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1 avril 2016

Chokes spéciaux : c'est un véritable "plus" pour le plomb

Un de nos envois déjà ancien (29 février 2012 : « que penser des chokes spéciaux » ?) avait bien expliqué les enjeux de cette vogue des appendices resserrant la gerbe : arrivée du sans plomb sur des semi-autos aux chokes déjà « poussifs » sur des « tracteurs » à pas cher comme le Baïkal MP 153 (et son successeur le MP 155 depuis), ou sur ceux de grandes marques qui n’avaient pas encore pris ce nouveau problème technique à bras le corps.

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En une dizaine d’années, toutes ces grandes marques (Beretta, Benelli, Browning) l’ont résolu. On a affaire désormais, à des semi-autos légers, aux canonneries élaborées…mais aussi à des prix significatifs, ceux d’un bon superposé de base soit 1500-2000 euros (1). Utilisés au gibier d’eau, avec les cartouches ad hoc, la différence plomb-acier s’est peu à peu ensuite estompée en dix ans, au fil des avancées techniques qui sont autant d’arguments de vente pour les grandes marques mondialisées. Mais ce qui intéressant c’est de voir en quoi ces chokes à l’époque « miracle » car ils redonnaient aux sauvaginiers les « coups de longueur » d’avant, pour un prix somme toute modique (autour de 100 euros sur des fusils basiques de moins de 500 euros) sont intéressants cette fois, au plomb, sur le terrain et aux chasses qui demandent de la distance (pigeon) ou un tir net et sans bavures, comme la battue par exemple.

Quatre ans plus tard et quelques centaines de cartouches tirées on peut dire qu’ils amènent un réel « plus ». Mais faut pas se tromper au départ. Il faut déjà proscrire les X-Full qui, à moins d’être un cador de la fosse olympique, vous empêcheront d’être performant au vol. Dans le vaste panel des propositions US (voir sur ne net, notamment l’officine « chasse-tir-malin » qui s’est fait une spécialité dans ce domaine), il faut bannir les chokes disposant, en interne,  de picots qui retiennent la bourre car ils empêcheront par la suite, l’emploi de bourres grasses. Il faut donc s’orienter vers les classiques à constriction, sans dépasser le Full qui, rappelons-le, sur ces chokes acier, correspond à un demi-choke. Plusieurs essais dans la presse spécialisée ont démontré que la publicité de ces matériels n’est pas mensongère : passé 35 mètres, la gerbe possède 20 % de rendement en plus sur les chokes normaux. C’est-à-dire qu’il y a 20 % de plus de plombs dans la cible en  évitant de faire des  « trous ». La gerbe est plus dense, moins longue, mais il faut éviter les munitions lourdes « magnum » (chambre à 76) et surtout super-magnum (89) car elles sont beaucoup trop lentes. La gerbe s’allonge, et finit par « pendre », ce qui a une moindre incidence par exemple sur les mares auxquelles sont destinées, sur des grosses poses où l’on « couvre » l’objectif, mais se montre rédhibitoire quand il faut aller chercher un oiseau branché, résistant, et représentant une moindre surface, vite et loin.

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Au fil des essais, on se rend compte aussi qu’il faut éviter les munitions composées qui mixent les numéros de plomb : il en existe désormais pour un peu tout, les corvidés (2+4), les chevreuils (2+1), ce qui se comprend car les gros poussent les petits, et perturbent l’homogénéité de la gerbe. Au pigeon, vol ou posé, se dégage une demi-douzaine de cartouches efficaces, toutes rapides, n’excédant pas les 36 grammes, en 6 ou en 4, citons par exemple celles qui viennent d’Amérique du Nord d’où est venue la mode de ces artifices de tir : Remington « sure shot » (« coup sûr »…c’est tout dire !), Winchester ZZ et High speed (grande vitesse). Si on a l’esprit cocardier, la « haut vol » de chez Tunet est parfaite : en 5 ans et une bonne soixantaine de pigeons tirés, la plupart au posé, pas un n’est reparti, tous, comme le dit joliment la pub de la firme toulousaine…tués net !

Avec ces canons déjà longs de nature sur des semi-autos de 76 cms, et encore « prolongés », par ces appendices (2),  l’accord avec la munition est primordial. Il ne faut donc pas hésiter à faire des essais. Quand on connaît son territoire, on finit par avoir le compas dans l’œil : tel arbre est à mettons 50 pas, et on sait que ça donne environ 35 mètres, auxquels il faut encore ajouter une petite dizaine car le tir, se faisant du sol vers la cime des arbres rallonge d’autant la distance.  Toutes les cartouches précitées emploient des poudres plus progressives dont les longs tubes auxquelles elles sont destinées, ont tout le temps de brûler et de pousser la charge. Aux distances traditionnelles de la battue, c’est-à-dire moins de 30 mètres ces chokes ajoutent une dimension éthique, là où on ne veut pas tirer à balle car la gerbe qui, à cette distance, a environ le diamètre d’un ballon de basket au lieu de la traditionnelle et imagée « roue de charrette » des chokes « normaux », ne pardonne pas : soit on est à côté, soit on est dedans. Et là, ça ne blesse pas…ça tue !

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1/Les grandes marques mondiales, en quinze ans, et en décentralisant la fabrication en Turquie font maintenant des semi-autos à 7-800 euros légers et performants qui ont relégué au second plan la véritable fièvre (voir les forums sur le Net) qui s’était emparée de la question des fusils russes à leur sortie en 1999 pour 450 euros ! Remington les a sortis sous sa marque (Spartan 453) deux ans (2006-2008). En ce moment, on en trouve facilement en bon état à 200 euros un peu partout. Ils sont tellement spéciaux moches, lourds ou plutôt mal équilibrés, (tout sur l’avant), mais indestructibles qu’ils n’ont pas été forcément très utilisés à part peut-être par certains sauvaginiers. En occasion, on échappe au fameux rôdage de 300 grosses charges à tirer quand ils sortaient de caisse, couverts de graisse, ce qui rebuta pas mal de débutants. Tout comme le réglage de l’emprunt de gaz n’appréciant pas trop, comme sur beaucoup de semi-autos, les « petites » cartouches de trap qui peinent à réarmer le cycle.

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2/La plupart sont équipés de freins de bouche. Ces « pt’its trous » ne sont pas là que pour faire joli ou « tactical », voire alléger l’ensemble, mais bien pour dévier le souffle, ce qui empêche le relèvement ou le fouetté du canon au coup de fusil. C’est particulièrement efficace sur les mono-canonnés semi-autos, pour doubler ou tripler rapidement sans avoir à dépointer, leur poids et leur conception mécanique absorbant de plus, pas mal de recul ce qui permet d’enchaîner les coups sans qu’il y ait à reprendre la visée, mieux encore, par exemple, qu’un fusil à pompe. Seul inconvénient ça « pète » plus fort aux oreilles des voisins de tir, notamment sur les fosses de ball-trap où ces engins, et pour cette raison,  ainsi que pour la sécurité jamais très évidente (fusils ne se cassant pas) ne sont pas trop biens vus. 

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