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28 septembre 2022

Saison prête on a fait le plein...à la pompe § Essai Yildiz S 61

De la même manière qu’il y a cinquante ans on regardait de haut certaines armes espagnoles faites d’un acier "tout juste bon à ferrer des ânes", il est parfois de bon ton de snober la production turque…à laquelle pourtant la plupart des grandes marques mondiales (1) fait largement appel. Dans la foulée de l’article précédent voici un test d’une arme bon marché (600 euros neuve) utilitaire et compacte (canon de 61 + cinq chokes) qui n’est pas là pour épater les autres ou faire de l’esbroufe.

capture d’écran

 

Qu’on aime ou pas, et sans idées préconçues on ne peut admettre que c’est une arme sans qualités, car sortie de boite, le look du « pompe » est bien là, avec une forte ressemblance avec le parangon de la catégorie, le Remington 870. Sautent immédiatement à l’œil, les bois veinés (trop ?) au laser, ont tient en main un véritable « tigre » qui peut certes flatter le néophyte, mais ne trompera pas le connaisseur en bois. La fiche technique est très actuelle : chambre magnum (76), canon (61 et 70) acier, garantie 5 ans sur toute la partie mécanique (2), poids ultra léger 2,7 kg (vérifiés !) pour une capacité importante : 4 cartouches plus une dans le canon. Avec cartouchière de crosse et bretelle se garnissant de 4, (voir ci-dessus) sans rien dans les poches, l’emport de l’arme seule sera de 14 coups pour un poids de 3, 65 kg !

yildizfusila768pompe41

Le fonctionnement est parfaitement intuitif et onctueux du fait d’un usinage très précis qui se retrouve dans les cotations des chokes (3) lesquels, malheureusement, ne se partagent pas avec d’autres marques, et il faut faire appel à Trulock et Briley (sur le marché US) pour obtenir des chokes longs. Le démontage-nettoyage est enfantin avec peut-être comme secret d’un fonctionnement durable, de bien lubrifier du fait des contacts acier sur alliage d’alu aéronautique. Un réflexe auquel les utilisateurs de semi-automatiques sont bien habitués, tout comme d’ailleurs la détente spongieuse et la sécurité de type traversante à l’arrière du pontet. La poignée pistolet est très courte et pentée, ce qui va encore pour de petites mains, le pontet plastique pas trop large pour l’hiver quand il faudra tirer avec des gants.

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En version canon de 61, si on maîtrise bien le cycle de « traction » avec la main faible, le fraisage du boitier permet de montage d’un point rouge qui peut en faire une arme redoutable pour la battue, mais en tenant compte de deux éléments : le poids très léger de l’arme pour tirer à balle, et le pad amortisseur trop mince et peu absorbant pour pouvoir doubler sans qu’au surplus de recul (4) ne vienne s’ajouter le phénomène de « dépointage-repointage » inhérent à ce type de répétition manuelle. Dans ce cas, il convient peut-être de changer ses habitudes sur le choix de balle, ce que nous avons fait en délaissant nos habituelles lourdes Brenneke, au profit de balles peu rapides, plus lentes (434m/s) et plus « perçantes » comme la Rottweil Exact du fait de sa forme Gualandi « pointue », (voir ci contre à g.) et surtout d’un plomb à plus forte teneur d’antimoine et donc plus « dur ». Bonne pioche pour nous autres, vieux de la vieille, perclus de « rumatisses », puisque la première bête rousse qui a déboulé samedi, en a immédiatement fait les frais, sans s’être démonté l’épaule dans le feu de l’action…Manquerait plus que ça, d’avoir, c’est le cas de le dire, à « changer son fusil d’épaule » en tout début de saison !

1/Beretta, Verney-Carron, CZ, Weatherby entre autres font appel à l’industrie armurière turque pour faire produire des armes selon leur cahier des charges, et particulièrement depuis quelques années pour de nombreux semi-automatiques.

2/Si l’on en croit les forums US les anciennes séries (2010-2015) S 71 et S 51 subirent des ruptures de percuteurs, et furent rappelées, et on peut donc penser que ces erreurs de jeunesse sont désormais maîtrisées.

3/Selon les mêmes sources, la précision de l’usinage des chokes mesurée au pied à coulisse est époustouflante : F : 680 ; M : 690 (limite de l’utilisation acier) ; IC : 700 ; SK : 710 ; C : 720.

4/ Par rapport aux charges plomb qui se situent dans la norme des 400 m/s, celles à balles visent 500m/s ou plus car, grâce à la plus faible obstruction effectuée par un simple gros projectile, les pressions restent toujours sous contrôle. Les balles classiques utilisent une bourre attachée autant pour jouer sur l’étanchéité des gaz que le parfait alignement dans le tube, et ça permet même d’employer un plomb un peu plus dur mais en sacrifiant un poil de passage dans les chokes serrés. Exemple la balle Gualandi précitée un peu plus chargée (2,10 grammes de poudre A1) qu’un sertissage de base classique (1,75 grammes), mais pour les raisons énoncées plus haut, les pressions restent dans la norme. La grenaille qui se tasse engendre des forces latérales intenses et nécessite ces précautions de chargement.

 

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