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13 mars 2018

Qu'est-ce que le "bedding" ?

Nous voilà, pour ceux qui ont quelques bases d’anglais scolaire, dans une affaire de « literie » qui s’appliquerait particulièrement à nos carabines. Un terme nouveau car on ne parlait pas de ça du temps de notre bon vieux Robust, mais auquel tout jeune chasseur risque bien un jour d’être confronté.

Pour qu’une carabine soit précise, il faut absolument que les paramètres de tir soient immuables et reproductibles à chaque fois : le corps qui tire doit toujours faire la même chose, avec une cartouche donnée, et une arme comme « figée » dans toutes ses actions mécaniques. Celles-ci, encore plus avec une arme rayée, sont intenses : fort recul vers l’arrière, puis en avant, les liaisons canon-crosse devant être fortes et surtout invariables en ménageant au canon la possibilité de « flotter » librement. Donc pas de contact avec le bois ou le plastique de l’ensemble crosse pour ne pas gêner le « fouet » naturel. Tout cela, me direz-vous est bien sûr fait d’usine par les fabricants, et donc pas besoin de se casser la nénette à réfléchir à des perfectionnements et pinaillages qui font, selon l’adage que « le mieux est souvent l’ennemi du bien »…

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Le problème, et cela peut se comprendre vu les écarts de prix, c’est que ce raccordement invariable et impératif de la partie arrière de l’arme est un procédé coûteux pour la plupart des fabricants. La chose est assurément vue en usine, il serait en effet dommage qu’une arme neuve « branle dans le manche » comme on disait dans le temps, mais de manière sommaire et limitée dans le temps pour juste pouvoir tirer quelques dizaines de cartouches. Comment en effet expliquer autrement les tels écarts de prix : vous pouvez démarrer le tir à l’arme rayée avec des « packs » comprenant également l’optique autour de 500 euros, quand les armes les plus renommées peuvent atteindre le triple…et ça vaut aussi bien sûr pour les optiques !

L’autre cas de figure est celui d’une arme d’occasion, restant quoi qu’il arrive suffisamment imprécise pour qu’on démonte et se rende compte que l’humidité ou toute autre cause ait pu obérer la liaison canon crosse, ou empêcher de laisser le canon flottant. Les opérations de « bedding » pourront alors commencer, sachant qu’elles sont certes à la portée d’un bricoleur soigneux mais néanmoins averti. Faut retirer les optiques, déposer les composants de base et mettre toutes les petites pièces dans un bocal, enlever le canon, prendre des photos toujours utiles pour se souvenir où va quoi et comment. Des petits outils rotatifs serviront à ôter de la matière là où il y a besoin avant de préparer les différents renforts et la résine epoxy qui fera le « matelas » où reposera le canon voire les tenons de recul. Vous trouverez sur le Net, des tas de tutoriels expliquant parfaitement le processus, et bien sûr les armuriers sont compétents, après devis, pour effectuer cette besogne cependant délicate. La meilleure façon de se faire la main si on veut procéder par soi-même est de commencer avec une arme de peu de valeur, une de vos vieilles 22 qui a pris du jeu par exemple pour tenter de comprendre une approche de la chose. C’est ce que nous vous proposerons dans le prochain envoi.

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