Dernières nouvelles du loup

C’est une actualité que les chasseurs doivent suivre du coin de l’œil car c’est un problème auquel ils seront sans doute bientôt confrontés, même dans notre région. Deux associations l’affirment, (ce qui était d’ailleurs à prévoir vu la carte de progression de l’animal en France selon en gros une diagonale Metz-Pau), au moins trois loups ont été repérés dans les grandes forêts de région parisienne.

Voici un peu la chronologie des faits, sachant que la prédation du loup est désormais patente dans l’Est, en Hte-Marne, dans la région rémoise et donc, aux portes de Paris. Des hurlements caractéristiques, mi-2015 avaient été entendus près d’Etampes, des empreintes relevées près d’Arpajon, dans l’Essone, deux grands canidés suspects vus encore près d’Etampes où les chasseurs avaient relevé tout à coup la disparition subite des chevreuils de toute la contrée. En avril 2016, une chevrette a été tuée, saisie à la gorge près de Senlisse (Yvelines), et en novembre, non loin de là, un veau, tous épisodes auxquels il faut ajouter une prédation douteuse sur chevreuils en mai dans la vallée de Chevreuse.

Selon l’expression consacrée, les pouvoirs publics, comme par le passé dans toutes les régions de France ont parlé de « grands canidés d’origine indéterminée », voire de « chiens errants » avant la prédation, le 29 décembre 2016 de deux chevreuils en forêt de Rambouillet surpris, de nuit, à la couche et après traces de lutte, plus quelques signes caractéristiques (morsure, consommation des viscères rouges), néanmoins mis en doute par l’ONCFS qui avance : «  des chevreuils morts de maladie et partiellement consommés par les renards ». Voir à ce sujet les sites Ferus et Observatoire du loup qui publient des analyses complètes statistiques et des photos éclairantes de prédations où tout chasseur de bon sens reconnaîtra facilement qu’il est impossible au renard que nous connaissons tous, d’accomplir de tels dégâts.

Le 27 février, près de Dourdan (Essonne) c’est un poulain qui a été partiellement dévoré. On comprend la « timidité » des pouvoirs publics à reconnaître l’arrivée de seulement quelques animaux (sans doute en ce moment deux en forêt de Rambouillet, et un sur Fontainebleau) sur une région qui, avec 12 millions d’habitants représente près de 20 % de la population française et qu’il semble donc inutile d’affoler…surtout en période d’approche d’élections présidentielles ! Par contre ce qui est peu connu, c’est une des plus « verte » de France avec 24 % de bois et forêts, et donc propice à une progression rapide et sournoise du loup car sur le plan agricole elle n’est composée que de 3% de bovins et surtout 1% d’ovins qui sont la proie favorite du loup dans les régions d’agro-pastoralisme. Les « signes » de présence seront donc plutôt décelés sur la faune sauvage que les nombreux chasseurs attentifs sur cette région sauront sûrement voir. Souvenons que le loup braconné en janvier 2014 dans la Marne à la carabine avait sûrement déjà rencontré pas mal de chasseurs avant car l’autopsie a démontré qu’il avait le c…l carrément farci de petits plombs !

En 2018, on pense que le loup concernera 60 départements avec, au-delà de Paris des « pointes » dans le Loiret, l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, et surtout en ce qui nous concerne, nous chasseurs de l’Ouest, l’Orne et ses immenses forêts (Andaine, etc.) toutes proches.  Patience donc, nous autres, de la génération des chasseurs de l’après-guerre, avant d’être bientôt totalement caducs et de rejoindre la grande forêt céleste où sonne le cor de Messire St-Hubert, auront peut-être la chance d’apercevoir un soir, « entre chien et loup », au détour du sentier, le mythique prédateur…

Comments

[Jacques Baillon]

Pas de loup dans cette région, cela a été démenti de partout : pour l'instant ce sont des élucubrations, rien de plus..

JB (mon blog : http://bestiairedysengrin.monsite-orange.fr )