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6 mars 2015

Autres..."Bêtes dévorantes" de France !

Espérant avoir intéressé notre public de chasseurs à l'énigme de la Bête du Gévaudan, on va voir qu'il demeure encore plein de mystères sur d'autres Bêtes ayant moins fait l'objet d'enquêtes et de riches documentations, mais qui toutes, interpellent. J'ai ici omis à dessein, tout ce qui a pu avoir trait aux méfaits, à peu près certifiés, des loups lors des hivers rigoureux, grandes disettes, et même guerre...où ils trouvaient trop facilement leur pitance...et le goût de la chair humaine, tant il trâinait de cadavres d'hommes et chevaux partout.

 

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La plus intéressante car assez proche de notre région est la Bête du Cinglais, au Sud de Caen en allant vers Falaise qui démarra fort en 1672 avec quinze morts en un mois et une trentaine au total. Elle fut tirée plusieurs fois à l'arquebuse, bien identifiée comme l'étant pas un loup, mais un grand dogue appelé « Courtaud ». Il était beaucoup plus long qu'un loup, plus roux avec un gros arrière-train et une queue pointue. Il fut tué sous une grande battue mobilisant pendant 3 jours 5000 tireurs et rabatteurs sous les ordres du comte de la Suze qui avait pris les choses en main.

 

En 1693, en Val de Loire, la Bête du Benais semble annoncer la même énigme que la Bête du Gévaudan cinquante ans à l'avance. En trois mois, elle fait 70 morts, et les historiens qui ont épluché les archives paroissiales atteignent un total de 95 victimes, toutes directement attaquées (toujours des femmes et fillettes ou petits pâtres gardant les troupeaux), par plusieurs animaux qui négligeaient les bestiaux. Le curé de Varennes note : « lorsqu'elles voyaient des personnes, elles les flattaient à la manière d'un chien, puis leur sautaient soudainement à la gorge » ! Un comportement d'animaux d'attaque, souvent vu lors de l'affaire de la Bête du Gévaudan notamment. Tout s'arrêta d'un coup sans que l'énigme soit résolue.

 

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En 1734, la Bête d'Auxerre attaqua un enfant de 12 ans courageusement défendu par sa mère (notre photo ci-contre) dans les bois de Trucy. Là encore, dans une région où on connaissait bien les loups on parla encore d'un animal « façon d'un loup », et donc qui visiblement n'en était pas un lequel fit au total 14 morts en 5 mois. La mort de deux gros loups tués en 1734 mit fin aux rumeurs...qui reprirent de plus belle en 1817 exactement au même endroit avec deux morts et plusieurs blessés, mais avec des témoignages plus précis d'un « fort mâtin à oreilles droites ». On s'en débarrassa semble-t-il, en alimentant le bois où il rembûchait régulièrement de carcasses de moutons empoisonnés.

 

De 1754 à 1756, la Bête du Lyonnais attaqua une vingtaine de fois avec trois morts sûrs selon les registres paroissiaux et des animaux qui n'étaient pas des loups, si l'on en croit les registres paroissiaux soit :  « deux animaux féroces l'un comme un gros bidet tirant sur le rouge ressemblant à un loup à l'exception qu'il avait une queue courte, et l'autre comme un gros mâtin, mais blanc sous le corps avec une grande queue longue ».

 

En 1766, la Bête de Sarlat fit une vingtaine d'attaques et 18 morts, une battue où fut tué un fort loup enragé sembla mettre fin à l'affaire. En 1814, la Bête de Chaigny dans le Loiret fit deux morts et huit blessés, et tout s'arrêta près de Cercottes lors d'une battue préfectotale où une grosse louve fut tuée. On lui imputa bien sûr tous ces méfaits.

 

Plus près de nous, des affaires de « Bêtes » ont régulièrement défrayé la chronique sans qu'il y ait cette fois mort d'homme. Dans les années 1946-56 une mystérieuse Bête du Cézaillers attaqua du bétail à plusieurs reprises, ce qui fut imputé au loup...officiellement absent du Massif central à cette époque...bien qu'il en fut tué un au Mont Lozère en 1963 ! La Bête des Vosges (1975-1978) attaquait tout, chevaux, poulaillers, boeufs, mais surtout moutons (200 tués). L'opinion se passionna pour cette affaire culminant en 1976 avec 26 battues importantes (près de 2000 hommes), réunissant chasseurs, gardes, gendarmes...et même des tireurs d'élite de l'Armée ! Le nombre des témoignages n'a jamais pu faire la lumière sur ce qui ressemblait à un très gros berger allemand gris de 60 kgs, mais aux oreilles pendantes. Les poils recueillis étaient sans conteste ceux d'un canidé. Tout d'arrêta mystérieusement pour reprendre en 1994 avec de nouvelles attaques, un témoignage filmé semblant montrer une louve...tuée peu après elle aussi de manière énigmatique, et qui mit donc fin à toutes les supputations.  

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