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24 octobre 2021

Erreurs de jeunesse ? Quand on les a toutes faites...

Quand on commence à chasser on n’a pas toujours le choix de passer chez l’armurier par une arme neuve, parfaitement conformée, à la vocation clairement définie pour telle ou telle activité. Jadis, on prenait la suite de papa, avec le fusil du vieux tonton, et c’était le début des ennuis…

jeune fusil

Dans les seventies naissantes, on écopait d’un fusil très serré où il aurait fallu tirer un peu au-dessous de la charge standard, mais c’était l’époque du boom des douilles en plastique, et la vogue des « mini-mag » ! Les sorties se faisaient en discutant, toujours un œil sur le ciel pour surveiller les ramiers alors qu’il aurait fallu surveiller le chien, d’où un positionnement tardif, à la traîne, et un tir trop long, et sans avoir anticipé la zone d’envol et de tir. Dans l’urgence, les pieds emmêlés dans les fondrières, la vue limitée par les chablis, on tirait de côté, à la va-vite, souvent derrière, surtout à la mauvaise saison où, comme Bibendum, on empilait les chandails sous une canadienne à la carapace rugueuse laquelle, immanquablement, accrochait le talon de crosse en bon vieux « caoutchouc ». Ce n’était pas encore l’ère des polaires et autres vêtements aux noms exotiques « gore-tex » et autres «thinsulates»…

Amateur (déjà ?) d’un râtelier bien garni, les dernières mirifiques acquisitions faisaient grincer les dents des compagnons d’infortune : fusils peu pentés dont la crosse faisait lever la tête alors qu’il aurait fallu rester « en joue » pour garder les deux yeux ouverts, tir précipité sur une arme peu utilisée, peu maîtrisée ni équilibrée, pour modéliser et reproduire inlassablement le même le swing. Quand le gibier se présentait enfin, compagnie de perdreaux, vol de pigeons lancés plein pot, levée de halbrans, on hésitait avant de lâcher au hasard un premier coup perdu qui faisait perdre confiance pour le second tiré presque par défaut au petit bonheur la chance. En fait, c’est le premier, peut-être raté de peu, qu’il aurait fallu poursuivre, et sur la compagnie, choisir une cible et ne pas la lâcher plutôt que de tirer « dans le tas » selon la belle formule anglo-saxonne : « spray and prey »…arrose et prie…que ça tombe !

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On accumulait les mauvais choix, de chokes, de cartouches encouragés, il est vrai, par les constructeurs qui proposaient sempiternellement, avant les mobiles, full et demi. En vertu de l’adage « qui peut le plus peut le moins » on croyait naïvement être ainsi parfaitement polyvalent. Les années nous ont montré qu’il faut plutôt choisir un choke moyen pour ce qu’on va trouver, et juste échelonner les charges : plus légère pour le plan rapproché, plus chaud pour le second coup à peine plus serré pour les envols les plus éloignés. On pense, à tort au type de gibier susceptible d’être levé, mais pas au type de tir qu’on peut rencontrer, notamment lié à la météo. Quand il pleut à verse dans un champ peu chassé, on trouvera certes un gros coq plus serré et tiré de près que par grand soleil où il va piéter. Pas besoin donc de « magnum » : même oiseau, mais cartouches aux antipodes, c’est le type de tir qui dicte sa loi et non le type de gibier.

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Cinquante ans plus tard, l’immense variété de charges qui existent pour tout (bécasse, lièvre, chevreuil, et même corneilles et renard) offre encore plus de possibilités…de se tromper ! On ne tire pas tant que ça de cartouches dans une saison pour avoir à tout essayer, et il faudrait s’en tenir à ce qui marche. Le ball-trap, même celui des kermesses où tant de chasseurs répugnent à s’afficher car on opère sous le regard des autres, nous montre comment, avec des petites charges, le tir s’organise : swing et suivi. Il permet de s’habituer à l’arme habituelle et fonctionnelle, et à donner confiance dans son tir. Cet intermède estival, effectué ou non (on vient de donner, pour cause de Covid) nous montre la différence. Nous sommes ici favorables par nostalgie et intellectuellement au calibre seize…mais c’est le douze qui prévaut quand il faut, battues et autres invitations, que tout fonctionne !

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