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FCM 25.00
22 avril 2013

Noir c'est noir !

C'est l'intersaison, le moment de préparer tranquillement son matériel, celui qui a souffert lors des intempéries de l'année dernière, ou tout bonnement réparer les outrages du temps pour les armes, fidèles compagnes d'une passion multiforme. La chasse ce n'est en effet pas seulement faire tomber du gibier, mais aussi s'intéresser à plein de choses : les chiens, la gastronomie, la vie sauvage, la camaraderie autour de ce qui nous réunit. Les armes ne sont pas seulement que des outils. On peut disposer de la plus belle arme du monde, la plus chère, au top de la technologie...et continuer d'apprécier comme un vieux chien, l'antique flingot qui vous a vu débuter. Un vieux merrain "qui tombait bien", plein de souvenirs émus. Ce post va vous montrer qu'avec très peu de matériel et un brin de patience, tout en s'amusant, on peut donner une seconde jeunesse à un vétéran, justement comme on dit "blanchi sous le harnais", puisqu'il a perdu, à force d'être manipulé depuis trente ans, une bonne partie de son bronzage. 

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Le matériel : rien de bien important qui vaut guère plus de six sous. Une perceuse, ou mieux (car elle est accompagnée de tout un tas de petits outils fort utiles pour la petite armurerie de base) une "Dremmel", acheter (11 euros ! un peu partout sur internet) du liquide "canon noir", et c'est parti pour une petite séance de "bronzette", attention cependant, seulement pour des petites pièces style pontet, bascule. En effet, pour les particuliers, le bronzage à froid reste l'idéal. Pour les tubes et canons les moyens à développer sont plus conséquents, et aussi plus onéreux, autour de dix fois plus, mais il vaut mieux s'adresser à l'armurier du coin. 

Le système que nous préconisons ici est parfait pour les petites pièces ou des zones restreintes, il est facile à utiliser, et cette techinque bon marché peut en plus être reproduite tous les deux-trois ans au besoin. Première opération, quasiment la plus importante : 

Dégraisser : sur internet, vous trouverez le kit complet dégraissant-canon noir- nourissant-finition, trois-quatre flacons qui font quand même monter (avec le port) l'addition à 30-50 euros. Vous êtes pas obligés d'en passer par là, le seul oxydant "canon noir" fait l'affaire. Mais on l'a dit faut super dégraisser avant avec essence, acétone, esprit de vinaigre (white spîrit), trichlo, tout ce qui elèvera la moindre tache de graisse qui empêchera l'oxidant de prendre sur le métal nu. 

Passer le canon noir: avec un pinceau fin, passer une couche, laisser reposer deux bonnes heures (ou mieux, la nuit). Là, grosse surprise et grosse frayeur !

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La bascule de votre vieux fusil auparavant patinée argent à force d'être "poignassée" s'est couverte d'une vilaine couche grisâtre, genre moisissure, croûte infâme. Faut pas s'affoler on passe à l'étape suivante. A la Dremmel, nantie d'une petite brosse métallique circulaire, enlever soigneusement toute cette saloperie. Quand c'est bien propre...repasser le pinceau avec le "canon noir". Et on recommence l'opération...dix fois s'il le faut ! Au bout du compte, mettons deux trois jours si on a profité des allées et venues de la journée pour passer un coup de Dremmel puis un coup de pinceau on verra que ce qui était blanc poli est devenu d'un beau noir profond. Et c'est là que les Athéniens s'atteignirent avec deux opérations de finition importantes

Laver : à l'eau savonneuse, par exemple avec une vieille brosse à dent, le faire plusieurs fois et bien rincer, en prenant soin à la fin de sécher avec du sopalin, et mieux encore à la fin, avec un sèche-cheveux dont le souffle chaud va partout. 

Polir: on a enlevé de la Dremmel la petite brosse métallique pour lui ajuster un petit disque feutre, on passe partout, ça prend une joli teinte noire satinée. La photo ci dessous montre bien la différence : on a bronzé sur ce vieux "Miroku" que la bascule, et pas les portées de recul du tonnerre qui apparaissent donc argent poli, comme tout le dessous était avant. 

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Huiler : attention opération finale importante car "canon noir " est un oxydant qui va continuer à faire son effet si vous oubliez cette finition...et votre fusil...se remettre à rouiller pire qu'avant ! Trois en un ou graisse Armistol, tout est bon. Bien huiler, laisser reposer 24 heures, enlever au sopalin, et en remettre un bon coup encore. A moins d'avoir à ressortir l'arme (ball trap par exemple), continuez à huiler régulièrement...de toute façon, rappelez-vous qu'une arme doit toujours rester grasse, et qu'un chasseur soigneux se reconnaît à cela, une arme (même ancienne) se doit d'être entretenue : huile fine sans trop forcer (car ça devient un piège à poussière !) dans les pièces mobiles, graisse spéciale (là on peut y aller gaiement) sur la canonnerie, huile de lin à refus sur les bois. Là aussi, badigeonner, laisser reposer 24 heures, bien faire pénétrer avec un chiffon, renouveler (surtout sur une crosse sèche jamais entretenue) plusieurs fois l'opération. Il pourra pleuvoir "comme vache qui p..."jamais votre crosse ne jouera. 

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