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3 janvier 2017

Des juxtaposés...pour le ball-trap ?

On a tous fait un jour une série à la fête du village avec le vieux juxta du Papé, ne serait-ce que pour voir s’il marchait encore…et regards étonnés tout autour, tant le superposé a désormais colonisé, envahi, trusté tous les palmarès sur les pas de tir. Or sait-on que le tir aux oiseaux, puis aux plateaux d’argile commença avec les juxtaposés ? Et combien sont-ils encore au catalogue pour la fosse, le skeet, le parcours ?

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Il faut un peu revenir sur l’historique du tir aux oiseaux qui démarré Outre-Manche juste avant la Révolution, puis le tir aux pigeons vivants (1) qui se développa en France en 1867 avec le stand du Bois de Boulogne à Paris, au point que la spécialité fut même une des épreuves des Jeux Olympiques de Paris en 1900 ! Le cliché à dr. ci dessous montre une compétition à Monte-Carlo, la discipline était chère, prisée de la haute société.  Elle ne se poursuit plus qu’en Espagne, également avec des cailles, objet de polémiques qu’on peut comprendre, ces pratiques n’étant plus de notre temps…

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Bien sûr, en 1900, le juxtaposé était roi, et toutes les grandes marques britanniques en firent pour cette discipline (Churchill, Purdey, Holland/Holland, etc.), le dernier descendant des fusils de ce niveau étant toujours au catalogue aujourd’hui de la firme ibérique AYA, le modèle 56, conçu en 1941 avec triple verrou Purdey. Ces fusils de sport, comme les superposés actuels devaient être d’une fabrication bien plus solide, vu le nombre de cartouches tirées à chaque compétition (sans parler des entraînements) que la gamme classique, et renforcés de partout et donc plus lourds. Ci-dessous à g. le AYA 56 

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Le tir aux oiseaux vivants cessant progressivement un peu partout dans l’après-guerre, pour être définitivement interdit en France en 1976, date coïncidant avec la vogue naissante du « pigeon d’argile », et des superposés déboulant sur le marché, on ne vit quasiment plus de juxtaposés de sport, sinon chez le Japonais SKB, puis, beaucoup plus récemment chez le manufacturier US Connecticut Shotguns avec le RBL Sporting.

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Il est désormais rejoint sur ce marché réduit par Mercurey-Mansart, habitué aux juxtas costauds puisque déjà fabricant d’un canardouze, très utilisé à la hutte. Ces deux fusils font à peu près le même prix (7000 dollars US pour le premier, 6000 euros pour le second) et proposent ce qu’on trouve ailleurs pour le trap : monodétente sélective, bande ventilée haute, busc réglable. Il faut aller sur les sites spécialisés sporting pour comprendre la baisse de popularité des juxtaposés dans toutes les disciplines de tir aux armes lisses : prise de visée plus difficile cachant plus longtemps le plateau, , qualité des départs ce qui pouvait se comprendre au moment où tous les juxtas étaient à double détente. Ces  fusils étaient généralement plus légers nuisant donc à l’équilibre et au swing, et c’est d’ailleurs ce qui est aussi reproché sur les sites US au fusil américain à la fosse.

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 Par contre au skeet, sur des traversards  bas et rapides les meilleurs tireurs ne voyaient aucune différence avec les superposés dont ils se servaient habituellement. Autre reproche couramment entendu, celui des canons chauffant exagérément, phénomène surtout préjudiciable l’été, saison du ball-trap par excellence, que l’on peut toujours résoudre par de fréquent séjours…à la buvette pour rafraîchir à la fois l’arme, et le tireur victime de la redoutable « pépie » ! Faut peut-être pas non plus en abuser à peine d’avoir à sans cesse tirer ensuite, autre difficulté…des séries de doublés !

1/ Le tir aux hélices, et certaines cartouches ZZ a conservé ce souvenir ZZ=zinc zuritos le nom espagnol des pigeons de tir. Une race spéciale, plutôt proche de la tourterelle et zigzaguant comme des bécassines. Le spectacle de centaines d’oiseaux gisant au sol après les compétitions sonna, et à notre humble  avis, à juste raison, la fin de ce spectacle pitoyable qui horrifiait déjà les dames à ombrelles avant quatorze…

A g. le Mercurey-Mansart, chambré en 70, sans sélecteur, 76 de canon à technologie smoothbore soit polyglacé sans cône de raccordement, trois chokes longs de 90 mm, bande haute pour épaulé proche des superposés, bel entaillage et busc réglable. 

A dr. le RBL sporting et sa belle finition jaspée avec sur la bascule un explicite pigeon d'argile doré, détente sélective non réglable, canons cryo, système d'équilibrage de poids, busc réglable également. 

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