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20 juin 2015

Le retour du lièvre

C'était avec le lapin, malheureusement disparu, le « fond de chasse » des territoires d'antan, et l'intérêt de nos chasses actuelles le fait revenir à l'ordre du jour. Le lièvre est là, le lièvre revient !

 

beau lievre

Face au gibier lâché, « il n'y a pas photo » comme on dit, car c'est avec le pigeon, la bécasse, le chevreuil, encore un gibier totalement sauvage, tous ces derniers se montrant d'ailleurs en bonne santé pour toutes les (bonnes ?) raisons que nous allons maintenant aborder.

 

Une récente étude scientifique (Université de Pennsylvanie USA) vient de confirmer que, sur cet animal particulièrement méfiant et craintif, la pression de chasse ajoutée à celle des prédateurs, provoque un stress intense que la hase communique à sa descendance jusqu'à six générations ! Ce qui explique sans doute ces cycles décennaux de quantités variables de lièvres observés déjà dans le passé.

 

A une population nombreuse de lièvres correspondait une forte population de prédateurs (renards principalement), les hases stressées le communiquant à leurs jeunes de plus en plus chétifs, encore plus apeurés, moins aptes à se défendre. La pression de chasse ne faisant qu'ajouter à ce phénomène naturel où il fallait environ huit ans, pour faire diminuer fortement la population, puis deux années de battement pour que ça reparte vers le haut peu à peu.

 

Actuellement on semble donc dans ce « pic » haut qui s'explique aussi par d'autres facteurs : une période d'ouverture bien plus resserrée pour une masse de chasseurs qui diminue en quantité comme « ès qualité lévrière ». Il faut entendre par là l'extinction naturelle de la générations de chasseurs nés juste avant et pendant la guerre pour qui « faire son lièvre » était la condition sine qua non de toute saison de chasse réussie. Il y a seulement encore cinquante ans, des sociétés comme les nôtres possédaient un effectif double de l'actuel, constitué essentiellement de chasseurs ruraux « connaissant le terrain », et équipés (principalement en chiens courant valant ensuite pour le lapin) pour une efficacité maximum sur « le poil ». De nos jours, à peine un chasseur sur deux « fait son lièvre », les migrateurs (bécasse, pigeon) intéressent de plus en plus de monde, tout comme le grand gibier. A cela s'ajoute le grand bouleversement des pratiques agricoles qui a démarré, en gros au milieu des années 70 avec les remembrements et les grandes cultures en maïs.

 

Ces immenses massifs végétaux offrent un formidable couvert, particulièrement pour le grand gibier en hausse partout, mais bien sûr également pour le lièvre. La hase faisant, jusqu'à l'automne de deux à quatre portées (de deux à quatre levrauts chacune), les maïs déjà hauts en début d'été sont particulièrement sécurisants contre les buses désormais très nombreuses dans nos cieux. Enfin, par rapport au renard, une excellente garderie , associée à des battues redoublées sur ce dernier dès que le quota de chevreuils est assuré, (en gros à partir de début décembre), ne fait, véritable cerise sur le gâteau, que compléter cet aspect extrêmement favorable pour le roi de nos chasses rurales. Pourvu que ça dure...et merci à nos gardes-piégeurs pour leur inlassable activité de régulation.  

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