Sécurité domicile : avant de partir en vacances

Les vacances approchent, il ne s’agit pas bien sûr de tomber dans la paranoïa, mais il faut néanmoins observer quelques règles de base, notamment face à la délinquance itinérante organisée qui cible systématiquement les lotissements, les maisons isolées.

Simple, agréable compagnon, le chien arrive en première place : « tiene miedo, compra perro », le dicton sud-américain (si tu as peur, achètes un chien) est explicite. Notre fidèle compagnon est mobile, aboie, avertit tout comme autrefois les oies du Capitole. L’enseigne « cave canem » (attention au chien) a même été retrouvé dans les ruines de Pompéi, et reste d’actualité, dissuade et fait réfléchir.

Portes à pènes dormants : elles doivent être métalliques, notamment des garages auxquels nous sommes moins attentifs que les entrées principales. Les personnes mal intentionnées aiment pouvoir entrer et sortir discrètement, il faut les dissuader de faire du boucan.

Clôtures : autre obstacle pour empêcher la proximité d’observation, les gens qui tournent autour de chez vous, dans votre jardin qui, surpris diront en s’excusant « on a sonné, personne n’a répondu », mais qui, en fait viennent en repérage pour venir, plus tard, la nuit, en force et ultra déterminés.

Végétation : dans le même esprit, arbres, buissons, massifs, arbustes sont des cachettes de « tampon », d’observation ou d’attente si dérangement, passage d’un voisin, inspection rapide par exemple sur bruit étrange ou tentative d’effraction discrète.

Détecteurs : c’est un marché en plein boom, dont le but, comme le chien est de faire savoir d’avertir parfois sans besoin de sortir, et qui peuvent servir, comme les caméras ensuite de preuve pour l’enquête, les assurances. Il peut s’agir de détecter le mouvement, de déclencher un éclairage subitement, l’obscurité étant recherchée pour les actions les plus déterminées.

Solidarité de voisinage : elle se développe également car elle est particulièrement préventive sur la « prospection » de faux démarcheurs, individus à l’allure suspecte qui proposent des services incongrus servant de couverture à un examen attentif de leurs proies futures : personnes âgées seules isolées, maisons mal clôturées, ouvertes, à dépendances susceptibles d’abriter du petit matériel (outils, tronçonneuses, carburant) immédiatement et facilement revendable. Une attitude résolue, montrant qu’on les a vus, les fait s’éclipser aussitôt, ils évitent de venir se justifier par peur d’être identifiés ultérieurement sur des affaires de vols en série. Là aussi des panneaux « voisins vigilants » sont intéressants car ils savent qu’ils entrent dans un domaine où, derrière les volets clos, on les observe…

Home defense : étant ici sur un site de chasseurs, la question a déjà été abordée et il faut éviter de tomber sur la mentalité « survival » montée en épingle par certains sites sur le Net. Il n’y a pas de meilleur observateur que le chasseur des dégâts que peuvent infliger nos armes. Sa formation déjà, puis son éducation culturelle et sociale sont censés le préserver des rodomontades que l’on entend trop souvent du genre « une arme à la main vaut mieux qu’un gendarme au téléphone ». Le statut implique déjà que les armes soient détenues, désactivées, verrouillées, les munitions entreposées à part, rien n’incite donc, comme le croient certains, à être toujours sur le qui-vive et comme on dit sous les drapeaux « l’arme au pied » ! Bien sûr il est difficile d’estimer rester passif face à des adversaires armés, motivés, n’ayant rien à perdre comme on l’a vu dans certains cas de « saucissonnage » célèbres (1). Dans tous les cas l’esprit de non létalité des moyens employés pour se défendre doit prévaloir car, en France, le citoyen a dévolu en premier lieu à l’Etat sa défense, et on ne peut se faire justice soi-même. Il faut donc bien réfléchir avant de même penser à riposter et de commettre l’irréparable. Les nombreux procès récents d’auto-défense donnent le ton, c’est toujours la victime qui est sous pression…

1/Le plus connu dans notre milieu de chasseurs-tireurs, étant celui, en 2016  du multiple (26 fois)  champion du monde de ball-trap Georges Digween, un colosse dépassant en plus le quintal qui fut agressé à domicile dans le Sussex par quatre hommes masqués qui lui volèrent argent, armes, trophées, et même sa voiture.

Comme chaque année à pareille époque, notre petit site va faire relâche, le réseau informatique étant erratique sur notre lieu de villégiature. Le rythme de parution des articles va donc passer de deux articles par semaine à un par mois. Bonnes vacances à tous.