chercher les petites îles où se réfugient les oiseaux essentiellement piéteurs que sont les faisans…qui peuvent donc là-bas, se chasser…en waders !

Couper les voies de refuite : on retrouve un peu cet esprit (contestable à nos yeux de chasseur français), de bien observer ce que font les autres chasseurs et d’en tirer parti en se positionnant, selon leur progression…et d’intercepter ce qui passe et ce qu’ils lèvent ! Bon, l’auteur précise quand même qu’il ne faut pas être trop près : il préconise un demi-mile, soit environ 500 mètres « mais s’ils les ont ratés je les tire, chacun sa chance » !

Pousser fort : le faisan piète, esquive, les zones et distance de refuites, particulièrement dans les grandes plaines sont multipliées par dix, il faut donc pousser vite, et dur, pour faire voler immédiatement sinon on court derrière pour rien et quand par bonheur il s’envole c’est la plupart du temps hors distance de tir.

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La tic-tac-tique du…chasseur ! Tous les efforts du monde n’auront aucun résultat s’ils ne sont pas faits au bon endroit. On retrouve quelques recommandations qui valent partout : ne pas faire les taillis de bon matin quand le faisan est censé être au gagnage, et en sens inverse ne pas le chercher dans le colza à midi quand il se repose dans les talus. S’il flotte, en fin de saison il sera au couvert, à chasser donc en priorité, mais en prenant la précaution de bien observer si le terrain a été foulé par d’autres. Auquel cas il est inutile d’y perdre son temps. Chez nous, où les territoires sont plus restreints, ça se discute, et il n’est pas rare de voir du gibier relevé là où d’autres ont passé. Tout dépend aussi du niveau du chien employé.

Penser « faisan » : c’est un oiseau qui ne s’envole qu’en dernier recours, qui piète doucement dans le couvert et ruse, mais va courir très rapidement sur un champ d’herbe (où les « fusillots » bien de chez nous cette fois, le tirent au sol…ce qui n’est guère glorieux). Les vieux coqs, on a tous connu ça, vont randonner inlassablement dans le sale, puis s’échapper rapidement hors de vue par cette « autoroute » et mettre notre épagneul en défaut. En cela, notre chasseur US fera comme nous s’il est accompagné d’un autre fusil : bloquer les issues pour forcer à faire voler, et il y aura toujours ainsi une arme à portée de tir.

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Au tir : il semble, toujours au vu de l’étendue des biotopes qui n’ont aucune mesure avec les nôtres que les faisans essentiellement sauvages, soient beaucoup plus « vus » de loin, se dérobant devant les chiens que chez nous, et que les chasseurs soient en quelque sorte bien plus « prévenus ». Mais la distance de tir en semble pas mal allongée : il est souvent question de 50 « verges »,( laquelle soit dit en passant  fait 0,91 m.) ce qui donne une moyenne de 45,5 m, au point d’envol, et donc l’emploi à 50-60 m. d’un fusil qui « piquera » plus que chez nous et assez choké là où en France on tire à l’ouverture avec du 6 dans un premier coup en demi-choke. A l’arrêt du chien dans notre pays le faisan se tire donc généralement plus près, mettons 10-20 mètres. La moyenne là-bas pour un bon tireur est de trois cartouches pour un faisan prélevé ce qui n’est finalement pas loin de ce qu’on fait dans notre Bocage, mais plus près. 

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