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18 septembre 2017

Cartouches (II) : la piste aux étoiles !

Poursuivons comme convenu notre promenade en affinant la recherche sur le sertissage.

Le sertissage étoile est désormais la norme de toutes nos armes modernes chambrées en 70 même s’il apparut déjà…en 1910 ! A 6 ou 8 plis, si on regarde bien on verra qu’il part pourtant, lui aussi, d’un sertissage rond. Son chargement est plus fort, le tir plus dynamique car mécaniquement il retient quatre fois plus la charge quand l’amorce est percutée : le lâcher est plus sec, la portée accrue notamment avec les bourres à jupe et les poudres modernes (2) auxquelles il est parfaitement adapté. Sur un étui plastique il se prête mieux à la production à grande échelle, garantie d’uniformité des tirs et des cycles si importants pour les armes fonctionnant avec beaucoup de pièces en mouvement, et force frottements, comme les « automatiques » qu’on a vu plus haut.

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C’est donc la cartouche universelle aujourd’hui dans un fusil chambré à 70. Mais le demi-rond sur étuis carton est un peu remis au goût du jour par le retour de la bourre grasse et des chasseurs « classiques » utilisant des armes fines voulant des charges légères (28gr.), rapides, n’abimant pas l’épaule (3), et un peu revenus des « gros » fusils en 76 qui certes peuvent assurément tout avaler mais avec moins de rendement précis pour une chasse donnée. On peut penser à la chasse devant soi au petit gibier nécessitant des armes légères montant vite à l’épaule, et à l’arrêt du chien sans qu’entre en ligne de compte, la notion de distance : ces petits fusils anciens à l’âme très serrée (18.3 contre les 18.7 des fusils modernes) pouvant aussi « piquer » loin.

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On peut encore tirer du 65-67 dans un 70 et à fortiori dans un 76 voire un 89, mais avec du flottement quand la gerbe doit franchir un peu plus loin, la « marche » qui la fait accéder au canon. Maintenant on fait même des chambres universelles (où le palier est adouci voire aboli) qui, de plus, avec une bourre à jupe, font passer tout ça facilement.  Malgré tout, surtout depuis l’avènement de la bille d’acier, le chasseur lambda devra être plus regardant que par le passé sur les « étiquettes ». Nous voulons dire par là s’intéresser aux pressions qu’elles développent, surtout si on emmène toujours au marais un vieux compagnon chambré seulement en 70. Si déjà ancien et ayant subi la simple épreuve qui est, rappelons-le de 960 bars, il devra se méfier des cartouches « hautes performances » qu’on trouve à foison sur le marché et qui développent « c’est marqué dessus…comme le Port-Salut » 1050 bars, soit une centaine de bars de plus que ce pour quoi elles ont été éprouvées ! A contrario un fusil moderne poinçonné « fleur de lys » et donc éprouvé 1370 bars aura toujours de la marge avec ces munitions puissantes dédiées au gibier d’eau le plus souvent, les basses pressions étant théoriquement « bridées » à moins de 400m/s, les hautes pressions à 430m/s.

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2/ Les poudres modernes dites double base donnent plus de gaz, mais moins de température que les anciennes : 2400 ° contre 3500°. Par contre elles ont plus d’énergie : 3900 kg/cm contre 3200.

3/Chez nos encartoucheurs nationaux Fob, Jocker, Riffaut  font de la 65-67 à sertissage demi-rond, et particulièrement Tunet (7) et Vouzelaud (8 munitions dont sa fameuse « centenaire »).

Prochain et dernier envoi sur ce sujet : le dernier choix, entre émotion et nostalgie

 

 

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