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21 août 2020

Sanglier : des balles plus "dures" ?

La réflexion sur les balles, on vient de le voir dans l’envoi précédent, s’approfondit plus que dans le passé où, on achetait une boîte (le plus souvent de Brenneke, sans trop se casser la nénette) qui se baladait un peu partout « au cas où ». Avec le sanglier, il en est plus tiré, on confronte les avis, les essais, les résultats au tir de battue, il finit par y avoir débat.

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Il se résume en gros à deux concepts. Le premier, initié par les balles dites « techniques » relativement nouvelles par rapport à l’ancêtre Brenneke, même largement revisité en un siècle (1), étant des balles légères, chemisées, à vitesse élevée, ensabotées ou non. Le second, des projectiles plus lourd, à vitesse modérée où on attend surtout des résultats liés à la densité de section. Cet aspect concerne surtout les gros animaux sangliers en France, mais ailleurs également les animaux dangereux lourds et massifs, susceptibles de charger, où on ne cherche pas l’expansion mais le pouvoir d’arrêt. La plupart des chasseurs classiques nourris au tir de battue à l’arme rayée, pensent en effet que la balle doit se dilater. Or, un gros diamètre de 45 et plus, n’a pas forcément besoin d’expanser, le « trou » en tenant lieu, et dans une balle de coffre (et non de panse), fait immédiatement baisser la tension artérielle, l’animal, même lourd étant censé s’effondrer sur place.

ours

La solution est bien sûr venue des Etats-Unis avec l’irruption des « cochongliers » et des demandes des états confrontés à des ours errants massifs. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, vu de loin, la Winchester 30-30 n’a pas réponse à tout, et certains préfèrent le bon vieux douze pour des raisons qu’on peut comprendre. Les riot-guns sont partout, faciles à mettre en œuvre même par des néophytes pouvant enchaîner des tirs de suivi rapides et efficaces pour tout un chacun, employés d’administrations (forestiers, facteurs, cantonniers), voire randonneurs et pêcheurs à la ligne. Allez, pour voir, taquiner la truite en Alaska, là où la visibilité est inférieure à dix mètres dans les broussailles… quand tout à coup ce paisible bosquet d’églantines, s’anime dans un tonnerre de grognements furieux ! Un bon vieux Remington 870 à pompe est court, léger, maniable, et tout le monde n’est pas apte à tirer parti dans l’urgence d’un 500 SW Magnum non ? A cela s’ajoutent des données de « politiquement correct » là où, sous la pression des écologistes on préfère voir les gardes ne pas être incités à tenter le diable de trop loin, le tir sur le « teddy bear » ne devant être que « défensif »…

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C’est une petite firme de Floride, Dixie slugs, qui a initié le mouvement des « grosses balles dures » lesquelles représentent une nouvelle tendance initiée au départ par une reprise pure et simple des données anciennes de la technologie « Paradox », mais adaptée à des projectiles en plomb moulé, durcis et traités thermiquement pour ne pas fragmenter. Certains (Terminator) pour canons rayés, d’autres (IXL-Dangerous Game Slug) polyvalents lisses-rayés, voire (Tri-Ball) passe-partout en cas d’urgence ou d’occasion pour tout choke, le demi étant néanmoins conseillé.

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Il s’agit de balles de poids considérable : 870 grains (plus de 56 grammes !) pour l’IXL-DGS, 563 grains (36,28 g.) pour la Predator, 960 grains (62,20 g.) pour la Tri-Ball qui aligne 3 balles de « 60 » dans une charge « tamponnée » évitant ainsi qu’elles ne s’entrechoquent et permet, à 40 yards de tenir dans l’espace d’une main, ce qui ressemble à nos anciens « postes à loups » d’autrefois. Les vitesses sont contenues à 363 m/s, les essais de pénétration effectués en 2003 ayant montré qu’un tir de Terminator entre les deux yeux d’une carcasse de bœuf d’une tonne traversait tout, pour se retrouver entre les deux épaules !

1/ Voir archive du 26 juillet 2019.

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