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28 octobre 2015

Les différents âges du sanglier

C'est un peu d'actualité, puisque notre société, en collaboration avec une voisine, vient de mettre au tableau une de ces « bêtes fauves » qui, au sens juridique du mot, peut être repoussée par l'homme par tous les moyens, et en toutes circonstances, même la nuit. Dans notre département, il n'existe d'ailleurs pas de plan de chasse spécifique pour cet animal que le vocabulaire de chasse définit fort précisément. Il n'est jamais inutile d'y revenir pour se rafraîchir la mémoire.

 

laie et mar

Le rut ayant lieu de novembre à janvier, mais surtout en décembre, période donc où les mâles se rapprochent des compagnies...c'est ce qui explique la présence d'un gros mâle dans la compagnie que nous avons dispersée récemment ! En avril naissent les marcassins qui, dès que sevrés, retrouvent la « troupe de grosses bêtes » que leur mère à quittée pour mettre bas. A six mois ils perdent la livrée et deviennent « bêtes rousses », puis « bêtes de compagnie » entre un et deux ans. Ensuite les caractères sexuels s'affirment autour de trois ans, les femelles devenant « laies ragotées », les mâles « ragots » ou « tiers-ans » période où on les dits « mirés », c'est-à-dire que l'inclinaison de leurs « défenses » (dents inférieures) vers l'arrière n'est plus gênée par l'usure des « grès » (dents du haut) vers les yeux ou « mirettes », terme d'ailleurs passé dans la langue française populaire. On dit alors qu'il est « bien armé », quand il est, vers 4 ans devenu « quartanier », ou pour un mâle, dans l'apogée de sa force.

 

Dès 5 ans on peut parler de  « grand vieux sanglier », puis de « solitaire » car ne vivant plus du tout en compagnie. Il est parfois accompagné d'un « page » ou jeune ragot...bien utile pour donner le change s'il est pourchassé.

 

trace sang

Quelques termes encore à bien connaître quand on parle de la bête noire. Le sanglier fait ses « mangeures » la nuit, se servant à la fois de son « boutoir » (extrémité du museau) ou de ses dents pour faire, le ventre bien rempli, une bonne « porchaison ». Il peut alors se vautrer dans une « souille », à ne pas confondre avec la « bauge » où il se repose, souvent au beau milieu d'un « fort » ou taillis épais. Il laisse des traces spécifiques : les « boutis » empreintes dans la terre quand il cherche sa nourriture, les « broutis » terre remuée de manière discontinue, ou encore les « vermillis » long sillons pour chercher les lombrics.

 

sang chargeant

Les équipages spécifiques de chasse au sanglier sont les « vautraits » du nom de « vautres », les grands dogues qui servaient autrefois à les coiffer. A la revue de l'animal chassé on crie « Velci-Velci aller » (contrairement à « Vol ce l'est » pour le cerf), et quand il est très près, de corps « Vlöo » au lieu de « Taïaut » pour le cerf.  

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