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FCM 25.00
23 juin 2017

Etes-vous éjecteurs ou extracteurs ?

C’est une question qu’on ne se posait pas encore il y a une quarantaine d’années où les superposés français de haut niveau en possédaient certes pour quelques-uns, mais pas le commun typé chasse, avec doubles détentes. On croit à tort que c’est la mode des fusils de sport, ou disons polyvalents transalpins ou autres qui se mirent à poser l’alternative, surtout dès lors que l’on commençait à monter en gamme.

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Or, l’éjection automatique date en fait de l’âge d’or de l’armurerie britannique mise au service de grands tireurs qui, lors des battues  de haut-vol devaient gagner du temps, (enfin autant les tireurs que les chargeurs qui officiaient derrière !) quand les faisans arrivaient très haut et le vent dans le c…l en escadrilles serrées. Les meilleurs (lord Ripon, etc. on a déjà fait un sujet déjà ancien sur la question voir archives du 24 mars 2015) étaient capables d’en faire tomber une demi-douzaine en quelques secondes.

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Nous autres, tous autant que nous sommes, possédons des armes qui en sont dotées d’office (les « automatiques »), d’autres facultatives, et quelques beaux fusils pour lesquels l’éjection nous est ipso facto imposée dès qu’on veut une arme de qualité. Sur le terrain, il faut bien le dire, on ne voit guère où sont les avantages. Surtout quand on est dans le sale, dans un champ de betteraves, et où ne plus abandonner ses douilles dans la nature est maintenant universellement entré dans les mœurs. On peut encore parfois compter sur la couleur flashy des étuis modernes pour tenter de les repérer, mais il existe aussi maintenant des encartoucheurs qui prennent un malin plaisir à nous faire des douilles invisibles dans la Nature de toutes les déclinaisons de couleurs sombres ou mates, voire pour une marque dont, par charité, nous ne donnerons pas le nom…peintes aux couleurs camouflage ! Autant alors chercher une aiguille dans une botte de foin.

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Le chasseur bien tempéré, l’ancien qui saura conserver le calme des vieilles troupes  devrait s’accommoder de tout, même en passant d’une arme à l’autre. Mettre la main à l’ouverture de la bascule deviendra un geste automatique qui, par temps froid, avec des gants, deviendra même plus pratique que s’escrimer avec les extracteurs. Leur emploi peut se comprendre encore à la battue quand après avoir doublé, et blessé, il faut rapidement « tuer le mort », ou à la passée aux migrateurs quand l’ampleur des vols aux heures de passage, implique de profiter au mieux de l’aubaine. Mais on n’est plus à l’époque où les hécatombes vous posaient la réputation d’un chasseur, bien au contraire.

Avec les semi-autos le choix est vite fait, ils envoient tout dinguer au diable bouilli ! Les constructeurs auraient, au moins pu faire une éjection par-dessous, plus simple pour ramasser non ? Mais des petits malins ont imaginé des solutions parfois curieuses pour récupérer les étuis : protubérance qui brise la jolie parabole de l’étui qui s’envole, ou chaussette récupératrices ayant tout du slip kangourou ! Plus sérieusement, un armurier US propose un clip qui capture l’éjection (voir ci-dessous à dr.), mais implique derrière un magasin vide…mais votre bel automatique se transforme en Simplex ! Un armurier espagnol des îles Baléares propose, pour 70 euros un kit qui vous proposera de garder les trois cartouches pour tirer (attention, j’en vois qui rigolent déjà !) à…douilles rabattues ! Bon, mon vieux Merkel dont les ressorts sont fatigués fait ça aussi bien, mais là il s’agit de gros aimants dits néodymes, extrêmement puissants, qui  grâce à ce magnétisme fort,gardent les douilles à proximité de la fenêtre d’éjection. Attention à ne pas laisser traîner ses clefs à proximité, et on en vient à se demander si la grenaille d’acier ne risque pas d’être freinée par une telle force d’attraction qui pose d’autres problèmes quand il faut ranger l’arme au coffre. Un internaute cite ainsi le cas d’un semi auto devenu subitement amoureux fou de sa carabine voisine de râtelier,  pour s’accoupler furieusement avec ! Vite un seau d’eau, et s’ils vont faire des petits, faudra nous en garder un ! Les doux  rêveurs dont nous sommes croiront que c’est de ces unions contre nature que sont nées  les improbables chimères qui n’existent  qu’ au fin fond des forêts germaniques avec des noms tous plus inquiétants (1) les uns que les autres comme au temps des Niebelungen. L’armurier liégeois Antoine Defourny qui fut un des seuls à se risquer à de telles expériences génétiques dignes du Dr Frankenstein l’avait bien compris « ce seront  à la fois de mauvais fusils, et de mauvaises carabines, mais au final, un bon compromis ».

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1/ Le plus connu est le drilling soit un classique lisse à deux canons plus un rayé. Le billing propose un lisse et un rayé, le vierling deux lisses et deux rayés parfois de calibres différents, le bergstützen un rayé de calibre moyen plus un de petit calibre. 

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