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4 mai 2024

Fusil dédié : lunette ou point rouge ?

Passer à la carabine, on le voit tous les jours autour de nous, est un cap pas toujours facile à passer, même (et presque surtout) pour les chasseurs chevronnés du « deux coups » qui auront toujours bien un vieux semi-auto à sacrifier pour le consacrer exclusivement au grand gibier. C’est presque un « sas » qui, par l’aide à la visée et les optiques nouvelles peut aider à adoucir la transition. Oui, mais laquelle, et avec quelle fixation ?

Sur boitier en alliage ou tout acier ? Le débat est vieux comme lorsqu’apparut le premier « Auto 5 » allégé, voire super-allégé (1). On parle ici d’alliage d’aluminium car ce dernier pur, serait trop mou et pas forcément assez épais pour que les filetages aient quelque chose à saisir. Ces alliages dits « aéro » se peaufinèrent à partir de l’invention du duralumin en 1908, prenant leur essor dans les années 20, le plus beau fleuron armurier étant l’inventif mais clivant fusil Bretton (2), puis le « zamak » (avec adjonction de zinc) pour les petites pièces des carabines 22 de l’après-guerre, ou de magnésium pour marine et chasse, l’anodisation permettant de colorer les boitiers, par exemple du Browning double auto « twelvette » (3).

L’alliage d’alu, utilisé dès 1948 par Franchi (4) sur le même principe de long recul que l’Auto 5 l’a emporté grâce aux gains sur les coûts de production : il ne prenait qu’une fraction du temps d’usinage, et l’outillage associé s’usait beaucoup moins. Dans le même temps vous arriviez à fabriquer 5 actions contre une en acier, et contrairement aux modèles anciens (pompe Winchester 12, Ithaca 37), le verrouillage n’entrait plus en cause car se situant acier sur acier de la tête de verrou et de l’extension de canon. Tous les montages précédents étaient à vis pour tenir compte du recul énergique que rendait nécessaire le long recul pour fonctionner, ou celle manuelle, (le plus souvent énergique !) des fusils à pompe (5) pour éjecter des cartouches « papier » plus ou moins récalcitrantes, surtout au gibier d’eau où elles n’appréciaient guère les intempéries.

Justement, les premiers « scopes » lourds pour postes fixes nécessitant même des dispositifs à ressort d’amortissement du recul, donnèrent les premières options de semi-automatiques « waterfowl » à usinage queue d’aronde qui sont maintenant généralisés partout. Ce sont ces derniers qui offrent la possibilité de choisir entre les deux options que sont : la classique lunette de battue à faible grossissement, ou les « dots » ou « points rouges » massivement généralisés depuis une dizaine d’années. Leur prix tout aussi léger que leur poids est mieux adapté à une acquisition immédiate et intuitive. Après, entrent en ligne de cause des critères de réticules (voir la variété ci-dessous), la durée de la batterie, ou la capacité pour encaisser le recul répété de grosses balles toujours un peu plus chargées que les cartouches classiques, au besoin avec l’aide de la fée Loctite !

La lunette, lourde et chère fait entrer bien plus de paramètres qui, à la limite, inclineraient à aller directement à la carabine. Le montage d’un rail sur la queue d’aronde alourdira encore l’affaire, modifiant l’équilibre et surtout le centre de gravité qui doit rester le plus bas possible pour une montée à l’épaule plus naturelle. Le point rouge fera aussi monter la tête, mais l’effet « panoramique » oblige moins à se placer dans l’oculaire et à chercher la cible. Des montages latéraux existent aussi sur les axes des blocs détentes qui, le plus souvent ont des inserts acier, pour éviter de percer ou tarauder les boitiers, ce que certaines marques dissuadent d’effectuer.

L’acier fraisé et patiemment usiné appartient au passé, et les armes de qualité standard d’hier sont les modèles haute qualité d’aujourd’hui. Celles que nous admirions jeunes, n’intéressent plus vraiment les chasseurs actuels. Ces fusils en acier bleui et crosses en loupe de noyer nécessitaient quelque soin, et peu de gens apprécient cet entretien auquel nous prenons plaisir. Mais on peut comme nous, dorloter son vieil Auto 5, et si passionné par le tir au poste, monter en niveau de manière intéressante, sans passer par la carabine, avec un « automatique » déclassé à visée « éclairée ».

1/ Voir archive des 9 mars 2021 et 3 avril 2023

2/ Voir archive du 16 janvier 2015.

3/ Voir archive du 10 novembre 2018.

4/ Voir archive du 4 juin 2018.

5/ L’acier « Winchester proof » au chrome molybdène étant plus résistant que les aciers au carbone classiques de l’époque, ce qui explique en partie la longévité exceptionnelle du modèle 12 à pompe et du single Mod. 370 (voir ci-dessus) vieux fusil à un coup présent partout et qui se fit dans tous les calibres et même un « Youth » (jeunesse) en 410 avec crosse courte spéciale pour enfants.

 

 

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