Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FCM 25.00
2 mai 2016

Beretta...Noir c'est noir !

Vous vous souvenez de nos « fusils noirs » de chez Beretta, article publié sur ce site le 22 décembre 2014 ? Où nous  vous conseillions de bondir sur les « collectors » qu’étaient les Black Onyx Pro que l’on trouvait sur le Net, autour de 800 euros ! Les voilà qui reviennent sur le devant de la scène via deux grands magasins hexagonaux (Chasses Discount et Terres et eaux)…mais près de 3000 euros (1) !

51397_1352744179

 

Difficile de s’y retrouver dans la stratégie de grands groupes mondiaux comme Beretta qui venait de sortir, dans le même genre (bascules noires) l’ Essential, puis l’Ultralight, autour de 2000 euros. Le plus curieux c’est que quelques pages plus loin, dans les revues spécialisées on trouve des pages entières de pub pour la série « Black Edition » qui propose des fusils de fosse et de sporting encore plus chers : 690, 692, et surtout DT II, avec un groupe détente en carbone qui vous met au top des pas de tir.

D’où sortent donc ces fusils devenus intemporels ? En fait, des USA grand pays des armes de tous genres qui dicte comme on le voit la mode, même si leur mode de chasse est très différent du nôtre. Le « Black Onyx » avait été conçu en 1984 pour ce marché, sur la base des 686, des fusils lourds (3,3 kgs) mais à la technologie parfaitement maîtrisée depuis des années. En 1988 quand ils apparurent en France on loua leur ligne élégante (2), leur rapidité de percussion (3), mais ils furent boudés, moins pour leur prix (5700 francs…soit 869 euros…c’est le prix d’un fusil turc bas de gamme de nos jours !) que parce que la mode était alors aux bascules argent. Allez comprendre !

Aux USA, des grands importateurs comme Cabela’s (4) continuèrent de le faire, tout comme des armuriers de niveau national là-bas (soit international chez nous !), des quantités importantes d’invendus étant sans doute mises de côté. « Rafraîchi » il avait toujours des aficionados si on en juge par l’activité des blogs à ce sujet, où ils étaient même proposés en alternative, quand vint la bille d’acier, aux semi-autos qui sont de véritables institutions Outre-Atlantique (voir nos récents articles).

Dans ce grand pays existe pour les armes, comme pour l’automobile ou la moto, une importante notions « d’aftermarket », c’est-à-dire de « customisation » ou de modification personnelle  à l’infini des acquisitions mécaniques. Ce Beretta s’y prêtait puisque la plupart des pièces, et même la bascule (modèles 680-682-686-687) étaient interchangeables, dans une canonnerie au top, déjà « bille d’acier », et « chokable » compatible avec la longue litanie des semi-auto Beretta, mais aussi de la plupart de la myriade des artisans US présents sur ce marché nouveau.

DSC_0732

Actuellement, près de quarante ans plus tard, ces « Black Onyx », reviennent chez nous par la petite porte, celle du calibre 20, où ce sont, il est vrai, de petites merveilles. Mais pour les propriétaires des antiques 12 (5), même si « noir c’est noir », et la stratégie du groupe plus que nébuleuse, c’est pas le moment de lâcher le morceau, un fusil mythique et bien fait, sait le rester…

1/ Chez Chasses Discount, il s’agit d’une série limitée à cinquante exemplaires, mais à quand même 2770 euros le bout. Chez Terres et Eaux, c’est une « nouveauté à réserver » en 20 et 28, mais à 2869 euros.

2/ Cette finesse, encore accentuée bien sûr dans les petits calibres (20 et 28), s’explique par une bascule très basse du fait de l’absence de verrous inférieurs, la couleur noire et le bouchonnage accentuant encore l’impression d’élégance.

3/ Il s’agit d’une détente unique à l’ergonomie bien pensée, mais à inertie, technologie maintenant dépassée.

4 /Les grandes boutiques US (qui vendent parfois autant que notre production nationale ! ) comme Joël Etchen assemblait des Onyx avec canons de Beretta 682, bascules de 686 et bois de 687. Rich Cole propose encore, des crosses « à l’ancienne » (poncé-huilé si on veut) mais avec les nouveaux canons Optima pour guère 300 dollars de plus. Pour autour de 2500 euros, on se fait aux USA un fusil original « sur mesure ». Dans notre beau pays, faut prévoir plus du double !

5/ On trouve quelques dizaines de ces « Black Onyx Pro » chez les armuriers autour de 1300 euros, ou à partir de 900 euros sur le Net. Paradoxalement, c’est leur technologie des bois, très controversée à leur sortie qui a permis de les conserver le plus souvent en parfait  état. Sur des bois quelconques, la technologie laser donnait des veines aussi spectaculaires que fausses, mais stabilisées au-dessus par un fort vernis qui rebutait les puristes, chantres du classique « poncé-huilé ». Bien sûr considérés comme des fusils haute gamme à l’époque, ils étaient livrés avec malette epoxy, cinq chokes longs, deux plaques de couche, et même la petite burette d’huile spéciale Beretta. Tout ça est bien sûr à conserver « dans son jus » des années 80. 

Publicité
Publicité
Commentaires
FCM 25.00
Publicité
Archives
Publicité