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FCM 25.00
14 avril 2022

Orignal : dur de le stopper...dans son élan !

Avec parfois pas loin de 700 kg, haut comme un cheval et toutes ses mauvaises manies de ruer, de botter et de piétiner, la chasse du plus imposant des mammifères terrestres d’Amérique du Nord n’est pas toujours une sinécure. Il cause dans certains états du Nord comme l’Alaska, plus de blessures (1), heureusement le plus souvent non mortelles que les grizzlies !

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Sur le plan des munitions sa chasse se range dans l’immense catégorie des fusils « à cerfs », en tenant compte bien sûr de la masse bien plus importante que les plus gros des wapitis (2), mais surtout dans les états du Nord, et au Canada (Yukon, Colombie britannique, territoires du N.O.) le fait de partager son territoire avec l’ours…souvent pas loin, puisqu’il faut immédiatement vider et dépouiller. Dans certains endroits, la seule détonation voit même accourir des meutes de plantigrades qui ont pris l’habitude de venir au casse-croûte !

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Sa chasse obéit à toutes les règles habituelles des cervidés type whitetail, souvent sur plusieurs jours où on se rend sur place en pick-up, pas mal d’impedimenta pour vivre sur place en pleine nature, là où rôdent les ours, les lions de montagne, les loups, et même parait-il, le bigfoot (3)…Les chasseurs se concentrent sur des zones de forêts primaires profondes impénétrables, vastes tourbières, surveillées par des caméras, examinant fumées, frottis, litières l’animal s’il n’est pas dérangé étant routinier.

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Les longues traques au milieu des bois doivent se faire à bon vent, en jouant des « calls » (appeaux), en brassant les feuillages avec des os d’omoplates, en surveillant les sources et points d’eau. Le gros pic de la saison est le rut en octobre, période dangereuse tout comme le début du printemps où les femelles ont des veaux qu’elles protègent un peu comme les ourses. Il est donc important pour les promeneurs de les éviter, tout comme de les nourrir, ce qui, en Alaska par exemple vaut 10 000 dollars d’amende, car outre le fait de les cantonner, ça les rend agressifs si vous oubliez de leur donner leur dose habituelle !

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S’il vous voit, et arrête de brouter, marchant lentement vers vous la tête baissée, oreilles aplaties vers l’arrière, poils du dos et de la croupe, relevés, il est temps de réfléchir à placer un obstacle solide entre vous et lui. Et si vous voyez ses yeux révulsés secouer la tête, et se lécher les babines, c’est que vous êtes trop près…et même trop tard. Vu la masse, même un veau de 440 livres peut être dangereux car si déjà les bois peuvent prendre large (1,80m certains trophées), il « botte » devant lui, piétine et lance des ruades notamment contre les chiens (même tenus en laisse par d’innocents promeneurs) car il redoute de manière atavique les loups qui leur ressemblent.

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Le chasseur en approche, bien sûr connaît tout ça, et selon le niveau de compétence au tir, et la topographie, prendra le plus souvent un tir latéral de poumon, et si c’est près, dans le « sale », d’épaule pour bloquer l’animal et faire vite un tir de suivi. Les perfectionnistes, sûrs d’eux, tireront au cou, souvent de plus près après une approche au top côté éthique, un peu à la manière des archers. Si le 30-30 bien sûr durant tout le XXè siècle l’a mis au palmarès comme tant d’autres, un sondage (2019) du site le plus connu, sur 1800 réponse donne à 23% le 30-06 en tête du hit-parade des 5 munitions les plus utilisées devant le 308 Winchester (10%), le 300 Winchester Magnum (9%), le 7 Remington Magnum (9%), le 270 Winchester (6%).

Il faut tenir compte d’une portée effective de 150métres, avec une énergie conséquente à cette distance, capable s’il le faut, de se défaire d’un animal bien plus dangereux rencontré en route comme l’ours, le puma, ou le loup. Il faut donc des munitions à la fois précises, autour de la minute d’angle, soit un pouce ou 25,4 mm à 100m. et suffisamment de peps « au cas où »…En 30-06 dont l’offre de balles est de 100 à 220 grains, ce sont les balles premium qui sont plébiscitées. Même chose pour le 308, précis sans sacrifier à la vélocité avec par exemple les 165-180 grains Accubond, et les Barnes TTSX de 150-165-180 grains. Le 300 Winchester Magnum, abusivement classé chez nous comme un « calibre de battue » couvre bien le spectre, tout comme le 7 RM en balles de 160 grains, mais en tenant compte du recul. Le 270 Winchester, un peu « just » en puissance (comme sur les gros sangliers dans nos battues) vaut surtout pour son tir « à plat », mais avec une balle 130 grains Nosler Partition. Les forums bien sûr font aussi état de calibres plus exotiques, de l’ancien 45-70 aux 375 Ruger et Holland-Holland, et même à la récente petite merveille que serait le 6,5 Creedmoor.

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Meilleure venaison de toutes les viandes sauvages d’Amérique du Nord, l’orignal doit impérativement être doublé très vite si blessé, en approchant de l’arrière, en veillant à ce qu’il ait les yeux ouverts, car fermés, il va repartir droit devant, et tant pis sur celui qui est sur sa route ! Il doit être éviscéré immédiatement, d’où le péril des opportunistes ursidés profiteurs expliquant qu’il doit être au top des calibres à cervidés nord-américains.

1/Autour de 500 accidents de la route par an en Alaska.

2/Chez nous les plus gros cerfs élaphes font guère plus de 250 kgs.

3/ Les innombrables témoignages de chasseurs, meilleurs connaisseurs (comme en France n’en déplaise aux écologistes) de la vraie Nature vont dans le sens de sa réalité. Voir nos archives « les chasseurs US face au bigfoot » (19 octobre 2017), « ce qu’ont vu les chasseurs » (30 janvier 2020), ou le portrait du guide indien Clayton Mack (24 février 2020).

 

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