Veste M 70 de l'armée suisse : le meilleur treillis du monde ?

C’est sans doute, suffit de surfer sur les sites d’airsoft pour s’en convaincre, en qualité-prix, la meilleure veste de combat du monde. Et depuis une vingtaine d’années elle s’offre à des prix dérisoires (1) dans la plupart des surplus militaires, mais les stocks s’épuisent…

Plus qu’un parka, c’est un véritable petit système de combat que nous allons ici détailler ici, dans l’étonnant camouflage « Alpenflage » abandonné par l’armée helvète en 1983, et c’est ce qui explique la masse de surplus disponible depuis cette date. Ce camouflage est à lui seul légendaire, tout autant parce qu’il est issu d’un pattern allemand peu utilisé à la fin de la guerre, mais surtout pour ses taches rouges, couleur posant, en principe, question pour se fondre dans la nature. Or, vu de loin, cette dominante s’inclut parfaitement et étonnamment dans un paysage à dominante de teintes brunes et les tapis de feuilles de l’automne-hiver. Voir ci-contre à g.

Tout étonne dans cette veste paradoxalement très lourde puisqu’en tissu sergé épais, renforcé au coude avec du vynile imperméabilisé. D’abord, le nombre de poches…une bonne quinzaine en comptant le petit sac à dos intégré par un ingénieux système de crochets et de bretelles se « brêlant » sur la ceinture du pantalon lui-même doté d’énormes poches cargo.

Chargé comme un baudet, couvert de chandails car cette veste n’a pas de doublure, le soldat suisse abritait le tout sous un autre « must have » pour tout chasseur vu son prix, le poncho M70 véritable petite guérite ambulante (que l'on voit tout en bas à dr. de l'article) où on peut quasiment mettre deux bonhommes puisque prévu pour recouvrir le soldat entièrement équipé, du fusil, casque, sac à dos, voire autres impedimenta. Pour le chasseur, en rentrant les bras, comme une tortue sous sa carapace, on peut, en plus, mettre le fusil au sec à l’abri d’une pluie battante sous cette toile cirée qui tient quasiment debout toute seule dans le garage !

Les poches étonnent certes (2), tout autant que la capuche que l’on peut moduler longue (toujours le casque) ou courte (pour pas que ça pendouille trop), mais surtout dotée d’un voile intégré  (à g.) qui dissimule intégralement le visage, a priori à l’usage des snipers…Une astuce qui sera également fort adaptée pour tout chasseur d’affût, pigeon ou gibier d’eau.

L’armée suisse on le voit est donc parfaitement utile aux chasseurs également dans certains de ses outils, comme la baïonnette du STGW57 très populaire et qu’on voit souvent aux côtés de nos piqueux, là encore du fait de son prix attractif vu la qualité de l’outil « swiss made » : 40 euros. Là aussi on commence à être en rupture de stocks. Mais attention, au regard de la loi, elle peut ne pas être vue comme un couteau de chasse par un fonctionnaire un brin tâtillon qui pourra considérer, peut-être à juste titre qu’il s’agit d’une arme de guerre.

1/Dans un surplus de notre Grand Ouest on la trouve encore en ce moment à 15 euros, et le poncho à peine plus cher à 20 euros !

2/On compte une bonne douzaine de poches pour emmener les chargeurs du Stgw 57, la bouffe, les pansements, le kit de nettoyage de l’arme, la cantine et divers ustensiles de cuisine, les grenades à fusil, une pelle pliante, et même, l’ami suisse étant prévoyant quand on se promène dans la nature loin de tout…un rouleau de PQ ! Le chasseur pourra, avec les poches de dos, facilement y glisser un lièvre et deux faisans, des tas de cartouches, un sécateur, plein d'appeaux, et autres petites bricoles bien utiles au poste comme de la ficelle, des pinces à linge (pour fixer les filets), un casse-croûte et même un pack de bière.  Le gros mousqueton en ferraille servant à porter le casque est, de son côté idéal pour suspendre à la poitrine, un gros couteau de chasse genre Bowie pour essarter, ou parer les pigeons avant de plumer-vider sur place !