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FCM 25.00
6 octobre 2015

En quoi les chasses africaines peuvent-elles nous concerner ?

L' Afrique semble bien loin de nos préoccupations de chasseurs du Bocage, mais il est bon de s'y intéresser du fait que l'usage des carabines se démocratise. Le tir à balles du grand gibier se généralise, et certains calibres utilisés sur le continent noir, tangentent même, comme on va le voir plus loin, ce qu'on emploie pour les gros sangliers ou les grands cerfs. Il peut même s'en dégager, avec le 375 HH par exemple, une sorte de calibre « universel » utilisable, pourvu que l'on choisisse bien ses balles, des deux côtés de la Méditerranée.

 

images (1)

Revenons un peu en arrière, au temps des « colonies » où il fallait un matériel puissant capables de stopper des animaux d'un poids élevés comme les pachydermes ou susceptibles de réactions agressives comme les grands félins. Au départ, la poudre noire nécessitait des calibres énormes...qui vous flanquaient par terre ! En 1897, Rigby utilisa le premier la poudre sans fumée ou cordite, transformant ce qui était le 450 Express en 450 Nitro, puis à partir de 1908 des calibres moins puissants comme le 350 Magnum ou le 275 Rigby qu'on peut comparer en terme de puissance avec nos calibres moyens actuels en 9 ou 8 : Mauser dont on vient de parler dans le sujet précédent, ou encore 7X64, ou 30/06.

 

A cette « Belle Epoque », le 416 Rigby sembla alors le calibre classique par excellence de l'Afrique. Il n'était pas très rapide, autour de 600 m/s, mais la grosse balle entre 19 et 29 grammes donnait une énergie supérieure à 5000 joules, à 100 mètres, chiffres à comparer à la même distance avec notre classique 7X64 qui en fait 3000. Après la seconde guerre mondiale s'annonça le déclin de ces grandes chasses exotiques et le 375 HH Mag commença à se faire une place au soleil, lui qui était déjà utilisé un peu partout et notamment en Amérique du Nord pour l'élan, et surtout l'ours. Là encore, c'est moins la vitesse (autour de 700 m/s) que le poids de la balle (de 13 à 22 g) qui se montre efficace avec 4000 joules un peu partout.

 

crocos

Sur ces « gros calibres », la grosse innovation fut, en 1956 le 458 Winchester magnum, auquel emboitèrent le pas les fabrications spéciales de R.Weatherby et ses 378 et 460 éponymes, munitions à très hautes performances certes, mais qui « cognent » aussi pas mal l'utilisateur : fortes pression, gros recul (1), parfois plusieurs fois dans la journée selon la quête du gibier. Hormis les express à des prix inabordables, souvent aux mains de guides aussi prudents que prévoyants (2), le marché se concentra alors sur des carabines à verrou, de l'éprouvé système Mauser, mais dans des boitiers surdimensionnés. De nos jours où il n'existe plus vraiment la possibilité de tirer des grands pachydermes et où le buffle reste un créneau relativement porteur, s'il faut tirer des « grosses » balles dans un investissement encore raisonnable, et dans un emploi polyvalent Europe-Afrique, le 375 HH mag semble le meilleur compromis. Avec une balle légère de 13 grammes filant à 750 m/s, sa puissance de 4000 joules arrêtera le plus gros de nos sangliers (3) quand, à l'autre bout de l'offre en munitions, une balle de 22 grammes viendra à bout d'un buffle si cette dernière est bien placée (4). Toutes les balles du commerce règlent autour de 150 mètres, c'est plus qu'il n'en faut en précision sous nos latitudes pour tirer posément à l'approche, et plus encore en battue où on ne dépasse guère les 50 mètres. Bien sûr pour l'Afrique, poids du voyage, chaleur, fatigue d'une longue piste, émotion devant une masse d'une tonne qui peut à tout moment charger, faudra quand même s'appliquer un peu...

 

images (2)

1/ Le recul, c'est bien connu, vu l'appréhension qu'il génère, n'est jamais propice à la précision. Souvenirs...souvenirs...pour ceux qui ont connu les joies du service militaire, nos premiers tirs avec le MAS « 49 modifié 56 » n'est-ce-pas !

2/ Les guides, qui « doublent » au cas où, leurs clients sur certains gibiers « chauds » emploient des calibres dits d'arrêt, désuets, mais surpuissants 458 Lott, 470 Nitro express, 505 Gibbs, 600 et 700 Nitro express. 

the_mi17

 

3/ Le tir des plus gros sangliers et grands cerfs n'est pas hors sujet avec le 375 HH mag puisque le diamètre de sa balle est à peine supérieur aux 9,3 européens. Il offre un recul fort, mais pas brutal. Ci dessous à g. comparaison entre une 375 HH et une 222 Remington qui est le plus petit des calibres employé chez nous pour le grand gibier. 

4/ Le buffle, patiemment pisté, parfois une journée entière sous un soleil de plomb, est le plus souvent tiré à l'arrêt et à faible distance. Mais on conseille toujours là-bas de « tuer le mort », c'est à dire de doubler par sécurité !  

375hhmag

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