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17 avril 2016

Allez, encore deux semi-automatiques qui sortent de l'ordinaire !

Puisque nous sommes dans la série des semi-automatiques originaux, que l’on ne voit pas souvent ni à la chasse ni sur les pas de tir, continuons avec tout d’abord avec une arme que nous avons brièvement évoquée lors du dernier sujet, le Remington 105 CTI. Vu de loin il se présente tel un semi-auto comme les autres, mais, à y voir de près…il n’y a pas de portière ! Où donc charger l’engin pour tirer ?

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Il faut revenir à une dizaine d’années quand Remington a voulu donner un successeur à son fameux modèle 1100 fabriqué avec grand succès (1) depuis quarante ans. Dans ces années 2005-2006, tous les grands groupes avaient révolutionné le marché de « l’automatique », soit avec de nouvelles technologies (2), soit en allégeant l’ensemble crosse-canon grâce aux composites divers et variés (plastiques et métalliques). Les marques mondiales sortaient de nouveaux modèles tous les deux ans, et Remington a pas mal tâtonné avant de sortir ce fusil original qui, il faut bien le dire, malgré un prix attractif (1600 dollars aux USA, 1600 euros chez Kettner par exemple, mais qui ne le fait plus il y a belle lurette), se rencontre fort peu dans nos marais.

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Si sa prise en main est excellente on peine à trouver comment le charger, en fait par le tube magasin du bas, le levier de culasse classique armant derrière, l’éjection se faisant encore…toujours par le bas ! C’est donc un fusil à trois coups parfaitement ambidextre dont le chargement, et surtout le déchargement (par en dessous, avec l’index) demandent pratique et habitude. S’il est annoncé par le fabricant avec 50% de recul en moins, c’est parce que le ressort de récupération est encore dans la crosse où, en plus, un petit vérin hydraulique amortit le tir. Malgré une finition carbone et titane de la culasse squelettée, une bande ventilée également en carbone, il reste assez lourd (3,150 kgs), mais bien équilibré avec un look aux lignes douces servi par de beaux bois. En raison de sa technologie faisant toujours appel à l’emprunt de gaz, l’entretien, du fait du risque d’encrassage doit être suivi, et comme beaucoup de ses congénères de ce type, il est (sur les forums) réputé ne pas trop apprécier les  « petites » cartouches autour de 28 grammes. Mais vendu comme un gun « field », c’est-à-dire « de terrain » son utilisateur sait à quoi s’en tenir. Cette arme est confidentielle chez nous, même en occasion où on n’en trouve qu’une demi-douzaine sur le Net…quasi à son prix d’origine soit entre 800 et 1600 euros. La moitié n’ont presque pas tiré, ce qui prouve combien elle fut sans doute déroutante pour ses utilisateurs. Mais si vous voulez jouer les originaux…succès garanti !

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Maintenant, pour rêver un peu, dans le genre de ce qu’on a vu ici dernièrement avec le Cosmi, un autre semi-auto, disons « de bourgeois », a été sorti par la marque de fusils de luxe Piotti. A partir d’un Benelli, ces artisans italiens renommés allient la fiabilité du système à inertie avec une esthétique particulièrement soignée. La personnalisation y est poussée à outrance, tout est possible, côté pratique on notera que la sécurité n’est plus, comme sur beaucoup de semi-autos sur le pontet mais au col de crosse comme sur la plupart des fusils de chasse classiques. Prévoyez délai important, et surtout un portefeuille bien garni : c’est certes un très beau fusil, mais pour lequel il faut néanmoins débourser plus de 10 000 euros. On s’imagine guère patiner dans les vasières avec un tel chez d’œuvre : ça serait comme faire de l’auto-cross…avec une Ferrari !

 

1/ Le Remington 1100 fut et reste encore, tant il en a été vendu, le « must » des semi-autos US et Canadiens. Lourd mais indestructible, il est néanmoins très bien équilibré car sa carcasse est en acier, et non en alu aéro, et son ressort récupérateur dans la crosse. Tous les chasseurs là-bas l’ont ou l’ont eu, particulièrement au gibier d’eau.

2/Les semi-autos ont connu trois grands sauts technologiques : le long recul du canon (système Browning), l’emprunt de gaz issu des armes militaires, et à partir de 1967, avec Benelli, l’utilisation du mouvement inertiel qui va révolutionner leur fabrication. Un système simple où la force du recul comprime un petit ressort qui fait tourner le verrou. La rapidité et la sobriété de cette course réduite permet théoriquement de tirer 5 coups de feu dans une seconde. Dans la foulée toutes les grandes marques ont repris et amélioré ce système. 

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