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22 août 2020

Ces chasseurs américains qui nous ressemblent

Ce site, les plus anciens lecteurs le savent bien, du fait de l’actualité armurière prolixe là-bas, fait la part belle à la chasse US dont on garde trop l’image classique, chemise trappeur à carreaux, brodequins LL Bean, s’approvisionnant chez Cabela’s ou Wall Mart. Il existe pourtant une vaste littérature « Outdoor » qui fait la part belle à ce qu’on appelle la chasse des hautes terres (Upland).

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C’est un courant très actif et une relation qui n’existe pas chez nous car plus proche des utilisateurs que le furent dans le passé Genevoix et Vialar donnant eux plutôt  dans la littérature et où seul peut-être est tardivement parvenu Jim Harrison (ci-dessous), auteur très francophile tout comme Jim Fergus. Cette Amérique des chasseurs est riche de réflexions modernes sur la privatisation des terres publiques, le réchauffement climatique, la perte des territoires naturels toutes inquiétudes qui nous parlent également.

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« Espaces sauvages » de Jim Fergus (1) est une parfaite entrée pour comprendre des gibiers à plumes terrestres inconnus, mais qui se pratiquent également au chien d’arrêt : gélinotte, perdrix choukar, tétras, et même une bécasse différente de notre scolopax le nom savant de cette « timberdoodle » étant Philohela Minor. Dans ce road movie de chasse avec son labrador Sweetzer sur la plupart des états, avec des armes originales (2) il exalte le travail des chiens d’arrêt, même s’il reconnait que son retriever n’offre pas toujours le meilleur exemple, mais ses rencontres avec des spécialistes comme Georges Bird Evans (3) accumulent des expériences exceptionnelles.

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Distance, recul, cuisine « au bout du fusil » et sur le terrain sont aux antipodes de ce qui est pratiqué en France et amènent une grande proximité d’esprit avec la culture amérindienne, civilisation respectueuse de l’environnement, mais adaptée finalement à notre époque. Ce sont des pages qui parlent à tous, et même si la tradition de la chasse US est différente de la nôtre, on ne peut que partager cette vision de l’essentiel, du partage, de l’humilité face à la nature et aux autres. Même s’il tente le « grand chelem » du Montana (le même jour ajouter au carnier : gélinotte à queue pointue, gélinotte des sauges, perdrix grise et faisan), il reconnait que distrait par la majesté des paysages on peut laisser échapper la proie « la morale c’est qu’on peut revenir bredouille mais avoir pourtant appris quelque chose, et même avoir passé un bon moment ».

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1/ Prix François Sommer en 1999 pour « Mon Amérique », il est surtout connu (700 000 exemplaires aux USA, et 400 000 en France) pour « Mille femmes blanches » (1998). « Espaces sauvages » (1992) a été traduit en 2011 (Editions du Cherche Midi).

2/ Pas de pompes ni de semi-automatiques dans cette virée à travers les USA, des juxtaposés : Winchester 21, un Fox en 16 de 1920, deux 20 (artisan belge et Parker).

3/ Georges Bird Evans (1906-1998) est le fondateur de la lignée des setters Old Hemlock dont nous allons bientôt parler.

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