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FCM 25.00
26 juin 2017

De retour du Game Fair

Un déplacement parti de loin avec des équipes amies venant du Sud-Ouest et de Normandie pour arriver sur trois jours avec les impedimenta (gîte rural) à Lamotte-Beuvron et Orléans nous permet de dresser un petit bilan de ce qui reste un peu, pour nous chasseurs, ce qu’est le salon de l’agriculture pour nos amis éleveurs.

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Trois jours suffisent à peine pour, à la limite, bien tout voir car tout se bouscule un peu en même temps : 80 000 visiteurs, 20 000 M2 de stands pour 530 exposants, 3000 chiens. Tiens un exemple pour nous qui pratiquons un peu nos ball-traps de campagne où il y, en gros, quatre pas de tir. Eh bien là-bas il y en a 40 ! Vous allez juste acheter vos cartouches, on vous fournit une petite musette, et en avant  toute, vous voilà propulsé sur un pas de tir où, il y a  déjà 4-5 tireurs avec des fusils prêtés (et brûlants !), partant à suivre une dizaine de plateaux à la fois : des traversards, des chandelles, des bourdons ou d’autres qui viennent d’immenses tour à 100 m. et finissent à vos pieds. Ah, pour sûr,  j’ai jamais  aussi bien  tiré : doublé sur doublé…mais  comme on me l’a fait amicalement remarquer après, nous étions  4 à tirer ! Il y a du rabbit, du tir à l’arc, du sanglier courant, et même pour ceux qui veulent s’essayer aux fusils chers, des stands plus classiques où on tire un par un, avec des fusils à 5-6000 euros, conseillés en plus par un ex-champion d’Europe. Là aussi on s’émerveille d’être soudain miraculeusement efficace. Mais derrière, un observateur attentif vous le signale « …vous ne voyez pas que ce sont toujours les mêmes trajectoires » ! Ah, bon, de fait, c’est vrai que ça semblait faciliter  le voyage de ma main vers le carnet de chèques…

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Sur l’expo, vous trouvez bien sûr pas mal de choses qu’on voit chez l’armurier du coin, mais aussi toutes les grandes firmes, les grands ateliers et vous pouvez discuter tout à loisir avec tous les grands noms que vous ne connaissez qu’à la lecture des grands magazines, et rêver sur l’inaccessible, qu’il s’agisse des armes, des vêtements, des destinations lointaines. L’amateur de chiens trouve des animations exceptionnelles, des démonstrations, tous les grands personnages de l’élevage et ce secteur (3000 animaux !) vaut à lui seul le déplacement car il y a aussi une kyrielle de championnats nationaux de races, des meutes de vénerie, les sonneries de trompes qui vont avec.

Le gros pic de fréquentation c’est le samedi : piétinements dans la poussière, pétarade ininterrompu des tirs, des échos de trompe ramenées par le vent dans les effluves de saucisses-frites. On se perd sans cesse, ah les bienheureux portables qui permettent de se rallier au coin de la cartouche Hornady, ou du chapiteau Aimpoint. Il fait chaud, il fait soif, et entre Normands, on retrouve même pour tenter la « bolée » avec un « pays », le brave David Chaignon, bien loin « t’cheu nous »,  et de son Avranchin natal (notre photo ci-dessous). Mais on n’est pas là au pays du « bon bère » que nous autres Normands, chérissons tant quand la canicule nous inflige l’impitoyable « pépie » ! Entre deux reportages pour la chaine qu’il anime avec un tel brio, (au point qu’il soit débordé de demandes de « selfies » par des meutes de groupies enthousiastes), on évoque quelques figures connues de notre landerneau à nous, autour de Vains, Genêts et  St-Léonard. Promis-juré, at home, quand il aura deux minutes, on se reverra pour quelques confidences sur ce blog.

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Moi, j’ai bien aimé le dimanche matin, le vide-grenier, spécial chasse bien sûr. Il est un peu à l’écart derrière le ball-trap qui n’a pas encore vraiment démarré les hostilités, et on peut « chiner » à son aise, plus au calme, loin de la foule, et à des prix vraiment intéressants, des tas de petits souvenirs : vieux bouquins de nos anciens maîtres : d’Houdetot, Oberthur, Elzéar Blaze, toutes ces vieilles figures dont nous parlons ici assez souvent. J’y ai trouvé mon bonheur, moi qui cherchais un bois peint sculpté pour tenir compagnie sur l’étagère à mon vieux Merkel, maintenant en semi-retraite.  J’avais bien craqué la veille sur une jolie bécasse originale et signée…mais dont le prix (400 euros) me fit reculer comme le sage retriever devant un gros solitaire  «  cassant des noisettes » au ferme ! Je me suis donc rabattu  le lendemain sur un beau malard, qui me faisait de l’œil sur un stand où il  canotait paisiblement entre des tas de crosses usagées et un paquet de vieux « Chasseurs français » tous défraîchis.  Entre la bécasse et le colvert mon cœur balance, mais à ce prix (10 euros !) comme notre bel oiseau des marais… c’est avec lui que je me suis jeté à l’eau !

Nous sommes rentrés dimanche soir las de la cohue, du voyage (4 heures de route), mais les yeux encore pleins de souvenirs, et surtout de belles rencontres avec un public de passionnés qui écoute, participe aux échanges. Bref un beau voyage que nous conseillons à tous, mais pas forcément tous les ans. C’est un spectacle total, plein de démesure qu’il ne faut pas comparer avec certaines de nos belles fêtes de la chasse qui ont lieu plus près de chez nous et où là, on ne rate rien du spectacle car s’il y a des expos, il y a aussi un timing général, un ordonnancement plus facile à respecter et suivre. Où il suffit de s’installer bien confortablement et de regarder ce qui se passe en bubant un coup de « pur jus ». Au Game Fair, tout tourbillonne. Il y a certes un programme des festivités, ma foi, fort bien fait, mais si on se laisse trop guider ainsi, on ne verra pas tout : vente aux enchères, village invité (cette année le Sénégal), ring des concours, finales des open de sanglier courant et tutti quanti. On va donc eh oui, « à la billebaude » vers ce qui nous intéresse en priorité, et où bout du compte on ne voit pas tout…mais est-ce possible sur une manifestation d’une telle ampleur ? 

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