Une carabine à air comprimé en calibre...50 !

Eh oui, vous ne rêvez pas mes bons amis, vous tous, qui comme bien d’autres de notre génération, ont débuté avec une Diana offerte par le tonton pour la première communion ! Cela nous vient bien sur des USA où, contrairement à chez nous ont peut chasser et depuis longtemps, comme on va le voir bientôt, avec pas mal de choses, dont les…fusils à vent !

Dévoilée au Shot Show de 2017, l’arme  (ci-contre à gauche) est désormais opérationnelle (aux USA bien sûr) et va directement concurrencer la Winchester Big Bore, déjà en calibre…45 (ci-dessous à dr.) mais qui (vitesse de 250m/s) ne développait que 270 joules, excusez du peu, à peu près comme une bonne 22 LR ! Le prix (autour de 800 dollars) étant le même, on peut penser que la « Hammer » (traduction : marteau !) de chez Umarex, firme de Fort Smith au Kansas, va faire un tabac chez les amateurs d’air comprimé.

Si la Winchester tirait 6 coups à pleine puissance, celle-ci n’en lancera que trois via un chargeur « harmonica » à seulement trois coups, une valve réglable se chargeant de réguler l’affaire. Il faut réarmer cependant à chaque fois, mais ce coup-ci, en plus d’une précision d’un pouce (25mm) à 50 m. si la vitesse semble anémique (230 m/s), c’est la grosse balle de 550 grains (35 grammes et des poussières, une bonne Brenneke quoi !) qui fait la différence, ajoutée à la puissance de 893 joules.

On sait déjà que de grandes antilopes, et même des ours de belle taille ont été pris avec une telle arme (voir le site American Airgun video) qui tire le mythique calibre 50 (12,7) et ressemble d’ailleurs pas mal avec la M50 Deuce qu’emploient toujours pas mal de troupes de par le vaste monde. Sa poignée est celle de l’AR 12 Armalite, et elle emploie beaucoup de polymère pour rester dans le poids convenable de 8,5 livres soit 3,8 kg.

De ce côté, la technologie US renoue également avec l’Histoire de ce grand pays où l’expédition Lewis-Clark (1804-1806), emmena une « arme à vent » lors de la découverte de la relation des bassins versants du Mississipi et du Missouri, permettant ainsi la connaissance géographique définitive de tout  l’Ouest de cet immense pays. Notre prochain envoi relatera l’histoire de cette épopée dont l’émouvante héroïne fut une jeune indienne de dix-sept ans, Sacagawea, qui sauva à deux reprises l’expédition, et accoucha même à mi- route ! Depuis 1856 un lac dans le Dakota du Nord porte son nom, tout comme plusieurs bateaux de l’US Navy, une pièce d’un dollar, et même une rivière dans le Nord-Est du Montana à quelques km au sud de l’intersection de la Musselshell avec le Missouri.