Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FCM 25.00
8 octobre 2019

Du bon usage de la carabine Henry

Les carabines à levier de sous-garde font partie de l’imaginaire de la conquête de l’Ouest américain. Elles arrivent peu à peu dans notre paysage de la battue via des calibres anciens (45-70 Gvt, 30-30) ou nouveaux (444 Marlin) et il est amusant de voir en quoi elles ont modifié à l’époque leur environnement.

ppl

 

La carabine Henry fut le précurseur de la Winchester, et n’en déplaise à sa légende, ne fut jamais réglementaire durant la guerre de Sécession car concurrente malheureuse de Spencer et Colt. Il n’en fut produit qu’un peu plus de 1700 (sur 8000 à la fin de la guerre), aux mains de certains corps de volontaires équipés à leurs frais (Illinois) quand Spencer en fit 95 000 et Colt 4600. Elle offrait la possibilité de tirer 15 cartouches certes, mais l’arme était fragilisée par son magasin en tôle, une simple chute suffisant à marquer le métal, et bloquer le poussoir.

images

Par contre elle eût une carrière civile bien remplie, permettant notamment aux colons isolés de se défendre des attaques indiennes souvent simple : les assaillants prenant le risque de s’offrir au tir pour se ruer à l’attaque, escomptant qu’en face, on n’aurait pas le temps de recharger. Pas mal de « braves », le temps de comprendre le saut technologique effectué en quelques années, du mousquet à la carabine à répétition, eurent ainsi le malheur de rejoindre prématurément les prairies du grand Manitou…Mais les « Blancs » entre eux ne manquèrent pas de s’administrer non plus cette dangereuse médecine.

images (1)

L’exploit le plus connu de la carabine Henry fut, suite à l’attaque d’une diligence de la Wells and Fargo chargée de 8000 dollars de poussière d’or, de la poursuite menée à bien par le sherif Stephen Venard (1823-1891) le 15 mai 1866 aux confins de la rivière Yuba. Originaire de l’Ohio, ancien instituteur, ayant participé à la ruée vers l’or de 1850, député en 1855, il était depuis 1864 marshall de la petite cité de Meadow lake city, mais aussi détective et garde pour la compagnie de diligence, régulièrement attaquée par des malandrins. Ne se joignant pas au groupe, il suivit seul la piste ténue laissée par les fuyards, et ayant passé sur un tronc d’arbre une petite rivière, se retrouva braqué par un des bandits.

téléchargement (2)

 

Par chance, étant un peu en surplomb il put voir un second, dissimulé, qui attendait qu’il s’avance un peu pour tranquillement l’aligner. Allant au plus court, il expédia facilement celui qui était le plus près, avant de mettre une balle dans l’œil du second ! Un bruit de fuite lui signala que le troisième larron n’était pas loin, le temps de ramasser le butin, toujours un peu en hauteur, il rata le fuyard qui zigzaguait dans les broussailles, mais malheureusement pour lui, ce dernier se retourna pour lui faire face, où là, une balle l’atteint en plein cœur.

téléchargement (1)

Pour cet exploit le représentant de la loi reçut une superbe carabine Henry gravée or que l’on peut encore voir au musée Wells and Fargo de San Francisco. Il poursuivit sa carrière par le démantèlement en 1871 du redoutable gang Houx, faisant avant l’heure du renseignement, passant son temps dans les lieux mal famés en se liant d’amitié avec des suspects qui, après boire, avaient la langue un peu trop longue. Il participa également à l’arrestation du fameux Black Bart qui, dans la décennie 1870-1880, avait commis une trentaine d’attaques. Toujours cagoulé, se gardant bien de fréquenter les bars, toujours tiré à quatre épingles, il fut confondu…par une facture de blanchissage oubliée !

 

Publicité
Publicité
Commentaires
FCM 25.00
Publicité
Archives
Publicité