Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FCM 25.00
2 mars 2018

La chasse on le dit souvent ici, c’est faire de

La chasse on le dit souvent ici, c’est faire de belles rencontres, et sa culture qui se mondialise l’occasion de connaître ceux qui furent à l’origine d’armes et de calibres qui apparaissent désormais dans notre paysage.

ooinccx

 

Elmer Keith (1889-1984) on l’a vu dans nos précédentes archives (8 janvier 2018) fut, entre autres le développeur du 357 Magnum, du 44 et 41 mag pour les armes de poing, et pour les armes longues du 380 Winchester magnum et des 340 et 378 Weatherby. Ce fut l’apôtre de la mentalité « magnum » bien traduite par l’injonction « Go big or go home » soit « tire gros ou reste à la maison » en quelque sorte !

Arrivé tout jeune dans le Montana au moment où les souvenirs et acteurs de la conquête de l’Ouest, des guerres indiennes ou de Sécession étaient encore bien présents, il fut élevé à la dure. Ayant failli y rester dans un incendie en 1911, sa main demeurant en position retournée ayant découragé les meilleurs médecins, son père résolut la question après l’avoir « anesthésié » avec un gallon de « Old Grand Dad » (comprenez un vieux whisky !) et en s’asseyant dessus après l’avoir coincée sur la table ! Trouvant les carabines encombrantes il fit un peu tout avec un vieux Colt, chassant le tétras, le wapiti, le puma, commençant déjà à améliorer armes et projectiles. Dès 1926 il écrivit à Lyman, se lança dans ses premiers articles (pour American Rifleman), associant à son travail d’éleveur une fonction de guide de chasse. Toutes ces expériences de terrain dans l’Idaho à partir de 1930 donnant lieu à autant de réflexions et d’articles sur la chasse, les armes, ou des accessoires indispensables à la vie au grand air comme les holsters et les couteaux.

oin!!

Inspecteur pendant la guerre, de l’arsenal d’Ogden dans l’Utah (ville dont fut entre autres originaire J.M.Browning) sa contremarque (OGEK dans un petit rectangle) transforme immédiatement en collector pour ses dévots, l’arme qui la porte. La paix revenue il devint écrivain d’une dizaine d’ouvrages (1), journaliste à plein temps pour le mensuel Guns and Ammo (1950-1960) mais aussi occasionnellement pour un tas de revues : Western Sportsman, Guns Magazine…Ce fut l’époque des premières controverses, savamment entretenues et montées en épingle par tout le milieu de la presse cynégétique avec l’autre écrivain à la mode du moment (pour Outsdoor life), Jack 0’Connor, le « buzz » dirait-on de nos jours étant toujours bénéfique pour les ventes ! L’aversion, parait-il n’était pas réciproque O’Connor s’en amusant et provoquant parfois Elmer Keith qui, comme tout bon ancien cow-boy  était prompt à s’emballer. L’Histoire a néanmoins retenu que  leur signature ne se retrouva qu’une fois dans la même revue, en novembre 1973 pour le numéro inaugural de Petersen’s hunting.

Elmer Keith toujours coiffé de son sempiternel  et spectaculaire Stetson « 10 gallons », la pipe au bec était certes un peu bougon, mais restait un personnage simple qui recevait tout un chacun chez lui et n’eût jamais de secrétaire, répondant personnellement à plus de 500 lettres par mois dans un style disons rustique qui faisait certes le désespoir de ses éditeurs, mais avait au moins le mérite de la franchise et de la clarté. Techniquement, ses avis, on l’a vu suivis par les plus grandes marques d’armes US, étaient toujours frappés au coin du bon sens pratique et n’ont guère perdu de leur actualité sinon peut être au plan des balles qui, en quarante ans ont beaucoup progressé. En 1981, un AVC réduisit considérablement ses activités et ce personnage qu’on aurait plutôt vu emporté par la charge furieuse d’un grizzly, s’éteignit en 1984 paisiblement dans la maison de retraite de Boise où on pensa un moment lui ériger un musée (2).

Malheureusement et au grand désespoir de ses nombreux fans il n’en fut rien, et une grande vente aux enchères en mars 2015 a dispersé la multitude d’armes constituant sa collection, des pistolets et revolvers en grand nombre, à l’express Westley-Richards en 476 Nitro avec lequel il fit au moins deux safaris en Afrique, ou le 450 Jeffery qui fut ensuite utilisé en Inde par Jim Corbett pour neutraliser les tigres mangeurs d’hommes.

1/ De sa dizaine d’ouvrages retenons à partir de 1955 deux classiques techniques (Sixguns et Shotguns), mais surtout sa fameuse autobiographie de 1979 « Enfer, j’étais là » ! Tout ça n’est malheureusement pas disponible dans notre langue.

2/De ce côté l’œuvre de  Jack O’Connor (1902-1978) aura été mieux conservée et centralisée depuis 2006 dans un musée qui lui est consacré à Lewiston (Idaho).

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
FCM 25.00
Publicité
Archives
Publicité