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12 septembre 2017

Cartouches (I) : quand le "carton" se faisait...en carton !

Dans la foulée de notre dernier article sur les cartouches, voici, en trois épisodes une petite réflexion un peu plus approfondie qui vous permettra peut-être de faire, comme on dit « le bon choix » ! A chacun ses petites marottes. C’est le moment de faire le tri dans la caisse à munitions, de reclasser ce qui a servi au grand gibier, à la chasse devant soi, au gibier d’eau et sa fameuse « bille d'acier ». Mais le sertissage ? Etes-vous demi rond ou étoile ? Etuis cartons ou plastique ? Des petites choses, des bricoles diront certains qui achètent « en gros », s’intéressant juste au numéro de plombs.

darne

Le seul souci de l'efficacité, et sans doute de la rentabilité, peuvent amener à ne passer par la case « munitions » qu'une seule fois par an : grosses quantités, et réductions en vue. On perd moins de temps. Plus d'hésitation avant de se pointer sur le terrain, 6 plus 4 dans une marque connue à laquelle on est fidèle depuis des années et basta, on ne s'intéresse plus qu'au travail des chiens, seul le terrain compte et c’est aussi bien ainsi diront ceux pour qui seule l’efficacité, le tableau, et la fierté villageoise qui va avec, comptent !

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De la même manière que l'homme d'un seul fusil se prive de félicités multiples, celui d'une seule cartouche, quand bien même elle serait efficace et sûre aux mains d'un « grand fusil », s'affranchit de réflexions profondes sur, dans l'ordre que l'on préfère : la chambre, le grammage, la vitesse, bref, tout un monde que détaillent revues spécialisées et bien sûr armuriers, et qui obligent à des choix multiples et intéressants. Une seule règle cependant pour l'homme de plusieurs armes, l'unité du calibre, et pour peu que l'on cède plus que de coutume à la faiblesse du « bon coup » en occasion, celui d'une longueur de crosse adaptée et standard à ses mesures sous peine de quelques désillusions amères sur le terrain, quand vous déboulera dans les pattes le lièvre de l'année ! La bonne gerbe dépend de la combinaison de plusieurs facteurs : chokes, cartouches, fusil certes…mais aussi sans doute ne l’oublions jamais sûrement à plus  de 50 % …du tireur !

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Nous les anciens, bien sûr, on aura toujours la nostalgie des belles cartouches en carton qui retenaient si bien dans nos poches, une fois tirées, l’odeur enivrante (pour le chasseur s’entend !) de la cheddite…En quoi d’ailleurs ce petit cylindre qui, en nombre, finit par peser dans la cartouchière  joue un certain rôle dans le tir ? Il maintient en place les projectiles soumis à l’effet d’inertie, retient la poudre assez fortement pour une inflammation optimale évitant les imbrûlés, et la régularité de cette dernière s’impose pour une uniformité non seulement du tir, mais aussi du fonctionnement et la cinématique du cycle, sur les semi-automatiques par exemple. Après chasse, autour d’un verre, on parle maintenant plus de cartouches « rapides » que de charge. Or, la vitesse n’est pas forcément liée à cette dernière. Il y a, sur les étagères des 36 grammes lentes, et des 32 grammes rapides…et inversement !

Sur le terrain, à l’ouverture, passé un certain âge, se jette un regard ému sur le carton ciré et du sertissage demi rond de nos pères associé à la bourre grasse. A leur époque ce carton se déclinait en plusieurs épaisseurs donnant plus ou moins de pression.  De nos jours, on va le voir un peu plus loin, ce sont devenues vraiment des cartouches « fines » pour armes du même nom. Ce n’est qu’en 1950 que le plastique finit par évincer le carton : ce dernier prenait plus facilement l’humidité dans le coffre…ou le soleil dans la boîte à gants, avec des variations qui, bien sûr, déplurent aux « automatiques » surtout ceux fonctionnant par emprunt de gaz, arrivant en masse dans l’après-guerre pour commencer à concurrencer l’antique mais indétrônable Auto 5.

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 Le demi rond était obturé par du liège,  du carton, puis du plastique transparent qui, comme toute nouveauté fit un peu polémique au début car s’il permettait de « voir » ce qu’on tirait, il était aussi réputé ( à tort sans doute) faire un « trou » dans la gerbe. On y pallia en le pré fragmentant. Le demi rond, plus facile à ouvrir avait donc moins de recul, tirant en outre des cartouches chambrées 65-67 et 650 bars de pression environ dans des fusils à épreuve simple (1) à 960 bars. On y mettait un peu plus de plomb, et de poudre A1 (1,55 gr environ pour 28 gr de plomb) qui remplaça la fameuse poudre « T » dont on a tous vu les bidons métalliques soigneusement rangés sur les étagères de nos aînés.

Darne V1/C’était le « 4 palmes » de St-Etienne qui montait jusqu’à 1900 bars, embarquant 30 gr. (oui, 20 fois la charge de poudre d’une cartouche ordinaire !) et 180 gr de plomb au banc d’épreuve. Argument commercial de solidité aidant, Darne démarra de là pour monter jusqu’à 38 gr. de poudre et 264 gr. de plomb, moment fatal où les canons finirent (quand même)  par céder ! Aucune cartouche d’une telle dimension ne pouvant se faufiler dans la chambre, on les tirait avec un culot-amorce.

Prochain envoi : on affine les problèmes de sertissage de la cartouche.

 

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