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FCM 25.00
7 novembre 2023

17, 22 et "K" : un beau trio de frelons !

Déjà esquissé ici (1), le sujet peut intéresser le tir approche-affût qui est interdit en France à la percussion annulaire. Autrefois, quelques spécialistes, gardes ou gestionnaires de grands domaines utilisaient ce vieux (1930) calibre pour la régulation du renard, avec le plus souvent de belles carabines germaniques. Aux USA, les « varminters » l’on trituré dans tous les sens pour nous donner ce beau trio de petits calibres rapides.

R

 

Faut comprendre : après l’invention des PSF en France autour du 8mm Lebel (1884), les principales avancées se firent après la Grande Guerre en 1930 avec les travaux de Fred Olsen  pour Western Cartridge, 1935 Du Pont et les premières poudres extrudées, et en 1940 l’IMR 4350 la plus lente pour les tireurs civils ou encore l’IMR 4895 à pression modérée pour le Garand. La mise à disposition par Bruce Hodgdon des surplus très lents (H 4831) de la seconde guerre mondiale profitèrent aux magnums (voir Roy Weatherby), mais il n’y avait rien pour les petits calibres. Comme pour toutes les technologies en progression, les avancées se firent selon l’adage fameux « in medio veritas »…

deux

En 1920, la vitesse turlupinait tout le monde (2), et l’écart était immense entre les percussions annulaires où le 22 LR avait éliminé tous ses concurrents et les 22 à percussion centrales comme le 25-20 WCF.Le 22 Hornet dix ans plus tard suite aux travaux de T.Whelen à l’arsenal de Springfield bénéficia donc d’une poudre spéciale sphérique faite pour lui (Hercules en 1934), suivi par Du Pont en petits granulés permettant de dépasser les 800 m/s. Mais catastrophe, en 1950 le succès du 222 Remington concocté pour le modèle 722, et le 220 Swift toujours là, lui cassèrent les reins, car sa balle et son taux de torsion (1/16 contre 1/14) ne cadraient pas avec la tendance du moment.

trois

Coup de pot, en 2000, la poudre Hogdgon « LiL Gun » mitonnée pour tout autre chose ( le 410 lisse ! ) fut parfaite pour sa balle de 40 grains, permettant avec beaucoup moins de poudre et des pressions inférieures, de revenir talonner le 222 R. Ce qui a fait revenir la version « K » au premier plan. Lysle Kilbourne, un ancien employé de Lyman, en 1940 ne cherchait pas précisément la vitesse, mais la précision en donnant plus de place à la poudre (+ 9%) en déplaçant l’angle d’épaule à 14° vers l’avant. Le « vieux » Hornet (3) avec son angle de 5° à longue conicité étalée sur tout l’étui qui le faisait ressembler à un 300 Holland-Holland miniature, prenait désormais l’allure d’un mini 303 British ! On les voit comparés ici à g.

La meilleure forme de l’étui à même pression (27 000 psi) donnait une combustion plus constante, le gain de vitesse, pas énorme, 25 m/s au départ s’étoffant avec les poudres modernes (90 m/s) et 960 m/s au bout du compte. Les trois petites cartouches (le 17 est un K à col abaissé) sont géniales pour ce qu’elles sont en puissance et précision obtenue avec peu de poudre et de recul. Face aux nouveaux-venus comme le 17 HMR, le vieux Hornet est aussi plat mais plus fort car il a plus d’énergie au départ qu’il conserve mieux ensuite avec la balle de 40 grains. Le « K », facile à recharger (4) rallonge de 50 mètres encore, et permet de tirer plus loin : 200 à 300 mètres où la chute n’est que de dix pouces (25 cm), dans les distances opérationnelles des varminters (nuisibles :  renards, chats sauvages) mais aussi dans les états où c’est possible sur le tir des lapins et lièvres.

FIN

Bien sûr il ne faut pas rêver, il ne reviendra pas le temps où on pouvait arpenter la campagne avec d’aussi petits calibres en bandoulière, mais on sait tous de quoi ils sont capables, et surtout là quand ils passent à percussion centrale ainsi vitaminée. Ci-dessous de g. à dr. 22 Hornet, 22 « K » Hornet, 218 Bee, 221 Fireball.

1/ Voir archive du 8 novembre 2017.

2/ Et floraison de calibres vrombissants : 204 Ruger, 218 Bee (abeille), 221 Fireball (boule de feu)…

3/ Rappel, pour le 22 Hornet, balles de 36 à 46 grains, encore 5-600 m/s et 500 joules à 100 mètres pour tirer le renard à 150 m. , mais rappelons-le, les 1000 joules sont requis pour le chevreuil.

4/ Monter du 22 Hornet au « K » coûtait 300 $ et les trois heures de boulot étaient à la portée de tout armurier US pour passer l’alésoir fourni par plein de marques (Lee, RCBS, Hornady, Redding, Lyman).           

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