Browning : généalogie succinte du B.25

Qui dit superposé, dit, premières idées qui vous viennent à l’esprit (hormis les grands anciens Boss, Woodward, etc.) : Beretta, Merkel, et bien sûr Browning. La marque belge, issue de la FN Herstal, devenue « mondialisée » a bien tenté de lui donner des successeurs, mais sans pouvoir détrôner dans l'esprit des fans  le fameux B 25 originel.

Si le Cynergy  (à partir de 2004)  a eu tant de mal à s’imposer comme nouveau parangon des superposés Browning, c’est aussi, il est vrai parce qu’il avait affaire au départ à forte partie, une arme déjà très aboutie et sans cesse améliorée ensuite, le B 25 conçue par le grand John Moses Browning en personne. Tentons d’y voir plus claire dans cette lignée prolixe d’armes toutes très réussies.

Le B 25, produit au départ en Belgique, à Herstal, connut pour le marché US des grades (lightning, standard, pigeon, diana, midas) moins raffinés que ceux destinés à l’Europe, même s’ ils avaient également accès aux commandes spéciales. De nos jours, le B 25 neuf n’est plus produit à Liège que par le Custom shop (devenu depuis peu J.M.Browning collection) aux prix (16000 euros mini) des armes fines, mais il est toujours très recherché et disponible en occasion à des prix bien plus accessibles. Pour nombre de chasseurs, il n’y a qu’à voir les réactions sur le Net, c’est encore la référence en superposés, le fusil qu’on a et qu’on aime…ou celui qu’on n’a pas encore, et dont on a envie ! Vous l'aurez deviné, l'auteur fait plutôt partie de la seconde catégorie...

Le problème c’est plutôt sa descendance qui donne un peu le tournis et embrouille la donne. Tentons un peu ici de clarifier sommairement cette généalogie compliquée. La FN sortit assez rapidement un B26 (appelé aussi « Liège ») en étant dérivé mais à coûts réduits : bascule réalisée par microfusion,  verrouillage simplifié, longuesse démontable (contrairement au coulissant non amovible du B25), ajustages non manuels. On en fit bien sûr des versions chasse, parcours, et skeet. Il y eût aussi dans la même veine un B27 fabriqué au Portugal. Après, c’est le Japonais Miroku qui s’attela à la longue série aboutissant à l’actuel 725. Le 125 qui n’est plus fait depuis longtemps, une copie bon marché du B25, mais peut-être plus solide encore avec sa potence de bascule non rapportée mais taillée dans la masse de la première.  Le B 325 est un 125 simplifié conservant un demi-bloc à came d’armement fixe et devant classique ; le 425 idem mais à canons frettés  ; le 525 un 425 aux finitions différentes notamment avec les chokes Invector Plus, c’est une arme de conception moderne industrielle assez près du système original d’excellente qualité et aux canons chromés ; le 625 n’est jamais sorti en Europe sachant enfin que toute la série 325-425-525 se diffusa sous le nom « Citori » aux Etats-Unis. Toutes ces séries alignèrent petit à petit des bascules plus basses et un équilibre différent qui a pu rebuter les puristes. Le 725 actuel né en 2012, est un hybride réunissant la somme de toutes les dernières technologies de la gamme, et au prix…la boucle est bouclée…de 2700 euros…là où on commence à trouver des belles occasions en B25 !