Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FCM 25.00
14 mars 2018

J'ai retapé ma vieille 22 !

Ce sont de vieux rossignols rescapés du décès du grand oncle, vieux rebuts dont personne ne voulait dans la famille, et surtout pas « d’ennuis » avec la maréchaussée ou l’administration, dès que le fatidique et maudit calibre était évoqué.

imaddf)

 C’était,  il est vrai le temps des « tontons flingueurs », des « yé-yés » et on en trouvait partout des 22 qui n’étaient pas…qu’Unique (célèbre marque du Sud-Ouest cependant), des « Gaucher » sans doute  majoritairement servie par des… droitiers, des Manuarm, des Gévelot qui ont fini dans des greniers et qu’on regarde, l’âge venu, avec autant d’émotion que de commisération. Sont-elles nulles et imprécises pour autant ? Un petit coup d’œil dans le canon, un coup d’écouvillon dans le sens de la sortie avec du décapant contre l’emplombage, (surtout jamais d’huile dans le canon hein !), mais un petit coup quand même pour la culasse et faciliter la manœuvre et pan…on retombe en enfance !

En deux temps, trois mouvements, sans vouloir en faire des armes de grande précision qui avec des munitions « match » font à 50 m un trèfle dans un rond de quelques mm de diamètre, il est assez facile d’effacer pour grand-mère quelques rides et de trouver une précision acceptable dans disons déjà un  sous-bock. C’est grosso modo la zone vitale d’une bonne partie de ce qu’on appelle pudiquement « les ennemis des cultures », et ce site étant majoritairement lu par des chasseurs,  ils comprendront assurément à quel emploi on peut aussi destiner notre petit sujet du jour. Le 22 ne suscitant aucun recul, pas d’appréhension, de coup de doigt à redouter et les détentes s’améliorent facilement, sans même avoir à polir des pièces qui maladroitement transformées, pourraient rendre le départ  ultra-sensible, voire dangereux. Vous trouverez facilement sur le Net, des tutoriels bien faits qui en substituant les ressorts grippés ou oxydés d’origine par ceux…de stylos-billes, vous feront gagner 500 grammes sur une tarée d’origine à 1,8 kg voire plus. Ci-dessous : comment elle était...

oopvvg

Sans parler comme les pros de « bedding », opération fastidieuse avec de la résine Epoxy dont le but est de « coucher » (eh oui, « bed » voulant dire « lit » dans la langue de Shakespeare) l’action sur la crosse, tout en rendant le canon « flottant «  -  ce dont nous venons de parler dans le post précédent-  il est assez facile d’améliorer ces liaisons avec pas grand-chose : un peu de carton fort, du double face, un petit coup de Dremmel, (cette petite perceuse et sa multitude d’outils dont sont si friands les modélistes),   et le tour est joué. Toutes ces petites carabines à deux balles, n’avaient le plus souvent qu’une seule vis de liaison sur le fût, et c’était d’ailleurs, à la longue, le point faible de l’engin car négligé par les constructeurs, noyé de plus dans un bois (du hêtre le plus souvent) de piètre qualité. C’est, avec la liaison de l’action à faire reposer de manière beaucoup plus stable qu’autrefois où ça posait comme ça pouvait , le point à améliorer facilement, en changeant la vis, souvent rouillée et matée par les nombreux démontages. La faire mieux adhérer au bois, jouer sur un couple de serrage meilleur avec des goupilles, surélever un peu l’ensemble du fait qu’on a garni un peu l’arrière reste le gros de l’ouvrage à proposer. Et là, comment elle est devenue ! 

IMG_0279

Tout cela aura pour effet, (à contrôler immédiatement en faisant passer un billet neuf dessous !) à rendre le canon « flottant ». Une notion qui est certes moins importante sur une 22 LR que sur du 470 Nitro Express, mais dont le rôle joue quand même dans les mécanismes ondulatoires liés au tir. Un phénomène qui, contrairement à ce que l’on croit généralement n’agit pas qu’au bout du canon, ou comme un serpent qui ondulerait, mais part de la chambre. Le canon « fouette » en haut et en bas, et en théorie il faudrait tirer dans un « moment » optimal où les deux courbes se croisent, si possible le plus en avant possible de ce tube métallique. Les canons dits « lourds », (et on en trouve d’ailleurs même sur les 22 de compétition) visent à repousser ce « moment » le plus loin possible, et rendre le canon « flottant » a pour but de ne pas perturber cette onde vibratoire. Après, outre les qualités intrinsèques du tireur, le choix des munitions sera important, et aux plus précises essayées, tenter de bien se tenir : le plus souvent pour nos vieilles bécanes des subsoniques, dont l’autre atout, celui de la pointe creuse sera  (eh…eh !) de ne pas se cantonner à ne tirer que du carton…

Le seul moment venu d’ouvrir sa bourse sera celui du choix de l’optique car Dieu sait si sur ces anciennes trapannelles les instruments de visée étaient rudimentaires voire optimistes : les hausses graduées à plus de 200 mètres n’étant pas rares ! Du simple 4 X 24, ou mieux du 4 X36 de tout bas de gamme, voire de récupération sera l’idéal, le choix de réticules étant de surcroît des plus basiques et c’est pas plus m : un gros Mildot bien illuminé, à ces distances aurait fini par couvrir la cible ! Faudra juste régler selon un protocole connu et d’ailleurs amplement rappelé ici : sur une base fixe (l’étau familial fera l’affaire) en serrant avec des mordaches pour ne pas abimer l’arme, simbleauter (viser dans le canon culasse enlevée)  pour dégrossir,  puis tirer une balle à vide de rodage du canon. Deux ou trois autres pour assurer le centrage, et après  par contre faudra tirer étau bien serré, le doigt le plus léger possible. C’est sur cette balle qu’on se basera pour, toujours avec des doigts de fée pour ne pas faire bouger l’ensemble, amener les deux réticules sur le trou d’entrée dans la cible. Si toutes ces opérations sont bien effectuées, la prochaine (alleluia !) sera dans le mille…

 

Publicité
Publicité
Commentaires
FCM 25.00
Publicité
Archives
Publicité