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FCM 25.00
18 novembre 2017

Halte à la rouille !

C’est un peu la hantise du chasseur, ou pour le moins de celui qui aime porter des armes en bon état. On sait bien que à la chasse comme pour beaucoup de choses « l’habit ne fait pas le moine », mais l’habitude s’est prise (influence du permis qui donne « des bases »…) de rencontrer de moins en moins d’armes rouillées, brinquebalantes, rafistolées de bric et de broc.

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Les anciens qui s’en servaient de levier pour passer les barbelés, ou fouiller les talus ne sont plus légion à nos côtés, et s’ils nous resservaient l’argument massue que cela ne les empêchait pas de tirer juste et de faire des hécatombes de lièvres et de perdrix c’était, comme on dit pudiquement dans « un autre temps ». Même en étant soigneux, l’oxydation du métal, sournoise, guette tout le temps les plus méticuleux. Question d’abord de lieu d’entrepôt. L’idéal serait dans une habitation chauffée, au taux d’humidité constant et le plus faible possible. Or, le plus souvent le matériel de chasse est assez logiquement (vu les saletés qu’il implique) dans le cellier, le garage, un appentis où il avoisine une humidité constante. Des endroits froids à côté de machines à laver, séchoirs, tuyaux où l’écart entre la température nocturne et diurne favorise en outre la condensation. Les coffres, eux-mêmes, surtout s’ils sont adossés à un mur de soutènement n’y échappent pas. Les plus prévoyants y mettent des lampes chauffantes de 20 watts, mais dès qu’on ouvre la porte l’air chaud y attire aussitôt l’humidité ambiante.

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Comme pour les cartouches, il existe des petits sacs déshumidificateurs de silicone, des « chaussettes » imprégnées de ces sels, mais qui empêchent de jeter souvent un coup d’œil plus souvent à l’affaire. Les fourreaux, on l’a déjà dit ici, sont à proscrire pour entreposer les armes, surtout après la pluie : l’arme est mouillée, le fourreau plein d’humidité, le fusil ainsi abandonné jusqu’à la reprise sera une barre de rouille à l’ouverture ! Il faut aussi se méfier des réactions de l’acier des canons avec d’autres métaux et alliages comme l’alu, la protection contre la poussière avec des chiffons…qui prennent l’humidité, et la manipulation pour ceux dont la sueur est particulièrement acide avec des mains moites.

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Graisse ou huile ont leurs adeptes. Pour un stockage long, sans surveillance, la première semble préférable à une huile légère type WD 40 ou trois-en-un préconisée tous les mois, uniquement sur les canons d’ailleurs, car toutes les pièces mécaniques  ne doivent employer que l’huile fine spéciale d’armurerie. L’avantage des huiles anti corrosion tient dans leur pénétration, et dans leur toucher qui se fait oublier si on a essuyé à la fin, le film restant étant imperceptible mais toujours bien présent dès qu’il faudra sortir.

Si le voile de rouille est encore léger, ces huiles …aidées par «  l’huile de coude », font une bonne part du boulot. Les  abrasifs  genre  Scotch-Brite sont à bannir, et la laine d’acier (à grain faible type 0000) à manier avec précaution, à risque de faire disparaître le bronzage…et oxydation encore plus forte à venir ensuite ! Dans la chambre c’est encore pire vu la difficulté d’accès où il faudra manier l’écouvillon coiffé d’un chiffon imprégné d’huile fine, de WD 40, voire de pâte dentifrice. Les plus attentifs remarqueront aussi que certaines armes « piquent » plus facilement que d’autres, même au coffre. C’est assurément lié à la technique des bronzages qui peut être des plus sommaire pour des armes bon marché qu’il faut donc surveiller particulièrement comme certains semi-autos particulièrement exposés (gibier d’eau, domaine maritime) aux intempéries. Pour ces armes au fonctionnement de plus, complexe  (avec de nombreuses pièces en frottement), le nettoyage à chaque retour au gîte s’impose donc d’emblée.

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C’est d’ailleurs pour eux que se sont adaptées des technologies nées de l’armurerie militaire de peintures amovibles (cliché ci-contre à dr. sur un semi-auto) avec durcisseur (duracoat), et même de céramique (les surfaces étant micro sablées avec d’être cuites) qui ont comme seul inconvénient d’être quasiment alors aussi chères que l’arme qu’elles sont censées remettre à neuf. Le véritable amateur d’armes n’aura pas à en venir là, le coup d’œil au râtelier étant quotidien, période de chasse ou pas…

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