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1 mars 2017

Le paradoxal retour en grâce du...Paradox !

Est-ce dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ? Plusieurs marques nous font des superposés légers équipés de canons « Paradox », une invention qui date de…1885 ! En quoi cette « nouveauté » peut-elle concurrencer pour tous les tirs de près (lapin, bécasse) les lisses et surtout les rayés auxquels elle s’apparente ?

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Le brevet du colonel Fosbery en 1885 connut un succès immédiat dans tous les calibres du 8 au 28, popularisé et commercialisé spécialement par Holland-Holland, le but étant de concilier plomb et balle avec, pour cette dernière une précision avoisinant celle des lourdes carabines que les aventuriers se coltinaient dans tout l’Empire britannique et une arme à tout faire « de la bécasse au tigre » !

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Techniquement, il s’agissait d’aléser de grosses rayures hélicoïdales dans la toute dernière partie du canon, là où sont actuellement les chokes. Tous les fabricants britanniques s’y mirent, en 1888 Webley avec des rayures sur tout le canon, Greener ( 1889) avec des partielles arrêtées à mi-course. Côté précision, on considérait que la dispersion d’une arme « Paradox » ne devait pas dépasser à 200 yards : 10X10 à 50 m jugé excellent, bon  à 15X15 et satisfaisant dans 20X20, soit environ une feuille de papier. Les balles actuelles font-t-elles mieux ? Pour le tir des plombs de chasse, la courte partie terminale rayée n’avait pas le temps de donner une trop grande rotation à la gerbe on avait donc là une arme polyvalente permettant de passer de la balle au plomb en toute quiétude puisque c’était aussi le fusil « de tous les jours » du colon dans ses contrées exotiques. Cliché à dr. voici un bel exemple de ces armes classiques comparées en bas dans le coin g. avec du 22LR

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Par contre le coût plus cher en matière d’usinage et de balles spéciales à l’époque pour une bonne étanchéité finale pouvait freiner les acheteurs ce qui n’était plus le cas bien des années plus tard quand Verney-Caron et surtout Manufrance avec ses rayés « supra » se lancèrent dans le rayé et le boyaudage. Le premier à pas court (0,60 m pour faire un tour complet) pour le tir à balle, le second à pas long (de 1,15 à 1,50 m le tour complet) pour le tir à plombs au chien d’arrêt où, principalement, principalement  on tire de près. Il y a beaucoup de débats sur les sites spécialisés, notamment bécasse où la nouvelle offre manque un peu d’explications : Fabarm fait un Elos Paradox depuis 2000 (ci-dessous), Fair un « rayé partiel » sur le X-Lite snipe, Bettinsoli sur l’Overland, et V.C. également un Hastings paradox.

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Le lisse a encore ses défenseurs car vraiment passe-partout, surtout s’il faut tirer à balle, les plus récentes (mais pas les américaines) européennes ayant été « faites pour ». Et puis c’est surtout autour de ce lisse qu’il y a bien longtemps, après maints essais notamment par notre fameux général Journée, par convention à 35 m. on considérait qu’il devait rester 40% de la charge dans un cercle de 75 cm de diamètre. A partir de là, suffisait de jongler avec les numéros de plomb, et non déjà sans polémiques entre les bécassiers « petits plombistes », et ceux qui considéraient que, dans le sale, il fallait plus gros et plus sérré pour traverser la végétation en conservant encore du pouvoir vulnérant. Maintenant la technologie cartouchière ayant fait certains progrès,  que va faire une ARX ou du croisillon dans cette nouveauté « rayée » seulement au bout ? Le redoutable et craint « effet donut », soit un beau cercle de plombs avec un beau trou au centre comme le fameux biscuit US ? Et aussi l’autre lancinante question : bourre à jupe ou bourre grasse ? Théoriquement cette dernière devrait bien amener les plombs à « tournoyer » comme au manège, mais rien ne semble avoir été vraiment scientifiquement établi dans ce qui semble bien l’effet marketing… d’une vieille idée remise au goût du jour !

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 Ci-contre à g. comparaison entre une munition Paradox en bas, et une rayée classique (7X64). A dr. utilisation de fusils à dispositif Paradox dans la Russie des tsars, de quoi culbuter on le voit quelques grosses bêtes. 

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