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FCM 25.00
12 novembre 2019

Etes-vous...prompt à la détente ?

A l’heure des « packs » armes plus optiques tout prêts à tirer, que peut-on penser faire pour améliorer les choses ? Il ne faut cependant pas enterrer trop vite l’aspect « customisation » des armes qui suivra une tendance générale, et de ce côté, la première chose à voir, bien avant les optiques, c’est encore la détente !

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C’est un point de vue compréhensible au plan de l’occasion et dont il faut comprendre le mouvement historique et, déjà, une nette séparation Europe-USA, car de notre côté, que ce soit de la part des grandes firmes, notamment allemandes, ou des artisans un plus grand soin y était déjà apporté, avec des dispositifs réglables, comme les « stechers ». Aux USA, c’est en 1946 Allen Timney qui, le premier, comprit qu’il existait un marché pour améliorer les nombreux surplus inondant le paysage cynégétique (Mauser, Springfield, Enfield), et proposa en « boxes » des déclencheurs d’une pièce, faciles à installer, tous les composants étant fabriqués en interne, individuellement assemblés et testés à la main, garantis à vie. Inutile de dire que les chasseurs constataient immédiatement la différence, pouvant adapter le déclenchement à leurs desiderata, notamment les anciens soldats qui appréciaient la course de la queue de détente en deux étapes qu’ils avaient connu, d’Okinawa à Berlin…

open detente

Les armuriers mirent du temps à y venir parce qu’ils appréciaient pouvoir intervenir facilement sur les anciens dispositifs « usine » qui faisaient encore partie intégrante de l’action (voir ci-contre à dr. sur un modèle 70 de chez Winchester), et aussi parce que la facilité d’installation (il suffisait au chasseur de commander son poids de départ à la commande, et de chasser deux goupilles !) les mettait en dehors du circuit, aucun travail d’ajustement armurier n’étant requis. Les carabines standard de l’après-guerre étaient en effet difficilement réglables, autrement que par des armuriers pointus sous 3 livres (1,56 kg), la chasse ne souffrant pas de détentes « légères » en dessous de 3-3,5 livres (1,59 kg) pour « crapahuter », ce qui vaut toujours d’ailleurs pour la battue.

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Les premiers « boxes » constructeurs intervinrent sur les Remington 721 et 722, mais l’offre artisanale s’était considérablement élargie notamment du fait du bench-rest ou tir à très longue distance où l’on peut abaisser le « toucher » de certaines queues de détente à 120 grammes ! Cela permit néanmoins une amélioration spectaculaire par rapport aux armes d’entrée de gamme ultra-basiques, réduisant de moitié le poids tout en garantissant une meilleure sécurité sur certains modèles bien identifiés des utilisateurs.

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Une bonne dizaine de marques se partagent désormais le marché mondial de la chasse et du tir, le plus connu étant bien sûr le précurseur Timney, mais aussi d’autres jouant sur des technologies particulières comme Jewell HVR qui réduit les frictions par la multiplication de ressorts et sur lequel on peut régler de l’extérieur, mais aussi Accuracy international, Huber concept, Bix’n Andy. Sur des modèles de carabines classiques comme la Winchester 70 ou la Remington 700 on peut ainsi agir de 1,5 à 3-4 livres ( soit de 680 grammes  à 1,8 kg). Les prix varient selon la technicité de 125 à 300 dollars, et ces subtilités sont désormais même disponibles en France autour de 250 euros via l’importateur Brownells, par exemple pour la Ruger American. Un geste d’achat qui n’est pas encore naturel chez nous, mais qui pourrait bien le devenir, car c’est, bien avant l’achat d’un « scope », le premier stade de l’amélioration des performances d’une carabine.

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